En désobéissant aux codes de son art, le photographe Dominique Viet a su faire naître l’illusion dans la réalité.
Auteur d’images lumineuses et de panoramas singuliers, Dominique Viet scrute le viseur de son appareil photo depuis plus de 30 ans. Ses œuvres, nées d’un heureux hasard qu’il a su apprivoiser, donnent à voir un monde invisible et secret au travers d’un magma de couleurs vibrantes. Aucun artifice dans ce travail de photographe auquel il se consacre depuis une douzaine d’années, et où la retouche n’a pas sa place.
La photographie comme une évidence
C’est à l’âge de 13 ans que Dominique Viet découvre la photographie et que naît l’évidence. Après avoir quitté Paris pour l’Ariège, et y avoir ouvert un labo de photo, il s’installe à Toulouse. Son regard et son savoir-faire deviennent vite incontournables, et Dominique Viet arpente alors Midi-Pyrénées au service du tourisme. En 2005, il prend part au reveal de l’A380 et au déploiement d’une immense photographie sur toile recouvrant l’emblématique place du Capitole et dévoilant le nouvel Airbus. Il filme alors cette performance depuis un hélicoptère afin de la retransmettre en direct.
Innover et expérimenter
Dominique Viet se lance aussi dans l’édition, donnant à voir des villes vues du ciel, telles que Toulouse, Paris ou Barcelone. Les profits de quatre de ses livres sont reversés à des associations pour les enfants malades. Quelques années plus tard, en 2009, il ouvre sa galerie en plein cœur de la Ville rose. Amoureux de sa région, il se lance dans la réalisation de vidéos sur des textes d’Olivier de Robert, conteur ariégeois, pour faire découvrir l’Occitanie dans son identité et sa réalité.
« Un métier qui fait plaisir. Voilà comment je perçois mon activité. La photographie c’est quelque chose que l’on a en soi. On rentre dedans sans trop savoir pourquoi, et on continue sans pouvoir s’arrêter. Le regard que j’ai me plaît. J’aime aussi le fait que la photographie détienne le pouvoir du souvenir. »
Un heureux hasard
C’est en brouillant les paramètres de son appareil photo que Dominique Viet parvient un jour à obtenir des images déstructurées dont il ressort une émotion. « Cette découverte est née d’une erreur qui lui a permis de s’affranchir des codes de la photographie ». Un heureux hasard donnant à voir ce que l’œil ignore. Le travail de Dominique Viet est à découvrir dans sa galerie, ainsi qu’au sein de Priv’Art Collection, une association qui promotionne l’art au sein des entreprises. Une démarche à laquelle Dominique Viet adhère sans retenue, déclinant ses œuvres sous forme de colonnes lumineuses et de grands formats numérotés.
Du mouvement dans l’immobilisme
Les œuvres de Dominique Viet sont inspirées de ses nombreux voyages à travers le monde, de la Floride à Barcelone, en passant par la Namibie, le Japon et la Russie. « Si je n’ai pas mon appareil photo avec moi, il me manque quelque chose. La vie de photographe, on la vit. Ce n’est pas dissocié. » À travers chacune de ses images, l’artiste souhaite en faire ressortir une émotion. Chaque œuvre est habitée par une matière en effervescence, ainsi que par des couleurs intenses. Des images intemporelles qui sont pourtant le témoin d’un instant. « À travers mon art, je souhaite casser toutes les codes de la photo, je me fie à mon instinct. Je cherche seulement à jouer avec la matière et à produire des images qui ont un sens. »
« Pour moi, ce n’est pas la technique qui fait la différence, mais le regard. Chacun son œil ! L’idée prime. Il faut savoir donner un sens à ce que l’on fait, proposer une autre vision. Mon credo depuis toujours ? Un autre regard ! ».
À chaque œuvre son émotion
Chacune des œuvres de Dominique Viet existe, car elle lui a procuré une émotion. Qu’il s’agisse de la photographie du mont Athos, hommage au féminin, des buildings new-yorkais, ou de l’œil rouge du mur de Berlin qu’il possède chez lui sous forme de lampe de chevet. Scènes du quotidien, produits du terroir, graffitis, architectures et paysages se révèlent sous l’œil et le talent du photographe. À chaque image, son histoire et son émotion.
