C’est dans un lieu hybride du quartier de Bonnefoy que se trouve Minifundi. À la fois coffee shop et atelier de torréfaction, on y découvre des cafés expressifs, riches et nuancés, à accompagner d’une pâtisserie ou d’un plat salé réalisés sur place. Du goût et des idées dans un décor brut et inattendu.
Breton d’origine, c’est à Melbourne qu’Hugo est piqué par la passion du café. Il y débute au service, dans une brûlerie. Après un passage éclair à Paris, il revient en Australie porté par « l’envie de découvrir le café vert et la torréfaction ». Le coffee shop ? Un « graal » pour Hugo qui devient barista à St Ali Coffee Roasters et se rend, dès qu’il le peut, à la torréfaction. De retour à Paris, il devient torréfacteur au café Lomi. C’est en 2019 qu’il décide de poser ses valises à Toulouse pour ouvrir son propre coffee-shop : Minifundi.

Pourquoi Minifundi ?
Cela vient de minifundia qui signifie petite exploitation agricole en espagnol. « C’est en adéquation avec ma démarche qui consiste à mettre en avant les producteurs et à proposer du café qui a du sens », précise Hugo.
Une rencontre ?
« Le café c’est avant tout des rencontres » explique Hugo qui reconnaît avoir beaucoup appris aux côtés de Paul Arnephy, torréfacteur du café Lomi à Paris, et avoir redécouvert le café du Brésil grâce à Wellington Pereira : « il m’a donné l’occasion de goûter à des cafés très différents des classiques brésiliens ». Guatemala, et plus récemment Brésil, dès qu’il le peut Hugo part à la rencontre des producteurs.
Le plus original ?

« Le Rosa Blanca, un café colombien issu d’une fermentation anaérobique, c’est-à-dire sans oxygène. On le doit à un jeune producteur, Wilson Paredes, qui souhaite faire bouger les lignes avec des méthodes de fermentation originales », précise Hugo. À la fois frais et gourmand, il se distingue par des notes de grué de cacao et de fruits.
Le plus gros succès ?
Le saisonnal qui, comme son nom l’indique, évolue au gré des saisons. C’est un assemblage qui conserve néanmoins un goût rond et velouté.
Le préféré du moment d’Hugo ?

Un guji lavé, à la fois floral et acidulé, marqué par des notes de jasmin et d’abricot.
La nouveauté ?
Ne fonctionnant qu’avec de petites quantités sans cesse renouvelées, Minifundi aime créer la surprise. Les cafés à fermentation anaérobiques font néanmoins partie des derniers à découvrir.
D’où proviennent les cafés ?
De Colombie, du Brésil, d’Éthiopie, du Kenya, du Burundi ou encore de Papouasie. Hugo aime également expérimenter des terroirs moins connus comme l’Indonésie, Le Timor-Leste, Myanmar en Birmanie, ou encore le Pérou.
Les adresses à recommander ?
Parmi les coffee-shops incontournables de la Ville rose : Canopée, Allégorie Café et Gramme à Paris.
Minifundi – 22, rue du Faubourg Bonnefoy – Toulouse –
www.minifundi.coffee – Instagram et FB : @minifundi.coffee