Maison Nougaro, plus qu’un simple musée

Rencontre avec

Immersion dans la vie du chanteur toulousain à bord de la péniche Maison Nougaro, imaginée par sa fille Cécile, soutenue par un équipage passionné.

Depuis le 09 septembre 2019, la péniche Sanctanox, amarrée dans le port de l’Embouchure, permet de relier à l’artiste toulousain Claude Nougaro, les visiteurs de passage. Rencontre avec Cécile Nougaro, fille du chanteur et Frédéric Castex, qui l’aide à matérialiser le projet. 

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© Catherine Rotulo

Pourquoi une péniche ? 

Le port de l’Embouchure se présente comme une liaison entre canal du Midi et Garonne, entre canal du Midi et Méditerranée, entre Garonne et océan Atlantique. L’eau a, de plus, une large portée poétique. J’ai donc décidé de vendre l’appartement dans lequel papa avait écrit « C’est une Garonne », situé sur le quai de Tounis, pour ouvrir au public ce lieu, libre et joyeux. C’est une maison, et pas un musée. Quiconque ose, peut jouer une mélodie sur le piano de papa.

La vocation du lieu ?

La date du 09 septembre, choisie il y a bientôt quatre ans pour l’inauguration de la Maison Nougaro, est on ne peut plus symbolique, puisque c’est la date d’anniversaire de papa. Continuer l’histoire plutôt que de la figer dans le passé, c’est cela la vocation de l’association. La péniche de 90 m² et son équipage veillent à faire vivre ce qui est précieux : la création artistique. C’est un véritable lieu de transmission du goût de papa pour la poésie, la philosophie, la chanson, la vie…

Comment se passe la visite des lieux ?

Nous recevons près de 10.500 visites individuelles par an, hors groupe. Les passagers sont invités à suivre une visite guidée d’une heure pour tisser leur lien avec le lieu. Pour les guides bénévoles, cela prend la forme d’une improvisation théâtrale. L’exposition temporaire, qui est accessible depuis janvier – et pour un an – évoque la vie de ma mère Sylvie, première femme de papa. On y apprend notamment les circonstances de leur rencontre au Lapin Agile, célèbre cabaret de Montmartre. 

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© Maison Nougaro

Un témoignage marquant ?

Il y a une certaine récurrence dans le livre d’or de la péniche, c’est le mot « magique ». Je pense que c’est parce que nous sommes parvenus à fonder un lieu sans prétention. Aussi simple que les rencontres de papa avec ses admirateurs. Cette simplicité de la Maison Nougaro, c’est une forme de transcendance. Quand on entre sur la péniche, on dépasse la réalité pour franchir un pas vers l’histoire de papa. D’ailleurs, toute ma famille nous a prêté des objets personnels, à l’image des sculptures de sa sœur Hélène, qui nous accueillent à bord. 

Des ambitions pour l’avenir ?

Notre souhait est de rendre le lieu pérenne au-delà de nous. Ancrer la péniche dans l’histoire de la Ville rose. En 2001, papa a posé la main sur le ventre d’une femme enceinte qui était venue le saluer à la sortie d’un concert. Depuis peu, une jeune guide a rejoint l’association. Ce n’est autre que l’enfant de la spectatrice. La création artistique poursuit donc son chemin vers les jeunes générations. Enfin, nous aimerions proposer des ateliers pédagogiques à destination des enfants, en collaboration avec les établissements scolaires. 

Des événements à venir ?

Outre les expositions temporaires, la péniche accueille des événements privés les lundis, mardis et mercredis : la soirée des Ambassadeurs de la Haute-Garonne, ou encore L’École de la Deuxième Chance de Toulouse, du chef deux étoiles Thierry Marx. Ce sont des événements qui nous fortifient dans des valeurs qui ne font pas semblant. Nous mettons aussi régulièrement en place des partenariats artistiques à créer ensemble  comme les tournages de Figures Libres diffusés sur Mezzo et Arte Jazz. À ces occasions, le bistro de la Maison Nougaro sert aux convives, les plats des femmes de mon père.

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© Maison Nougaro

Association Maison Nougaro

Péniche Sanctanox – Ponts Jumeaux 31200 Toulouse – Visites guidées du jeudi au dimanche de 14 h à 18 h – 09 73 67 89 04 – contact@maison-nougaro.fr – Site web : maison-nougaro.fr – Fb : @Maison Nougaro


La Vienne et ses trésors patrimoniaux

Couleurs & saveurs

Promesse d’un séjour ressourçant, entre balades historiques et immersion en pleine nature, la Vienne saura vous en mettre plein la vue.

Poitiers, ville d’art et d’histoire

Cathédrale Poitiers
©Julie Delvaux – Cathédrale Poitiers

Cité à taille humaine, Poitiers est riche de plus de 2 000 ans d’histoire. Surnommée la « Ville aux cent clochers », elle se distingue par un patrimoine architectural unique surplombant le Clain. Rendez-vous au cœur de Poitiers pour admirer son église romane, Notre-Dame-la-Grande, bâtie au XIe siècle. Continuez ensuite votre chemin jusqu’au Palais des Comtes de Poitou-Ducs d’Aquitaine, témoignage du style architectural gothique angevin. Déambulez dans la Salle des Pas Perdus et laissez-vous subjuguer par son imposante charpente en berceau brisé. Prenez également le temps de vous promener dans les ruelles pour apercevoir des maisons classées, telles que celles des rues Jean-Bouchet et Saint-Maixent.

À la découverte des cités médiévales

La Vienne et ses trésors patrimoniaux
©Julie Delvaux – La Roche Posay

La Vienne est constellée de cités médiévales. Parmi les plus connues, La Roche-Posay réputée pour son eau thermale. La Porte Bourbon, l’un des emblèmes de la ville, est le témoin de ses remparts fortifiés du XIIe siècle. Pièce maîtresse de la défense de cette cité médiévale, le donjon est lui aussi encore visible et peut même se visiter. Depuis le Pont de la Creuse, profitez d’une vue unique sur le Castel et les remparts. Non loin de là se trouve Angles-sur-l’Anglin, l’un des Plus Beaux Villages de France. Sa forteresse, construite il y a plus de 1 000 ans par les évêques de Poitiers, surplombe l’Anglin. C’est aussi là que se trouve le Roc-aux-Sorciers, un site préhistorique vieux de 15 000 ans où se dressent des sculptures pariétales monumentales.

À l’assaut des châteaux

La Vienne et ses trésors patrimoniaux
©Loic Lagarde – Chateau La Mothe Chandeniers

Terre d’histoire et de légendes, la Vienne regorge de châteaux. Enveloppé d’une brume de mystère, le Château de La Mothe-Chandeniers vaut à lui seul le détour. Une folie architecturale du XIXe siècle. Sa gloire fastueuse fut suivie par l’oubli, puis par une reconstruction partie en fumée lors d’un violent incendie. Racheté en 2018 par 25 000 internautes, il est aujourd’hui en cours de restauration et se visite. La cité médiévale de Chauvigny abrite quant à elle cinq châteaux forts dressés sur un seul et même éperon rocheux surplombant la Vienne. À quelques kilomètres de là se trouve l’Abbaye de Saint-Savin. Un trésor du patrimoine poitevin, surnommée la « Chapelle Sixtine » par André Malraux, qui renferme en son sein le plus grand ensemble de peintures murales d’Europe datant de la fin du XIe siècle. Un incontournable de la Vienne qui compte de nombreuses merveilles.

Réserve Pinail

La Vienne et ses trésors patrimoniaux
©CAPC Studio Ludo – Reserve Pinail

Les amoureux de nature trouveront leur bonheur dans la Vienne qui abrite de nombreux cours d’eau et de douces vallées. Un écrin de verdure propice à de belles aventures. La Réserve Naturelle Nationale du Pinail, reconnue d’intérêt mondial, fait figure d’incontournable. Une zone humide composée de milliers de mares et d’une végétation typique des landes. Pour partir à la découverte de sa faune et de sa flore, empruntez le sentier d’interprétation qui s’enfonce au milieu des marais. Tourbières, prairies, orchidées, bruyères et plantes carnivores, laissez-vous surprendre par cet incroyable écosystème. À une heure de là, au sud-est de Poitiers, se trouve le Roc d’Enfer. Un magnifique site naturel, en forme de gorge, où la Gartempe se dévoile dans son état le plus sauvage.

La Vienne et ses trésors patrimoniaux
©ATV – Village Flottant de Pressac

Où loger ?

Village Flottant de Pressac

Pour se laisser bercer par le doux bruit des clapotis et vivre une expérience insolite au plus près de la nature. – Étang du Ponteil, 86460 Pressac

Château de Dissay – The Original

Pour goûter à la vie de château dans un lieu exceptionnel, tout en profitant de prestations de qualité. – Parc du Château de Dissay, 111 Pl. Pierre d’Amboise, 86130 Dissay

Où se restaurer ?

Bistro Toqué !

Pour une cuisine du marché fraîche et savoureuse, à déguster au cœur de Poitiers dans un cadre chaleureux. – 44, Rue de la Cathédrale, 86000 Poitiers

Le Moulin de la Norée

Pour sa cuisine créative et raffinée, et pour son moulin datant du XVIIIe siècle dissimulé dans la forêt. – 5, rue de l’Ermitage, 86580 Biard

À voir aussi :

Le musée du Macaron

Pour découvrir la fabuleuse histoire du macaron de Montmorillon dont la recette est tenue secrète. – 34, boulevard de Strasbourg, 86500 Montmorillon

La vallée des singes

Pour aller à la rencontre de près de 500 singes évoluant en semi-liberté dans ce parc engagé dans la protection des primates. – Le Gureau, 86700 Romagne


Une maison intemporelle et surprenante

Une colline sur les hauteurs de Toulouse, un petit bois sur un terrain en espalier, une maison contemporaine, une piscine suspendue et une voiture. Tout cela paraît « normal » dans la visite d’une villa. Sauf peut-être quand la voiture se trouve DANS la maison. Mais non vous ne rêvez pas, vous êtes bien chez Emmanuelle Kleinberg, la décoratrice d’intérieur toulousaine de l’agence Maloé Design, qui nous ouvre les portes de sa « maison showroom ». C’est une villa contemporaine de 280 m2, avec l’étage bardé de bois, construite il y a 10 ans. Elle se compose de trois parties : un espace de jour de 100 m2, un dédié à la nuit (pour les parents et les invités) et en haut l’univers des enfants.

Une piscine suspendue

Au Sud de Toulouse, la vue est plongeante, à la fois sur la Garonne en contrebas et sur la chaîne des Pyrénées en face. La piscine, réellement suspendue dans les airs, est à double débordement. Elle a été construite en béton armé par Diffazur. La barrière de protection est entièrement vitrée pour ne rien perdre de la vue depuis la terrasse en bois. Le mobilier d’extérieur (table Fermob, chaises Eames, canapés gonflables Blofield), tout blanc, a été choisi neutre pour rester intemporel et mettre en valeur le paysage environnant qui se suffit à lui-même.

©David Nakache

Dedans et dehors

Depuis la terrasse, on rentre dans la maison par de larges et hautes baies vitrées en alu, permettant à la nature d’entrer elle aussi à l’intérieur. « C’est mon papier peint panoramique, commente la designer d’intérieur, il varie en fonction des saisons et c’est assez magique ! » La sensation dedans/dehors est saisissante. Dans le salon, la vue est impressionnante.

Des lignes directrices

Les murs sont en blanc, mais c’est LE blanc d’Emmanuelle Kleinberg, travaillé avec des pigments et du tissu pour arriver à un « blanc chaud » qui habille ce vaste volume. Au sol, de la pierre de Bateig grise d’Espagne, avec de grands carreaux posés bord à bord sans joint. Ce sont les deux lignes directrices de la designer d’intérieur : le blanc et le gris, déclinés dans toutes les pièces. « C’est ce qui crée l’intemporalité dans ma maison, assure-t-elle. Elle a 10 ans et est toujours dans l’air du temps. Parfois, par certains détails de décoration, j’utilise une évolution plus qu’une tendance. »

Deux salons

On découvre deux coins salon. Le premier à vue sur la nature, avec deux canapés gris XXL et sur-mesure de chez Baltus. Au centre, une table basse étonnante. Des piles de BD et de magazines (de déco, d’architecture, d’automobile : les passions de la famille) soutiennent quatre plaques découpées dans du verre. « Ou comment faire du raisonnable et du raisonné », souligne la designer d’intérieur. Quant à la cheminée de chez Monté, c’est une prouesse technique. Toute noire et rectangulaire, elle ressemble plus à une niche décorative qu’à un véritable foyer chauffant. Et pourtant, elle fonctionne !

©David Nakache

Des codes bousculés

Le second salon, le coin télé, est avec méridiennes. «Je bouscule les codes du canapé traditionnel avec ces deux méridiennes beaucoup plus confortables qui apportent de la poésie et du farniente.» De la marque Morosa, avec un tissu molletonné de Patricia Urquiola, elle les a choisies chez Archivolte.

« Les trésors de la vie »

Le mur du fond est entièrement modulable. Des étagères ont été sculptées pour en faire une bibliothèque géante, du sol au plafond. « C’est la vitrine des trésors de la vie », détaille-t-elle, composée d’objets de famille, de plantes, de livres et d’oeuvres d’art. Telle que cette sculpture de Nathalie Decoster, mise en valeur par des pots suspendus à l’envers. « Le détournement d’objets, pointe-telle, c’est ma signature. »

©David Nakache

Du mix & match

Les divers objets décoratifs et meubles, ceux chinés et ceux de famille, avec leur authenticité, fournissent un savant mix & match à l’ensemble. On remarque ainsi ce meuble à tiroirs qui abritait autrefois les milliers de mini fossiles répertoriés par son grand-père passionné d’archéologie.

LA voiture !

Dans cet immense espace de vie, trône donc une Fiat 500. Une vraie voiture. Rouge. Une fois rénovée, elle a été positionnée là (sous l’escalier qui monte à l’étage) pour deux raisons. « Esthétique, comme oeuvre d’art de la maison et fonctionnelle, car c’est la cabane de mes enfants », détaille Emmanuelle Kleinberg. L’escalier a été pensé et dessiné en fonction de la voiture. « J’aime beaucoup l’idée de partir d’un objet et de développer l’architecture et l’ergonomie autour », souligne-t-elle. En face, la salle à manger, avec sa table à diner en travertin, une table de famille. Signée Willy Rizzo dans les années 50, elle a des bords incurvés. Avec ses lignes pures, elle est intemporelle. Tout autour, les chaises blanches en plastique Eames sont les mêmes qu’à l’extérieur.

©David Nakache

Oursins et poissons

Deux oursins en rotin noir Naga, qui peuvent être utilisés comme appliques murales, sont ici disposés sur des sellettes, comme des oeuvres d’art. Devenue « objet de curiosité », la poutre blanche est elle habillée de petits poissons en plastique aimantés, trouvés à Arcachon. La salle à manger communique avec la cuisine ouverte, aménagée par FR66, où on retrouve le fil directeur de gris, présent sur le mur d’éléments techniques et sur le plan de travail en marbre de Carrare de chez Granito toulousain.

La peinture du carrossier

Elle est sobre et fonctionnelle. La déco y est simple : des carafes de famille disposées autour de la hotte et des chaises Tolix colorées. Peintes par le carrossier d’Auto Saint Cyprien à Tournefeuille, c’est le seul élément de la cuisine voué à changer au fil du temps, en modifiant la colorimétrie inspirée des carrosseries. Dernier détail, une frise de vues parisiennes habille le mur blanc. « C’est un clin d’oeil, pour avoir un peu de Paris dans ma cuisine mais sans avoir à y vivre ! »

©David Nakache

Un labo d’expériences

Un petit détour par l’entrée et le cabinet de curiosités de Madame, « le laboratoire de ses expériences » (où elle fait des tests de peinture, tapisserie…), permet de découvrir une accumulation de patères originales et un placard habillé du papier peint Big Croco d’Elitis, avant de se rendre dans la partie nuit. Dans la chambre d’amis, la déco est ludique : des petites cabanes forment la tête de lit, les placards sont dans une teinte de carrosserie vert d’eau et l’étagère supporte une collection de petites voitures Dinky Toys.

Une chambre de rêve

La chambre parentale appelle quant à elle aux songes. Toute de blanc et de gris, le travail sémantique a été réalisé autour du rêve. Notamment avec ces nuages flottants (en grillage), une création de la designer toulousaine. La tête de lit, désignée par Emmanuelle Kleinberg, est également sur-mesure : elle cache des niches de rangement et les liseuses ont été positionnées pour obtenir le meilleur confort de lecture possible. Le rêve se retrouve aussi dans le papier peint Elitis au toucher en peau de bête, dans la coiffeuse de famille repeinte qui vit là une seconde vie, la vieille porte de placard restaurée avec son miroir géant qui apporte authenticité et praticité… et la robe de mariée blanche (signée Alexis Mabille) pendue comme un objet de déco. « Pour moi, il n’y a pas de limite dans la mise en scène », souligne Emmanuelle Kleinberg.

©David Nakache

Une baignoire banquette

La salle de bain attenante dispose d’un grand espace de douche et d’une baignoire dessinée par Starck pour Duravit. Pratique et ingénieuse, elle se recouvre d’une banquette qui permet de faire du sport ou y déposer des habits. Mix & match ici aussi avec la robinetterie design (qui vient des établissements Pavan comme tous les sanitaires de la maison) et le vieux miroir en bois repeint en blanc.

Le royaume des enfants

Enfin, l’étage est le royaume des enfants, deux garçons dans cette maison. Le palier – très vaste – est leur salle de jeux. Il dessert leurs chambres, chacune pourvue d’un dressing avec des portes peintes… par le carrossier de la famille. Place à la praticité et à la féérie ! L’une est dédiée à la forêt enchantée, l’autre à l’univers du glacier. Dans la forêt, où règnent le végétal et l’animal, Jules dort dans un lit « cabane ». Au mur, des niches en bois (des caisses de vin peintes dans des tons neutres) modulables pourront évoluer avec ses jouets et sa déco. Chez Baptiste, les codes de la montagne sont respectés : il dort dans une « tente », entouré d’animaux de la banquise. Dont un gros ours blanc de la marque Ibride qui fait office de bibliothèque. Ce meuble design – et intemporel – pourrait bien se retrouver dans quelques temps dans une autre pièce de la maison.

©David Nakache

Photos : David Nakache


Une maison haute en couleurs

C’est une maison toute neuve, située au coeur du quartier résidentiel et arboré de Saint Simon, que nous a fait visiter son propriétaire, Esteban. Une maison ouverte et haute en couleurs, comme son propriétaire, un homme passionné de mode. Après un chantier d’un an, Esteban s’est installé en 2019 dans cette maison conçue par l’architecte Émile Merhi et réalisée par l’agence BM Ingénierie de Blagnac. Depuis, il peaufine son intérieur. Une majorité de ses coups de coeur vient de la boutique In Ex Too.

Ouverture plein Sud

Cette maison moderne, d’une surface de 180 m2, a été érigée sur une parcelle étroite de 700 m2. C’est d’ailleurs le côté étroit de la parcelle qui a imposé sa forme cubique. « Le début de la conception démarre toujours par le terrain, explique l’architecte, en fonction de sa forme, son orientation et son environnement proche. » Le second paramètre cible les besoins du client : « Mon architecture fait nécessairement le lien entre le concept architectural et les besoins des occupants. »

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Des besoins très précis

Les besoins d’Esteban étaient triples : un espace privatif extérieur, la possibilité de vivre dedans/dehors et une envie de luminosité. Pour répondre au premier besoin évoqué, à savoir l’intimité dans le jardin, une séparation entre le côté rue et le côté jardin qui se trouve à l’arrière de la maison, plein Sud, a permis de constituer un espace privatif. Entouré d’un petit mur de briques, de claustras en bois, de végétation et de jardinières, il diffuse une ambiance chaleureuse. Le deuxième paramètre concernait la nécessité pour Esteban de recevoir ses amis et sa famille. Cette notion de réception a imposé un travail important sur l’intérieur/extérieur, avec l’installation notamment d’une grande baie-vitrée en alu de la menuiserie Briol. D’une largeur de 3,5 m et à galandage, elle permet d’assurer une liaison permanente entre dedans et dehors. Une terrasse couverte, de 40 m2, abrite en outre une salle à manger et un salon permanents donnant sur la piscine, chauffés l’hiver et tempérés l’été par des brumisateurs. Troisième axe, la lumière ! Le but était de la faire entrer par de grandes ouvertures verticales, qui valorisent le côté sculptural de l’escalier situé à l’entrée au Nord et produisent un effet traversant. Quant au volume en double-hauteur dans la pièce principale, il apporte une luminosité permanente. Au plus haut, il y a 5,5 mètres !

Un escalier sculptural

L’escalier, qui marie le froid du métal et la chaleur du bois, fait référence à l’extérieur de la maison, à la façade bardée de bois. Une création de Fer et tendance, inspirée conjointement par Émile Merhi et l’architecte d’intérieur Patrick Chiata avec lequel il travaille. Les feuilles sculptées dans le métal font écho au mur de végétation situé en face, dans le jardin exotique, et mis en scène par Les jardins de Matthieu.

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Une ouverture verticale

Dès l’entrée, l’ouverture verticale au niveau de l’escalier permet une distribution de la partie jour et de la partie nuit, avec une double séparation. Au rez-de-chaussée, on trouve à côté de l’espace de vie une partie nuit réservée à la suite parentale ainsi qu’une chambre supplémentaire qui peut servir de bureau.

Comme un tableau

La deuxième partie dédiée à la nuit, à l’étage, est destinée aux enfants. Ceux d’Esteban sont grands et ils y ont chacun leur chambre pour le week-end, avec une salle d’eau commune. Sur le palier, la mezzanine peut faire office de salle de jeu, de bureau ou de bibliothèque. Elle sert de passerelle surplombant le rez-de-chaussée, habillée d’une plaque métallique découpée au laser, reproduisant le même thème de feuilles que l’escalier. On dirait un tableau, qui fait lui aussi écho au jardin.

Un espace entièrement ouvert

L’espace de vie s’étend au rez-de-chaussée sur 70 m2. La cuisine est ouverte sur la salle à dîner, dans le prolongement de laquelle se trouve la salle à manger extérieure, sous la terrasse. Le salon est un peu décalé pour créer un peu d’intimité, tout en restant ouvert sur l’espace dinatoire et donnant lui aussi accès à l’extérieur.

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Des couleurs vives

Deux couleurs principales sont présentes dans toute la maison : le blanc et le gris anthracite. Elles sont contrebalancées par l’utilisation de trois autres couleurs beaucoup plus vives dans l’espace de vie. Le jaune, le rouge et le vert (apposés sur les murs mais aussi les plafonds) apportent une intense gaieté à cette maison contemporaine.

Inspiration Mondrian

L’implantation des teintes permet de former une lecture graphique des espaces et de leurs fonctions. C’est particulièrement lisible depuis l’extérieur, assis confortablement dans le canapé. Une référence artistique et un côté géométrique qui font aussi penser à l’assemblage d’un tableau de Mondrian. Un choix osé et tout à fait assumé de la part du propriétaire.

La cuisine est ainsi délimitée par deux murs jaunes, un autre rouge et son plafond vert. Au sol, les grands carreaux de carrelage (60×60) en grès cérame de chez Porcelanosa créent en contraste une uniformité dans tout le rez-de-chaussée. Les éléments de la cuisine, noir et blanc, sont pratiques et fonctionnels, avec une armada de tiroirs, la plupart cachés derrière des placards. Pierre de plan noire pour le plan de travail, lave-vaisselle blanc en hauteur, hotte noire aspirante encastrée Faber… Avec un cellier attenant et une cave à vin pouvant contenir jusqu’à 800 bouteilles !

Végétation et animaux

La déco choisie par Esteban est remplie de petites touches végétales… mais aussi animales (avec des objets achetés pour la plupart chez In Ex Too). Une lampe Monkey blanche et un chat noir Seletti, un singe Kong noir et les lapins Rabbit de Qeeboo, les oiseaux en bois de Normann Copenhagen, un chemin de table avec des perroquets de Pôdevache… Avec toujours les mêmes rappels de couleurs : le vert sur les feuilles des coussins Beaumont, le rouge de la statue cactus de l’artiste Ricou…

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Du sur-mesure

Le salon fourmille quant à lui de pièces de mobilier confortables et de touches plus design (de chez In Ex Too également) : deux tables basses Solapa en fénix noir mat, un grand lampadaire Petite Friture signé Constance Guisset, une lampe Pipistrello, un pouf tête de mort Mexico de Qeeboo… La bibliothèque en forme de « E » a été sculptée en métal patiné sur-mesure par un artiste italien. Dans la salle à manger, la table à dîner en chêne foncé est également une création sur-mesure de l’ébéniste Duffau.

Dressing et papier peint

Dans « les appartements » d’Esteban, la salle de bain est dotée d’une baignoire et d’une grande douche, d’éléments en noir et blanc, de miroirs pour la luminosité, et d’un carrelage en imitation bois qui rappelle le bardage extérieur. À côté, le dressing de ce fan de mode fait 12 m2 ! Enfin, la chambre parentale est majestueuse avec son mur décoré d’un papier peint Elitis. Les motifs japonisants contrastent avec le lit tout blanc. L’encadrement dans le mur, peint en marron, donne un effet de tableau en relief. Cette chambre donne sur le jardin et sa piscine. Réalisée par Midi-Pyrénées Piscines, c’est une piscine miroir avec un liner armé et soudé, de couleur gris foncé et d’aspect velours. Elle est encadrée par le mur en pierre, la terrasse en bois et le jardin exotique, des braseros et des cailloux de verre. Dans le jardin, trône une sculpture de métal représentant un cèdre du Liban, une création en fer forgé de Jean-Claude Sabaté à Castelnaudary. Comme un dernier clin d’oeil d’Esteban à l’art et à la nature.

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Photos : Laurent Barranco


Montpellier, créative et audacieuse

Vous êtes plutôt architecture classique ou contemporaine ? Montpellier vous propose tous les styles ! Ville du Sud, ville d’Occitanie, ville vivante située à 10 kms de la mer, elle flirte entre passé, présent et futur. De l’incontournable place de la Comédie, dominée par son opéra et sa fontaine des 3 Grâces, jusqu’à l’Arbre Blanc, bâtiment ouvert en 2019. Imaginé par les architectes Sou Fujimoto, Nicolas Laisné et Manal Rachdi, tout confirme l’audace architecturale de cette ville méditerranéenne.

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L’Arbre Blanc ©Valérie Paduano

De Jean Nouvel à Philippe Starck

En termes d’architecture, ce n’est que le début de la visite ! Les amoureux de patrimoine trouveront à Montpellier de quoi satisfaire leur curiosité, entre ses rues médiévales, ses 70 somptueux hôtels particuliers, ses fontaines disséminées aux quatre coins de la ville, et ses bâtiments signés des plus grands architectes internationaux tels que Jean Nouvel, Zaha Hadid ou Massimiliano Fuksas. Hormis l’Arbre Blanc, les plus récents sont le Nuage de Philippe Starck et la Folie Divine de l’architecte londonienne Farshid Moussavi. Des prouesses d’architecture contemporaine qui font de Montpellier une référence en la matière.

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Hôtel de ville Jean Nouvel ©Valérie Paduano

Des Beaux-Arts au MOCO

Entre les Beaux-Arts et l’art contemporain, votre coeur balance aussi ? Alors deux lieux incontournables s’imposent à vous. D’un côté, le musée Fabre, qui abrite près de 900 oeuvres européennes – de la Renaissance à nos jours –, et dispose d’une aile totalement consacrée à l’artiste contemporain amoureux du Noir, Pierre Soulages. De l’autre, le MOCO, le nouveau centre d’art contemporain qui a ouvert ses portes en 2019 en plein coeur de ville. Il fonctionne comme un écosystème artistique réunissant deux lieux d’exposition et une école d’art : l’Hôtel des collections, le centre d’art contemporain La Panacée, et l’ESBA (école Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier). 

MoCo ©H.rubio@montpellier3m.fr
MoCo©H.rubio@montpellier3m.fr

Des photos et du street art

Ville de photographie, Montpellier abrite aussi le Pavillon Populaire, l’un des deux seuls lieux d’art photographique en France à être entièrement consacrés à la présentation d’expositions originales sur les plus grands artistes du huitième art. Enfin, pour les passionnés de culture urbaine, rendez-vous à la Halle Tropisme, nouvellement installée au sein de la Cité Créative, dans d’anciens entrepôts de l’armée datant de 1913. Une halle de 4 000 m2 dédiée aux industries culturelles et créatives. Ouvrez l’oeil, dans cette ville en perpétuel mouvement, même les rames du tram sont designées par les plus grands, à l’image des lignes 3 et 4 signées du couturier Christian Lacroix.

halle tropisme @valerie paduano
Halle tropisme ©Valerie Paduano

Où chiner ?

La Maison Pernoise. Pour vous laisser tenter dans ce concept store incontournable, haut lieu de la déco du Marché du Lez où l’on trouve de tout : mobilier, déco pour la maison, luminaires, accessoires… 1348 avenue Raymond Dugrand, 34000 Montpellier

Phloème. Pour être inspiré par les produits de cet e-shop qui propose des références éthiques et éco-responsables, avec des petites marques sélectionnées avec soin, dans un univers minimaliste et chaleureux. 16 rue de la Monnaie, 34000 Montpellier


Une maison au milieu des arbres

Cette maison aux lignes modernes, construite en 2012 à Tournefeuille, s’étend sur 230 m2, avec cinq chambres à l’étage. 

Une histoire de volumes et de hauteurs

Un des principes fondateurs de ce projet était de conserver les cinq arbres imposants (deux pins et trois gros chênes) déjà situés sur le terrain de 1 200 m2. La construction se fond ainsi dans le paysage. Petite touche supplémentaire, un bardage en bois est positionné sur certains endroits de la façade. « Pour pouvoir conserver et admirer les arbres depuis toutes les pièces de la maison, le projet s’articule autour d’un axe passant au milieu des arbres », précise l’architecte. « Cet axe est matérialisé par un volume en double hauteur ayant une vocation de circulation centrale, les volumes abritant les pièces à vivre viennent s’y imbriquer tout en respectant l’implantation des arbres. » 

Axes et circulation 

À l’étage, deux volumes sont connectés par une passerelle légère aux gardes corps vitrés qui traverse la circulation centrale, l’un dédié aux parents et l’autre aux enfants. Ce dernier se trouve en porte-à-faux sur celui dévolu à la cuisine et à la salle à manger au rez-de-chaussée. Il vient protéger du soleil la baie vitrée à galandage de la cuisine, tout en abritant la terrasse. 

Depuis l’extérieur, le volume de l’étage, avec sa face habillée de bardage bois et cerné de casquettes en béton brut, donne l’impression qu’il est simplement posé sur les volumes du rez-de-chaussée.

Une architecture bioclimatique

Entièrement exposée au Sud, pour profiter de l’apport solaire en hiver, cette maison respecte les principes de l’architecture bioclimatique. En été, porte-à-faux, casquettes en béton et brise-soleil orientables (de chez Griesser) protègent les ouvertures de l’ensoleillement. Des ouvertures en bandeau sur la façade nord permettent une ventilation naturelle nocturne en été, complétée par le choix d’une VMC double flux. 

Des arbres très utiles

La maison a aussi été labellisée BBC. Une étude thermique dynamique (plus poussée que celle qui est obligatoire) a permis de constater que les arbres agissent comme une réelle

protection contre l’ensoleillement et la surchauffe en été. « Être dans un écrin de verdure a un véritable intérêt sur le plan thermique », appuie l’architecte. 

Une cuisine presque à l’extérieur

Autre prouesse technique : la maison a été réalisée avec la volonté de libérer certains angles des poteaux, afin de créer des ouvertures dans ces angles. C’est ainsi que des poutres de 90 cm de haut, remontant jusque dans le plancher de l’étage, ont permis la création de l’ouverture de la cuisine, malgré l’étage qui se trouve en porte-à-faux au dessus. Depuis la cuisine, ouverte vers l’extérieur grâce aux deux grands ouvrants de la baie vitrée à galandage, l’avancée propose une vue plongeante et permet de manger « dedans/dehors ». 

Du blanc, du gris et des touches de couleurs

Dans cette maison très claire, des tons de blanc et de gris règnent en maître. Au sol, le carrelage gris est hypnotisant : les grands carreaux de chez GranitiFiandre imitent le béton balayé. Quelques murs colorés (de la gamme Domaterra) contrastent dans certaines pièces : un orange « braise » dans la cuisine, un rouge « brique » dans la salle télé, du tulipe rouge dans la chambre parentale, un jaune lumineux dans la chambre du plus jeune… 

Les propriétaires ont choisi des matériaux nobles comme le chêne (avec les portes en chêne massif de Proboporte par exemple) ou d’autres plus intemporels comme la pierre d’ardoise dans la salle de bain parentale. Le mobilier oscille lui aussi entre gris, blanc et matières naturelles : tables et meubles Habitat, canapé Roche Bobois, luminaires provenant de chez Floss, Artemide et Globe, les tabourets intemporels About Stool de chez Hay dans la cuisine, des fauteuils en bambou… « Nous avons beaucoup joué sur le chêne pour contraster avec les menuiseries en alu plus froides, précise la propriétaire, en apportant aussi d’autres touches chaudes avec le parquet, des tapis vifs, les murs colorés… »

Une entrée bleue

Dans l’entrée, c’est donc un grand meuble bleu outre-mer qui se dresse. Cet ensemble menuisé a deux fonctions : il fait office de garde-corps et de rangement. « Ce gros cube tout en hauteur a été imaginé pour que le grand volume de l’entrée soit structuré avec un élément fort », détaille l’architecte.

En haut de cet escalier – en chêne lui aussi, tout comme le parquet de l’étage –, un panorama végétal s’offre à la vue : le regard fuit vers l’extérieur à travers les fenêtres positionnées tout en longueur. Du côté des chambres des enfants s’étend une longue coursive, avec vue sur un grand pin. 

Un vaste espace de vie

Au rez-de-chaussée, l’originalité réside dans l’aménagement des pièces. La fluidité de circulation s’impose : tous les espaces à vivre peuvent communiquer ou être complétement privatifs grâce à des portes coulissantes à galandage. Le salon est la pièce centrale. Pas de télévision dans cette pièce à vivre – puisqu’on la retrouve dans le coin télé plutôt destiné aux enfants – mais plutôt une belle cheminée Stuv noire. Son grand habillage cache sur le côté des niches abritant des éclairages et quelques éléments de déco. La salle à manger se trouve deux marches plus bas, entourée de trois baies vitrées qui s’ouvrent sur le jardin, avec la vue sur un des trois chênes… et sur la piscine. 

Cette dernière, réalisée par la société Portelli et entourée de sa terrasse en bois, n’a pas été construite trop près de la maison, ni en plein milieu du terrain, pour conserver un espace de pelouse conséquent et pouvoir profiter du jardin (qui peut ainsi se transformer en terrain de sport). Une maison décidément construite pour y vivre dedans comme dehors.

Photos : Laurent Barranco


Bienvenue chez les Cabrel

L’ancienne coopérative de grains transformée en hôtel-restaurant dans les années 90 n’a rien perdu de sa superbe. De l’extérieur, l’immeuble semble ne faire qu’un. En réalité, en 1998, la famille Cabrel a acheté l’épicerie voisine – également maison d’habitation – pour agrandir Le Square. La jolie façade abrite aujourd’hui 12 chambres, deux salles gastronomiques, une salle bistrot, une grande terrasse et une salle de séminaire pouvant accueillir jusqu’à 30 personnes. 

L’identité de la pierre sauvegardée

Début 2018, Aurélie Cabrel, fille de Francis, a repris l’hôtel-restaurant Le Square, aux côtés du chef cuisinier aveyronnais Julien Amat, après une remise aux normes. Le lien entre les deux bâtisses a été préservé et la décoration refaite dans les chambres, la partie restaurant, les terrasses, la salle de petit-déjeuner et de séminaire.

Au départ, Le Square comptait sept chambres, deux salles de restaurants et une réception. Le nombre de chambres a ensuite doublé, avant d’arriver aux 12 chambres que nous connaissons aujourd’hui. Tous les aménagements ont été réalisés par des artisans de la région et les matériaux choisis sont des matériaux nobles, pour mettre en valeur la pierre de Vianne des deux anciennes maisonnées. 

Une ambiance chaleureuse et familiale

Après une fermeture du Square pendant plus de quatre ans, la volonté d’Aurélie Cabrel, était de redonner vie à l’établissement familial. C’est d’ailleurs comme ça que l’on se sent au Square : chez soi, en famille. Dès l’entrée, l’accueil est chaleureux. Le canapé coloré donne envie de s’y arrêter et d’y lire un livre confortablement installé. 

La décoration, c’est Mariette Cabrel, l’épouse de Francis et décoratrice d’intérieur, et leur fille qui en sont à l’origine. Les deux femmes ont notamment sélectionné avec soin tous les tissus des chaises et des fauteuils chez Villa d’Ouest à Boé, la boutique de décoration d’intérieur tenue par Mariette. Dans un style est résolument chic et contemporain. 

Le patio, colonne vertébrale

À quelques pas de la réception, se trouve un charmant patio reliant les espaces de restauration et la terrasse. De grandes fenêtres offrent une vue sur l’intérieur du patio. La couleur rouge des murs fait ressortir l’arbre central. L’atmosphère que dégage l’endroit est totalement dépaysante.

Des espaces de restauration à la française

Côté bistrot, la pierre de l’hôtel-restaurant est totalement mise en valeur par les grandes tablées en bois et les chaises rouges qui habillent la pièce. Aux murs, des photos en noir et blanc intriguent. On y croise entre autres Alain Souchon, Julien Doré, ou encore Vianney et Christophe Maé. Tous sont passés par Le Square pour l’événement musical Les Rencontres d’Astaffort. Une fois encore, la convivialité résonne, jusque dans la décoration. 

Côté restaurant, c’est dans un cocon plus tamisé, charmant et élégant que l’on se retrouve devant un bon petit plat. Les couleurs douces et chaudes font de ce lieu un endroit feutré et apaisant. Des lampes à poser, de-ci, de-là, ajoutent des touches lumineuses à la pièce. Les tables rondes sont entourées de fauteuils cosy en tissu. On reconnaît la signature des marques Ligne Roset et Côté Table.

En cuisine, c’est avec fierté que le chef Julien Amat a repris le flambeau du chef étoilé Michel Latrille. Sa cuisine moderne, créative et généreuse, mais néanmoins classique, s’accorde parfaitement avec l’environnement des deux restaurants. 

Une terrasse coupée du monde

Au-dessus du restaurant se trouve une grande terrasse, qui semble coupée du monde. De grands coussins colorés sont adossés aux murs de pierre. Une fontaine de mosaïques d’Italie transporte le visiteur en bord de Méditerranée. Les tables en pierre de lave et de fabrication artisanale complètent le tableau. 

À chaque chambre son code couleur

C’est au même étage que se trouvent les chambres. Une suite et une chambre de luxe dotée d’une terrasse privative sont souvent occupées par les artistes des Rencontres d’Astaffort. 

De belles moquettes habillent les sols des chambres, ainsi que de somptueux tapis de chez Ligne Roset et Toulemonde Bochart. Le tissu est l’élément central de la décoration. À motifs, avec des lignes, ou tout simplement uni, il apporte un côté chic aux pièces. Cette palette provient des éditeurs Patrick Frey, Designers Guild et Casamance. 

Les chambres sont équipées de salle de bain privatives. Elles se parent de pierre de lave et de mosaïques en pâte de verre Bisazza. Chacune est équipée d’une baignoire thalasso.

Des projets d’agrandissement

« Nous projetons de rajouter une piscine et encore d’autres aménagements », précise Aurélie Cabrel. Bientôt, le jardin derrière Le Square sera investi pour y construire une piscine dans une ambiance fleurie et champêtre. 

 

5 Place de la Craste

47220 Astaffort

Réservation hôtel :

05 53 47 20 20

contact@lesquareasstaffort.fr

lesquareastaffort.fr

 

Crédit photos : Nathalie Dalzovo


Berlin, ville de lumières

Très animée la nuit, on se laisserait bien charmer par ses spectacles de lumières… Bretzels, boissons chaudes et pains d’épices, c’est parti pour une tournée des marchés de Noël berlinois !

Visumate

Les lieux incontournables 
  • East Side Gallery : un bout de l’histoire se dresse encore dans cette immense galerie. La plus longue section du Mur de Berlin encore debout, servant de support aux expositions de street art du centre-ville. Mühlenstraße 3-100, 10243 Berlin
  • Porte de Brandebourg : le symbole de la ville à ne pas rater. Pariser Platz, 10117 Berlin
  • Palais du Reichstag : on se laisse surprendre par son architecture incroyable. Platz der Republik 1, 11011 Berlin

 

À voir
  • Hallesches Haus : une boutique tendance et un salon de thé habitent un ancien bureau de poste. Tempelhofer Ufer 1, Berlin
  • Voo : belle reconversion pour cet ancien garage où art et mode ne font désormais qu’un. Oranienstr. 24, 10999 Berlin
  • Bikini Berlin : une sélection de boutiques et des corners en bois ouvrent les bras aux fans de mode et de design. Budapester Str. 38-50, 10787 Berlin

Visumate

Où manger ?
  • Benedict : le temple du brunch, parfait pour les lève-tard ! Uhlandstr. 49, 10719 Berlin
  • Lorenz Adlon : un cadre luxueux et des gourmets comblés dans ce restaurant du guide Michelin. Unter den Linden 77, 10117 Berlin
  • Cookies Cream : des plats végétariens créatifs dans une ambiance chic-industrielle. Behrenstr. 55, 10117 Berlin

 

Où dormir ?
  • Gorki Apartments : un établissement branché, décoré avec des pièces de designers. Behrenstr. 55, 10117 Berlin
  • H10 Berlin Ku’Damm : un élégant hôtel-spa idéalement situé pour les serial shoppers ! Joachimsthaler Str. 31-32, 10719 Berlin
  • Hôtel 38 : des chambres donnant sur une charmante cour intérieure dans le quartier historique. Oranienburger Str. 38, 10117 Berlin

 

Comment s’y rendre ?

Vols directs au départ de Toulouse à partir de 20 €.


Une toulousaine entre astuce et démesure

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Dès l’entrée, le visiteur est marqué par une impression de volume. Qu’il s’agisse du couloir face à lui ou de la pièce de vie qui déroule ses 96 m2 sur sa gauche, les dimensions impressionnent. Sur ce rez-de-chaussée, l’architecte d’intérieur Olivia Dubus a su jouer de la présence de deux murs porteurs pour créer une sorte de noyau central (doté de placards et du local technique côté couloir d’entrée) sur lequel s’adosse la cuisine ouverte sur le salon et la salle à manger. Un effet de circulation a été créé autour de ce noyau et de la cuisine en incluant des niches aux deux extrémités. L’une fait office de meuble d’entrée pour déposer les clés et quelques objets design tandis que l’autre abrite un bureau pour « travailler sur le pouce ». 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Démesure 

Impossible d’imaginer qu’il y a encore quelques mois la pièce de vie était en réalité constituée de plusieurs petites pièces au plafond bas. Au plus haut, le plafond atteint désormais les 4m60 et deux grandes baies vitrées de presque 6 m de long noient la pièce de lumière. Plutôt que d’installer la poutre maitresse au milieu de la pièce comme l’envisageaient les propriétaires, c’est en décalé, au dessus de la cuisine qu’Olivia Dubus a choisi de la positionner. Une façon majestueuse de découper l’espace sans y toucher. Au sol, un parquet en chêne vernis mat pour plancher chauffant, posé par l’entreprise Jacquet Baptiste, artisan, menuisier et parqueteur situé à Merville.

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Dans la démesure avec ses presque 5 m de long, l’ilot central de la cuisine donne le ton du mélange des matières recherché par l’architecte d’intérieur avec sa structure en métal créée par l’atelier Atmos Fer et son plan de travail en chêne massif. Fondue sous une arcade adossée au mur porteur, la cuisine, conçue par Créations Daniel Simon, joue sur les gris, clair et anthracite et sur un plan de travail foncé en Dekton. L’électroménager se niche dans les colonnes de l’arcade. Le peu qui reste visible se veut discret : acier brossé et couleurs sombres dominent.  

Des niches astucieuses

Face à la cuisine, deux très grandes niches structurent le mur de la pièce à vivre, permettant de suggérer finement les limites de deux espaces : le salon à droite, en carré autour du poêle ; la salle à manger à gauche, positionnée dans le prolongement de la cheminée. En plus d’un intérêt structurel, ces deux niches servent à cacher astucieusement tout ce qui a l’origine était dans le grenier et est devenu apparent en remontant le plafond. Un « deux en un » gagnant. Pour mettre en valeur ce grand espace, le choix s’est porté sur un éclairage à base de spots encastrés ou posés sur la poutre maitresse, complété de luminaires pendus ou posés. 

Porte tiercée

Suite de la visite avec la chambre parentale à laquelle on accède via le couloir d’entrée et une ancienne porte tiercée rénovée par l’entreprise ATM et dont la serrurerie massive a été conservée. Lumineuse, la chambre de 28 m2 donne sur le jardin via une grande baie vitrée. Derrière le mur sur lequel s’appuie le lit, une salle de bain de 17 m2 a été aménagée. Aveugle, elle bénéficie pourtant d’un grand apport en lumière grâce aux deux portes à galandage qui l’encadrent. À l’intérieur, un tryptique incontournable pour les propriétaires : douche, baignoire en ilot et wc. La décoration de la chambre laisse transparaître leur volonté de conserver au maximum ce qui faisait le charme de cette toulousaine. Ici, la porte tiercée, la cheminée et les tommettes au sol. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Un étage à niveaux

L’escalier qui mène au premier étage est lui aussi d’origine. Il fait accéder le visiteur à un palier salle de jeu dominé par un mur aux colombages apparents. Rénovés par l’entreprise Zanoni, ils donnent un charme fou à l’espace. Créé par l’adjonction de plusieurs bâtiments au fil du temps, cet étage joue sur différents niveaux. Il faut par exemple monter trois marches pour accéder à une première chambre destinée aux invités, ou, a contrario, en descendre une pour entrer dans la première chambre d’enfant. Au total, ce sont trois chambres, toutes dotées de leur salle d’eau privative, ainsi qu’un wc séparé, qui occupent l’étage. L’une des chambres dispose même d’une petite « pièce secrète » transformée en salle de jeu.  On retrouve encore cette volonté de conserver l’ancien avec les colombages évidemment mais également les tommettes au sol des chambres des deux filles.

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Des camaïeux de couleurs

Côté couleurs, Olivia Dubus a préconisé dans toute la maison une dominante de blanc cassé,  « pour la chaleur ». Les propriétaires souhaitaient quant à eux jouer sur le bleu et le vert. Un camaïeu de chaque couleur habille donc les murs, parfois avec parcimonie, comme dans la pièce de vie, ou en dominante profonde, a l’instar des murs bleus du couloir d’entrée. Petites infidélités au bleu et vert dans la chambre parentale où domine un camaïeu de kaki très « nuit » qui s’harmonise avec les tommettes, tandis que des touches de rose égayent les chambres d’enfants. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

L’architecte d’intérieur a aussi su jouer avec l’ancien, d’origine ou non, en conservant un pan de mur en briques et galets (rénové là encore par l’entreprise Zanoni, tout comme les façades extérieures donnant sur le jardin) ou en rajoutant des carreaux de ciment dans le couloir d’entrée. 

Prochain chantier : rénover la grange adjacente à la chambre parentale pour la transformer en chambres d’amis et en pool house. Jardin et piscine suivront, de même qu’un atelier photo amateur auquel il sera possible d’accéder via la deuxième entrée de la maison. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Photos : Laurent Barranco


Des cheminées qui en imposent

Salon

Focus

D’un point de vue purement pratique, les cheminées centrales se démarquent des cheminées classiques en offrant un rendement plus important, de même qu’une meilleure répartition de la chaleur. Qu’elles fonctionnent au bois ou au gaz, elles doivent impérativement être reliées à un conduit d’évacuation des fumées. Voici quelques bonnes raisons de céder à la tentation. 

Un atout en termes de décoration 

Une cheminée centrale offre de nombreux avantages. Elle permet tout d’abord de rendre l’ambiance plus chaleureuse, tout en apportant beaucoup de caractère à la décoration. Installée au centre d’un grand espace de vie, elle structure la pièce et délimite le salon de la salle à manger, mais aussi de la cuisine. Pas de jaloux car chacun pourra profiter de la douceur des flammes, où qu’il se trouve. La cheminée est un élément de convivialité qui promet des moments chaleureux partagés en famille ou entre amis. 

Ruby Fires

Les différents modèles existants 

Les cheminées centrales trouvent aussi bien leur place dans une ancienne bâtisse que dans un univers contemporain. Il en existe d’ailleurs de tous genres et de tous modèles. Les plus impressionnantes sont sans doute les cheminées à foyer ouvert. Bien que les flammes ne rencontrent aucun obstacle, ce modèle est celui qui souffre de la plus grande déperdition de chaleur. Si c’est un critère incontournable, préférez une cheminée aux parois vitrées pour un meilleur rendement. Cela ne vous empêchera pas pour autant d’admirer la beauté de la braise ardente. 

Un vaste choix de combustibles 

Côté combustibles, ce n’est pas non plus le choix qui manque. Si le bois est le combustible le moins cher du marché, et le plus authentique, il faut néanmoins le stocker. C’est également le cas du gaz si vous n’êtes pas raccordé à celui de ville. Il offre cependant une grande facilité d’allumage. Vous ne souhaitez pas vous encombrer d’un conduit d’évacuation et vous recherchez unique- ment l’aspect esthétique ? Optez sans hésiter pour une cheminée au bioéthanol !

Boley