Dessinateur depuis son plus jeune âge, Maxime Perboire alias Afat-One, produit une œuvre picturale reconnaissable aux multiples tonalités de gris qu’il emploie pour figurer des scènes contemporaines surréalistes. Au détour d’une promenade dans le quartier toulousain des Pont-Jumeaux, peut-être avez-vous déjà aperçu un chat noir, regard fixé vers le ciel ? C’est l’une des fresques monumentales du peintre Afat-One, réalisée en collaboration avec son ami Kret-One, dans le cadre du festival Mister Freeze. Découvrez le parcours et l’univers de ce « peintre du vide ».
Votre parcours vers la peinture ?
J’ai toujours aimé dessiner. D’abord autodidacte, ma pratique s’est professionnalisée au fil de mes années d’études. J’ai suivi la licence en “Arts appliqués” spécialité “Design” de l’université du Mirail, puis le master parcours “Couleur” de l’IUP de Montauban. En parallèle, dès 2009, j’ai commencé à exercer le graffiti à Toulouse.
Vos thématiques récurrentes ?
Je peins principalement des éléments de la vie contemporaine, que je combine pour en faire des scènes surréalistes, avec une nette prédominance du textile : doudoune, salopette, attaches, cols et drapés, m’inspirent et constituent un leitmotiv dans mes créations.
Vos couleurs de prédilection ?
Ma couleur, c’est le gris. Il m’arrive d’utiliser une plus large palette de teintes dans mes tableaux, mais cela ne reflète pas nécessairement un sentiment de joie. Je pense qu’il faut distinguer l’usage que fait l’artiste de la couleur, du pouvoir naturel de la couleur à évoquer un pseudo-sentiment de bonheur.
Vos inspirations artistiques ?
J’admire un large panel d’artistes : de René Magritte aux grands noms du street art en passant par les précurseurs de ce courant comme Didier Chamizo. Par ailleurs, je pense que le fait d’avoir vécu en Belgique pendant trois ans a certainement orienté mon style pictural vers la grisaille.
Votre démarche de peintre ?
Mon credo en tant qu’artiste, c’est de créer un langage, un monde, sans forcément que cet univers ne s’adresse à tout le monde. Parce que je retranscris ce que je vois, ce que je vis. Mes œuvres parlent du vide que j’ai en moi.
Le processus de création ?
J’ai des phases de créations spontanées et d’autres plus maîtrisées. Actuellement, lorsque je peins, je commence par choisir mon format puis je crée un dégradé de gris au pistolet à peinture. Sur ce fond, je positionne mon dessin à la bonne échelle, ce qui peut me demander de l’agrandir via un procédé de scan et de calque, et enfin je peins.
Une œuvre marquante ?
En 2022, j’ai été invité par le graffeur Cédric Lascours alias Reso, à participer au festival Mister Freeze. Dans le cadre de l’exposition Dyade, qui a eu lieu à Montauban, j’ai peint une série de tableaux inspirés de l’œuvre d’Ingres. Ils sont toujours visibles sur mon compte Instagram : afat.one
Des collaborations à venir ?
J’ai dessiné une affiche qui sera prochainement mise en vente exclusivement chez l’encadreur local “Art et Cadres”. Disponible en 50 exemplaires, cette sérigraphie a été imprimée par l’Atelier Deux-Mille, situé à Saint-Cyprien et co-dirigé par Nicolas Delpech, Ulysse Luque et Benjamin Stoop.
Vos ambitions pour le futur ?
Mon souhait, c’est de pouvoir faire mon métier le plus longtemps possible comme je l’entends : rechercher, expérimenter, peindre. De faire découvrir au public mes toiles les plus singulières, qui sont plus difficiles à comprendre au premier regard que d’autres tableaux plus « consensuels ».
Où voir les œuvres du peintre Afat-One ?
> En février : Solo Show à la “LSDC Galerie” – 12 rue Boulbonne, 31000 Toulouse
> En juillet : Exposition à la “Maison des Consuls” de Saint-Céré (46)
> Site web : afat.one