L’hôtel Albert 1er ***, renoue avec son passé d’atelier d’artistes

À deux pas de la place du Capitole, l’hôtel Albert 1er ***…

À deux pas de la place du Capitole, l’hôtel Albert 1er *** accueille, du 03 au 19 décembre 2021, l’exposition « Humanités » qui réunit les artistes Stéphanie Ledoux et Jean Paul Mestres.

Emmanuel Hilaire, directeur de l’établissement Albert 1er ***, ouvre au public ses salons « Guerlain et « Couleur », situés au 5 rue J-F Kennedy à Toulouse, pour une exposition d’art sous le signe de l’humain.

L’hôtel Albert 1er ***, renoue avec son passé d'atelier d'artistes
©Hotel Albert 1er

Après une deuxième phase de rénovation – mettant à l’honneur les matériaux naturels – l’hôtel, dont la signature est : « Vous recevoir est un art ! », renoue avec le passé artistique des lieux qui furent un atelier de peintres.

« Humanités » : un sujet, deux artistes

Pour cette nouvelle exhibition, l’hôtel Albert 1er *** met en parallèle deux artistes toulousains aux œuvres résolument tournées vers l’Homme : Stéphanie Ledoux, peintre portraitiste et Jean Paul Mestres, sculpteur naturaliste. Tous deux fascinés par les cultures lointaines, ils nous plongent sans retenue dans l’âme des populations autochtones d’Afrique, des îles de Nouvelle-Guinée ou encore de la Birmanie, de la Papouasie et de l’Inde. 

Bien que leur art ne soit pas le même, la peintre et le sculpteur nous content une histoire commune qui est celle de la ressemblance des humains à travers le monde. La puissance des regards de leurs modèles tend à nous faire oublier leurs spécificités culturelles, qui se manifestent surtout dans l’habillement : saris colorés, bijoux et ornements fantasques, chevelures couvertes d’une boue ocre…

Stéphanie Ledoux, portraitiste du bout du monde

L’hôtel Albert 1er ***, renoue avec son passé d'atelier d'artistes
©Stéphanie Ledoux

C’est en parcourant le monde à la rencontre des populations que Stéphanie Ledoux trouve l’inspiration pour composer ses peintures. Tout commence par un échange : invitée à s’asseoir en face de ses modèles, la peintre les croque avec une grande précision. Il en ressort des portraits intemporels, d’hommes et de femmes magnifiés par le regard bienveillant de l’artiste. 

L’hôtel Albert 1er ***, renoue avec son passé d'atelier d'artistes
©Stéphanie Ledoux

Outre un trait assuré, Stéphanie Ledoux se caractérise aussi sans conteste par l’énergie qui transparaît à travers ses portraits grâce à l’adjonction de couleurs très vives, d’éléments calligraphiques et ornementaux qui enveloppent le visage de ses modèles, pour les sublimer et aussi pour dire la richesse culturelle qui les accompagne.

L’hôtel Albert 1er ***, renoue avec son passé d'atelier d'artistes
©Stéphanie Ledoux

Sur son compte Instagram steph.ledoux, qui compte pas moins de 20.000 abonnés, on découvre également de nombreuses photographies de ses voyages, qui montrent à quel point son processus artistique est modelé par la rencontre de l’autre. En mars dernier, on la découvrait notamment dans une vidéo en Namibie, esquissant en chanson les traits des enfants de l’école Okongwati. 

Jean Paul Mestres, sculpteur des ethnies

La prestance et le réalisme de ses sculptures, Jean Paul Mestres les doit à des heures de recherches documentées. La lecture des ouvrages de l’ethnologue Claude Lévi-Strauss de même que l’observation fine des clichés de photographes comme Casimir Zagourski et Hans Silvester lui ont permis d’insuffler la vie à ses réalisations. 

L’hôtel Albert 1er ***
©Jean Paul Mestre

À l’approche de ses sculptures, on se retrouve ainsi comme confronté à l’altérité d’un Homme de bois, qui est tour à tour un Yanomami d’Amazonie, un Dogon du Mali ou un Papou d’Océanie. Ce tête-à-tête nous donne à voir la finesse et la justesse du travail de Jean Paul Mestres. Car lorsqu’il se fait figuratif, l’art sculptural est plus que jamais affaire de précision.

L’hôtel Albert 1er ***, renoue avec son passé d'atelier d'artistes
©Jean Paul Mestre

De matière brute, le bois prend forme humaine sous les outils agiles de Jean Paul Mestres. Creusé, sculpté, taillé, poli, il est transformé en pièces naturalistes uniques, qui revêtent quelques couleurs grâce à des pigments insérés dans les patines de finition de l’artiste. Certaines sculptures de bronze sont quant à elles réalisées en petites séries numérotées. 

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