Raphaël de Just, sculpteur, plasticien, artificier

À partir de simples cagettes de bois, il réalise des œuvres gigantesques…

À partir de simples cagettes de bois, il réalise des œuvres gigantesques dont certaines sont vouées à être brûlées au cours de fêtes regroupant toutes les générations. Raphaël de Just nous raconte son parcours vers un art qu’il veut populaire : la sculpture monumentale et combustible ».

Après 12 années passées dans son atelier, mis à disposition par un mécène, Raphaël de Just va s’installer dans un nouveau lieu de production, qui devra nécessairement être muni d’une porte à la hauteur de son univers. En effet, l’artiste réalise des sculptures pouvant atteindre jusqu’à 8 mètres de haut.

© ADAGP, Paris, 2023

Depuis combien de temps exercez-vous votre métier ?

Mes premières sculptures « embrasives » datent de 2001. À l’époque, je travaillais dans le service culturel d’une mairie, et on m’avait demandé de réfléchir à une manière de faire se rencontrer les anciens habitants de la ville et les néo-ruraux. J’ai alors pensé au carnaval et conçu une vache folle de 4 x 3 x 2 mètres, à laquelle nous avons mis feu après l’avoir correctement jugée le jour de mardi gras. Cet événement a beaucoup plu. J’ai réitéré avec des sculptures plus grandes et envisagé certaines qui dureraient dans le temps.

© ADAGP, Paris, 2023

Qu’est-ce qui a inspiré votre pratique artistique ?

J’ai toujours eu un grand respect pour le feu. Et puis le carnaval est une forme de catharsis dont nous avons besoin. Les événements que j’organise sont fondamentalement un acte politique de libération. Cela permet au public de jeter le sac de pierres qui lui courbe le dos  au cours d’une fête partagée. Ce qui me plaît c’est ce feu qui réunit. On symbolise une silhouette oppressive pour s’en détacher par les flammes.

© ADAGP, Paris, 2023

Quels sont vos matériaux de prédilection ?

Mes sculptures se composent d’une charpente, recouverte de lames de bois. Je réutilise des cagettes abandonnées pour donner une seconde vie à ce matériau noble qu’est le bois. Le rendu est semblable à des centaines de coups de crayon qui accentuent l’effet graphique de mes sculptures. L’idée est de réaliser une œuvre assez solide et équilibrée pour une déambulation carnavalesque en toute sécurité au milieu d’une foule. Mais je voulais aussi que ces évocations puissent disparaître physiquement, être ramenées à la terre, tel Saint-Georges terrassant le dragon.

© ADAGP, Paris, 2023
© ADAGP, Paris, 2023

Contacter Raphaël de Just

Atelier en région toulousaine – 06 13 08 26 62 – raphael.dejust@gmail.com – instagram : @raphaeldejust

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