Un appartement toulousain entièrement rénové

C’est en plein centre-ville de Toulouse que se trouve ce bel appartement entièrement rénové par ses propriétaires.

Dans un immeuble aux briquettes foraines typiques de la Ville rose, ils ont décidé de tout remodeler avant d’y emménager avec leurs deux enfants.

Ce bel immeuble édifié dans les années 1850 se dresse sur un des plus grands boulevards de la Ville rose. Il est entièrement paré des fameuses briques foraines toulousaines en terre cuite. Sur les 12 logements que compte cet édifice familial, le couple a choisi de remodeler entièrement un appartement de 138 m2 situé au second et dernier étage. Il donne à la fois sur la rue et sur un jardin commun à tous les appartements, avec vue depuis un balcon de la chambre parentale.

Un espace réorganisé

Dès l’entrée, le sol en tommettes authentiques rappelle l’ancienneté de l’immeuble. Les petits carreaux, qui avaient été repeints il y a des années, ont été poncés pour retrouver leur aspect d’origine. De part et d’autre se trouvent la pièce consacrée au dressing d’entrée, aménagé de vastes placards et étagères, et la buanderie, fermée par une porte en bois à galandage. Sa jolie verrière produit son petit effet.

Cécile et Ange-Marie ont entièrement repensé l’espace d’origine : « nous avons tout cassé et réorganisé ! » Ils ont décidé d’abattre les cloisons et de casser toute la cuisine, afin de la rétrécir et créer la buanderie. La cuisine était en effet auparavant fermée, tout comme la salle à manger. En faisant tomber toutes les cloisons, l’espace total s’en est trouvé agrandi pour obtenir une cuisine ouverte donnant sur une salle à manger de 30 m2. C’est la pièce centrale de la maisonnée, qui communique avec (presque) toutes les autres. Ce qui a créé une circulation dans l’appartement à laquelle tient particulièrement la propriétaire.

Unité de couleurs

Après détapissage – six à huit couches selon les pièces –, les murs ont été réenduits puis peints en blanc cassé dans tout l’appartement. C’est un gris qui a été choisi dans la partie nuit pour les menuiseries et les portes ; une couleur mastic dans le salon et la salle à manger, assortie à la cuisine. « Je ne voulais pas avoir 50 couleurs, pour avoir une unité », confie la propriétaire.

Si des murs sont tombés, d’autres éléments ont été harmonieusement conservés : les planchers en bois ; les cheminées en marbre, différentes dans toutes les pièces (mais condamnées) ; les radiateurs en fonte brut qui ont été passés à l’acide et huilés (par Renaissance Décapage à L’Union).

Une cuisine épurée

 La cuisine est une création du cuisiniste toulousain DD Concept. De couleur mastic, elle est composée d’un îlot central prévu pour manger à quatre. Très épurée, sans détail qui dépasse, on y trouve pourtant tout l’électroménager nécessaire : un four de 90 cm de large, un second four vapeur, une cave à vin, et même un tiroir chauffant. « Ce n’est pas un gadget, assure Cécile, je m’en sers souvent pour faire lever les pates, maintenir au chaud ou réchauffer le pain. » La hotte, invisible, se cache dans le double plafond, bien insérée dans son coffrage. Tout est rectiligne et simple. « Sans poignée surtout, je voulais que rien ne dépasse ! » La suspension cuivre et noire qui pend est une belle réédition du modèle Here comes the sun (comme le titre des Beatles) créée par l’architecte toulousain Bertrand Balas en 1970.

Dans le prolongement de la salle à manger, c’est un lustre de famille qui trône. Sur le papier peint noir en vinyle d’Elitis, au-dessus de la cheminée en marbre, Cécile et Ange-Marie ont choisi d’encadrer une photo de l’artiste Aurélien Villette, représentative de l’urbex (exploration urbaine). « Nous avons aimé le côté décalé de l’intérieur délabré et l’emplacement vide du lustre alors qu’il a sa place dans notre intérieur. »

Petite anecdote dans cette pièce : la table bleue a été repeinte par un carrossier, d’un bleu mat qui donne du peps à l’appartement, en contraste avec les teintes plus discrètes choisies par les propriétaires.

La déco en partie chinée

À côté, le salon est lui très cosy avec ses beaux 20 m2. « Nous avons préféré garder le salon séparé car la cuisine qui donne dessus, je n’en voulais plus ! » Il est décoré d’un savant mélange d’objets neufs provenant de la boutique Archivolte (les canapés, la table basse en verre transparent de Sovet Italia…), et d’autres plus d’époque. Au-dessus de la cheminée, un miroir chiné sur les allées François Verdier. En face, sur le mur, se détache le tableau de Muriel Lhermet composé de couches de pigments bleus et gris. Au plafond, on reconnaît le lustre design Vertigo de chez Petite friture, en grand modèle.

Sur une petite sellette, trône une véritable lampe Quadrifoglio de Gae Aulenti, datant des années 70. « Je ne voulais pas la Pipistrello car tout le monde l’a ! », pointe Cécile. De l’autre côté du salon, elle a positionné au sol un galet lumineux, non signé mais de la même époque.

Dans une tourelle

La première chambre, accessible depuis la pièce centrale, est celle de la jeune fille de la famille. Ses 12 m2 sont nichés dans une tourelle. Avec une fenêtre qui donne vers le jardin, elle est tout à fait atypique. On y accède via un petit sas qui fait office de bureau pour la lycéenne. Un coin agréable pour étudier.

La chambre du fils déroule sa très belle surface de 25 m2, avec son dressing attenant. Presque une chambre d’hôtel ! Elle communique avec le bureau qui est pour l’heure seulement équipé d’un meuble sur-mesure Stela et attend encore quelques aménagements.

Quant à la suite parentale, dotée de sa salle d’eau et de son dressing, elle bénéficie d’une vue sur jardin et par conséquent d’une belle luminosité grâce à ses deux porte-fenêtres et son balconnet. De beaux rideaux gris courent tout le long du mur pour lui donner un effet cosy. On y trouve ça et là quelques touches de bleu : la tapisserie en vinyle, une partie du meuble de la double vasque de la salle de bain (fourni par DD Concept), la moquette du dressing…

La chambre aussi est agrémentée de son lot d’objets chinés : une lampe bougeoir, une coiffeuse vénitienne des années 50… Sur le lit, de nombreux coussins aux motifs colorés égaient l’ambiance de la chambre. Ce sont ceux de la créatrice du Pays Basque Christine Bruniau, mettant en avant des paysages de St Jean de Luz, Hendaye, Guétary… Enfin, Cécile et Ange-Marie ont accroché aux murs des photos de Serge Gainsbourg et Jane Birkin, en noir et blanc.

La déco n’est pas encore finie dans cet appartement ! Cécile a décidé de prendre son temps pour le décorer car elle aime associer différentes époques. « C’est agréable de mélanger les styles, de ne pas conserver que du moderne et de l’épuré. Et au lieu d’avoir le dernier truc à la mode, je préfère des objets qui ont une histoire ! »

Photos : Mélanie Moncassin

 

 

 

 

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