Quelles couleurs vous définissent le mieux ?
Le noir, le rouge, le jaune… des couleurs primaires qui font vibrer mon cœur de catalan. Ce sont celles que j’utilise le plus dans mon travail. Elles traduisent ma passion, mes racines, mon enthousiasme, que ce soit dans mes toiles ou, depuis 2017, dans mes sculptures sur plexiglas.
Quel artiste auriez-vous aimé rencontrer ?
Sans hésiter, Picasso et Miro. Le premier m’’inspire lorsque je travaille des visages déstructurés ou des taureaux. Le deuxième pour tout ce qui est gestuel abstrait. J’aurais vraiment aimé avoir l’occasion de partager ma passion avec eux. Si j’ai choisi cette voie artistique c’est en grande partie grâce à ces deux artistes extraordinaires, notamment Miro. Impossible pour moi de les départager, ils sont tout aussi importants l’un que l’autre dans mon parcours et dans mon œuvre.
Si vous ne pouviez vous séparer d’un objet, quel serait-il ?
Je ne suis pas matérialiste. Je n’imagine pas un objet qui puisse m’être indispensable. Une personne par contre, oui. Ma compagne Sylvie est un pilier de ma vie personnelle comme professionnelle. Elle s’est engagée depuis peu à plein temps à mes côtés pour me soutenir et développer en parallèle une galerie virtuelle en e-commerce, www.monaart.fr, pour distribuer les produits dérivés de mes créations.
Vous avez voulu rendre votre art plus accessible ?
Effectivement, l’art est pour moi un outil de communication, un media qui se doit d’être universel et accessible même si nous conservons les œuvres originales pour les collectionneurs. D’où ce choix de proposer des reproductions de mes œuvres, des objets dérivés comme des coussins, des services de table, des bijoux en plexiglas… Nous mettons également en avant d’autres artistes en lesquels nous croyons comme Zed, connu pour ses Flexo, de petits bonhommes en plexiglas. .
Avez-vous déjà « buté » sur une œuvre ?
Jamais. Je ne sais jamais quand je me lance sur une œuvre combien de temps je vais y passer. Ce n’est pas le plus important et ce n’est pas parce qu’on passe une éternité sur une toile qu’elle sera plus aboutie. Le talent de l’artiste réside aussi dans la capacité à déterminer quand s’arrêter.
Quel est votre pire cauchemar d’artiste ?
De me mettre au travail sur une toile et de devoir m’arrêter car ce n’est pas le jour. Il faut savoir ne pas insister mais c’est toujours immensément frustrant.
Quel est le lieu qui vous ressource le plus ?
Rien d’exotique ou de lointain, je ne me ressource jamais mieux que chez moi à Montastruc. Nous sommes à longueur d’année sur les salons avec ma compagne. A raison d’une vingtaine dans toute la France, en Belgique et au Luxembourg, nous n’avons qu’une envie quand c’est fini : rentrer chez nous. Pas besoin d’aller loin, il s’agit surtout de revenir.