Jean-Luc Beaufils

Artiste mondialement reconnu, il fera partie le 2 juillet du jury de la deuxième édition des Trophées de la Déco !

C’est au coeur de sa maison blottie dans les bois que Jean-Luc Beaufils nous reçoit. Une maison à son image, intimiste et chaleureuse, savant mélange de modernité et d’ancien où tableaux, oeuvres d’art et livres se partagent l’espace. Haut en couleurs et épicurien, l’artiste, issu d’une famille d’architectes, s’est créé un cocon au sein duquel on croirait presque entendre les échos des repas entre amis.

Art Moderne

Considéré comme le dernier représentant de l’Art Moderne français, Jean-Luc Beaufils n’est pas à un paradoxe près. Contrairement à de nombreux artistes qui se consacrent corps et âme à leur art, abandonnant les contingences du quotidien, l’homme, né en 1953, s’est assuré un équilibre de vie sociale et a donné totalement cours à sa passion. Selon lui en effet, « la peinture c’est 95 % de travail, de volonté, de persévérance. Dans les 5 % qui restent il y a de la chance, des rencontres… À part pour un ou deux artistes par siècle, le talent naît de la somme des efforts fournis. »

En parallèle d’une vie de chef d’entreprise dans le secteur du bâtiment, ce stakhanoviste de l’art, aujourd’hui peintre exclusivement, a ainsi développé progressivement son style et l’a imposé, accompagné par le galeriste et marchand toulousain Jean-Paul Sourillan. « Cela fait 22 ans que nous travaillons ensemble. Il a l’exclusivité de ma production. C’est grâce à lui que j’ai été exposé dans le monde entier, à New York, Los Angeles mais également partout en France, et que j’ai pu peindre dans la sérénité. »

Un atelier foisonnant

Si quelques-unes de ses peintures ornent les murs colorés du rez-de-chaussée, c’est à l’étage que se niche l’atelier de Jean-Luc Beaufils. Ici s’accumulent des années de travail et de nombreuses oeuvres d’autres artistes qui tiennent particulièrement à coeur au peintre. « Quand il y a du monde, je ne peux pas peindre. J’écoute même rarement de la musique en peignant. La seule présence acceptée est celle de mes chats. La discrétion féline dans toute sa splendeur », détaille-t-il.

C’est en permanence que Jean-Luc Beaufils peint, dessine, crée. Longtemps, il a même peint la nuit, comme une drogue. « Je suis peintre », répète-t-il. Comme si cela expliquait tout. Huiles, gouaches, couleurs, noir et blanc, papiers originaux comme le birman ou le job… ses goûts sont éclectiques, comme ses productions. Il ne s’interdit rien. « Je cherche en permanence du nouveau, de l’inédit, des émotions. Tous les formats me vont même si certains me sont imposés par le marché. »

Inspiration

L’homme se nourrit de ce qui l’entoure et laisse parler ses goûts, ses convictions. Fauves, impressionnistes, cubistes, cobra… Matisse, Picasso, le street art… Les inspirations de ce passionné sont multiples et il les revendique. Dans le refus de l’oeuvre « répétitive » à la Buren, il ne peint jamais deux toiles de la même manière. « Il faut être sincère, faire ce qu’on a envie de faire, donner ce qu’on veut, se faire plaisir. »

On reconnaît son trait vif, ses couleurs éclatantes… On le dit cubiste. Ses oeuvres parlent pour lui, il est le « peintre de la couleur » par excellence. « La couleur c’est la vie. Je fais aussi beaucoup de noir ou de blanc, mais la couleur m’anime tout particulièrement. Je ne saurais dire pourquoi. Elle nous aide à vivre peut-être. »

Chaque année, près d’une centaine de toiles, dessins, esquisses sort de son atelier. Plus de 4 000 tableaux en une carrière. Mais pas question de répondre à des commandes, ou seulement si le client a la patience d’attendre qu’il trouve l’inspiration. « Et cela peut être très long », s’amuse le peintre. Même son partenaire marchand n’a pas son mot à dire sur les choix de couleurs ou de sujets. « Il a parfois tenté, reconnaît l’artiste dans un éclat de rire, mais sans grand succès. » Ses oeuvres, il aime à les retrouver, à les rencontrer pour les redécouvrir même si certaines ne lui plaisent plus. « Je ne date pas mes toiles. C’est un moment de vie, passé. »


Une cote qui ne cesse de grimper

Classé en 2007 par Le Figaro, Beaux Arts Magazine et Artprice parmi les 1 000 peintres qui ont fait le marché de l’art mondial, BEAUFILS est un des peintres dont la cote ne cesse de grimper en France comme à l’international. Sur l’échelle de 10 qu’il s’est créé, il n’ambitionne pourtant encore que d’atteindre le sixième barreau. Humble, il sait que le succès ne s’obtient pas sans effort et qu’il lui reste encore du chemin à parcourir. C’est une certitude, il laissera dans tous les cas sa marque dans l’Histoire de l’Art.

Une expo inédite en avril et mai

La galerie toulousaine SOURILLAN (19, rue Ozenne à Toulouse), du vendeur de tableaux éponyme, propose en avril et mai une exposition inédite de Beaufils. Plusieurs dizaines d’oeuvres seront visibles, certaines pour la première fois, à l’occasion d’une rétrospective de sa carrière. Huiles sur toile, gouaches et techniques mixtes orneront les cimaises de la plus ancienne galerie du Sud de la Loire.

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