Carl Hansen & Søn

Événement

Après Paris, la marque danoise Carl Hansen & Søn a ouvert son second flagship store français à Toulouse. C’est en 1908 que débute l’histoire de la marque, lorsque l’ébéniste danois Carl Hansen ouvre une petite fabrique de meubles sur l’île danoise de Fionie. Depuis cette année, le groupe fabrique avec passion du mobilier, dans le plus grand respect des normes de qualité de l’artisanat.

Carl Hansen & Son déco tableau chaise meubles mobilier fauteuil tapis
© Carl Hansen & Søn

La réussite de l’entreprise repose sur un engagement sans compromis pour l’artisanat d’art, et une collaboration avec des designers exceptionnels qui réinventent et affinent en permanence le concept de design moderne. Carl Hansen & Søn est le plus grand fabricant international de meubles dessinés par le célèbre designer Hans J Wegner. Ses cinq chaises iconiques sont le reflet de son approche visionnaire, celle-là même qui a forgé la philosophie de la marque : « une combinaison de simplicité, d’esthétique et de fonctionnalité qui prend vie grâce à un travail habile avec des matériaux de la plus haute qualité ». Le groupe travaille aussi avec d’autres créateurs de renom tels que Ole Wanscher, Kaare Klint, Poul Kjærholm, Mogens Koch, Frits Henningsen, Tadao Ando et EOOS.

Carl Hansen & Son – 8, rue des Arts – Toulouse – www.carlhansen.com – Instagram : @carlhansenandson.toulouse


Emménagement : donnez une véritable identité à votre intérieur

Nouvelle année, nouveaux projets ! Le temps est venu de changer de domicile, de vous lancer dans une nouvelle vie, un nouveau quartier, un nouvel appartement, un nouveau lotissement, une nouvelle maison… Bref, il est temps de vous offrir un second souffle.

Changer de logement, c’est déménager en emmenant vos meubles, vos souvenirs et votre passé. Mais cela peut être aussi l’occasion de reprendre tout à zéro, avec de nouvelles décos ou de vous lancer dans la rénovation pour donner une véritable identité à votre nouveau logement. Découvrez avec nous quelques astuces pour décorer votre intérieur après votre emménagement.

 

©Papernest

Oser les murs de couleur
Une fois les cartons posés, la première chose à laquelle vous pouvez vouloir vous attaquer est le blanc, trop souvent omniprésent sur les murs. Pourquoi pas commencer par de nouveaux murs colorés à votre goût et aux teintes tendance ? Achetez un peu de peinture pour peindre un pan de mur d’une couleur plus prononcée, ou utilisez du papier peint pour ajouter des motifs et du charme dans votre nouvel intérieur.

Jouer sur la lumière
Pour donner une ambiance chaleureuse à votre domicile, la seconde chose à faire est de jouer avec les luminaires. Utilisez habilement l’espace de votre nouveau logement, avec ses moindres petits recoins, pour installer différents spots de lumière. Pour une luminosité homogène centrale, un lustre plus imposant est également préconisé.

Disposez ensuite quelques éléments lumineux comme des appliques murales ou des lampadaires, afin de créer quelques puits de lumière. Enfin, des lumières fonctionnelles comme des lampes positionnées sur vos meubles – une commode, un guéridon ou une table basse par exemple –, peuvent appuyer cette ambiance cosy.

Pensez cependant à bien comparer les offres des fournisseurs d’électricité en cliquant sur ce lien, afin de choisir un contrat d’électricité adapté à votre nouveau logement, ou contactez directement ici un fournisseur alternatif pour vous permettre d’obtenir des tarifs avantageux par rapport au fournisseur historique.

Miroir, mon beau miroir
Pour profiter de toute cette luminosité ambiante, la meilleure solution est d’ajouter des miroirs à sa décoration intérieure, dans la pièce à vivre comme dans les chambres. Cela permet d’agrandir considérablement les espaces et de diffuser la lumière de manière optimale.

Aménager l’espace de votre nouvel intérieur
Changer de logement, c’est changer d’espace et d’aménagement. C’est l’occasion rêvée de vous composer un nouveau salon, avec vos anciens meubles… ou avec des nouveaux pour lesquels vous aurez craqué. Aérez l’espace pour obtenir des pièces facilement accessibles, et surtout évitez les meubles encombrants qui peuvent vous donner un sentiment d’oppression au quotidien.

Ajouter des éléments décoratifs
Parce qu’une identité n’est rien sans des petites touches personnelles, il faut aussi composer votre décoration intérieure avec quelques éléments décoratifs de part et d’autres des différentes pièces. Comme des cadres photo, de jolis petits pots de fleur et des photophores bien choisis. Retrouvez de nombreuses autres idées pour décorer votre intérieur, après votre emménagement, en cliquant sur ce lien. À vous de jouer !


Dans les plans de Cécilia Febrer, architecte d’intérieur

Avec les aménagements de restaurants comme La Cave de l’Avant Marius, Chez Rosa, La Cantine Française, Le Victor à Houston (USA) ou encore tout récemment Le Confessionnal, l’architecte d’intérieur toulousaine s’est (presque) fait une spécialité dans « l’archi-gastronomie ». Elle ne fait pourtant pas que ça ! Quand elle n’aménage pas des appartements, des villas ou des hôtels particuliers, elle intervient sur des projets de créations ou réhabilitations de commerces, boutiques, bureaux, galeries commerciales… Zoom sur sa philosophie du métier et sur quelques-unes de ses réalisations pour les pros les plus marquantes.

  • Sa touche perso ? «  J’aime beaucoup apporter le petit accessoire en plus, comme un papier-peint, du tissu, des tapis, la création d’un artisan d’art… J’ai envie de rajouter des savoir-faire plus que d’orienter vers LA tendance du moment. Un détail peut faire toute la différence. »
  • Sa couleur ? « C’était le bleu, mais c’est fini car elle est partout. Je n’en ai plus, c’est celle qui va bien avec toutes les autres. J’en change beaucoup en fonction des projets. »
  • Sa matière ? « J’adore le marbre pour sa diversité de veine, ses couleurs et sa rareté ; le laiton pour sa brillance et son côté doré qui renvoie à des décors d’autrefois chics et soignés ; et le bois qui est puissant, chaud, riche et varié avec toute une palette d’essences. »
  • Ses influences ? « J’adore vraiment Laura Gonzalez, Jacques Garcia est mon idole et Bambi Sloan est pour moi incontournable ! »
  • Son quartier ? « Les Carmes : j’y ai relevé quelques challenges avec des volumes parfois compliqués ! »
  • Ses envies ? « Je n’ai plus envie de faire des choses strictes mais plutôt de faire de la déco pour me marrer ! Mais attention, on peut prendre le risque de se tromper sur une couleur, mais pas sur la mise en œuvre des travaux. »
  • Ses regrets ? « La surconsommation d’images de déco et la vitesse des projets ! Je trouve que l’on ne prend plus le temps de respecter l’enchainement des travaux ou la logique d’un chantier. »
  • Plutôt projets pros ou privés ? « Les deux, j’aime switcher car j’apprécie la diversité. »

 

Chiffres clés
  • 2010 : C’est l’année de son diplôme obtenu aux Beaux-Arts de Toulouse et de celui du Conseil Français des Architectes d’Intérieurs (CFAI) en design d’espace.
  • 7 ans : Elle a travaillé pendant 7 ans en étroite collaboration avec l’agence de l’architecte d’intérieur Bernard Catugier.

 

Cuisine sans dépendance

Le dernier restaurant du chef étoilé Yannick Delpech est ouvert depuis septembre à Gaillac. Cécilia Febrer a entièrement réaménagé cette bâtisse d’ouvrier aux codes bourgeois datant de 1875 qui accueille cette table d’hôtes clandestine dans une adresse tenue secrète. « Un très beau projet où tout a été pensé par rapport au lieu » et pour lequel elle a eu « carte blanche totale ». Elle en a profité pour moderniser les espaces, aérer les ouvertures, modifier la circulation et ajouter des touches de couleurs – et du doré –, tout en conservant  les matériaux nobles déjà présents (tomettes, parquets, carreaux de ciments…). Petite touche décalée : un mur de vaisselle cassée vraiment très visuel !

Plus qu’un taux

Les bureaux de ce courtier en prêts immobiliers sont situés depuis 2016 à une adresse prestigieuse de la Place de la Bourse. Sur une surface de 300 m2 traversante, un ancien loft en duplex a été entièrement refait, avec des entre-niveaux, pour accueillir les bureaux de six collaborateurs. « Nous avons tout démoli et conservé seulement les poutres IPN porteuses, pour offrir de beaux espaces et volumes de travail, avec beaucoup de verre. » Les prestations sont de qualité : de très grands vitrages, des menuiseries en bois et des poutres de métal peintes en noir, des parquets en chêne restaurés, du béton au sol teinté en orange dans la masse.

Le Languedoc

C’est la seconde adresse de l’équipe de Maître Renard, qui a repris en septembre cette institution. Le formica a été conservé comme point de départ de la nouvelle déco « pour garder l’esprit de l’ancienne brasserie et ne pas dénaturer l’établissement très connu des Toulousains, et notamment des professions juridiques tout près du palais de justice. » Un petit clin d’œil leur est d’ailleurs adressé à travers la fresque murale dessinée par David Bordier : « une sorte de bal masqué des avocats ! » Le bar, sans changer de gabarit, a été habillé de métal thermo laqué pour lui donner la couleur du zinc. Tout le reste a été modernisé : nouveau mobilier, banquettes rehaussées, nouveaux luminaires et miroirs.

Photos : David Nakache


Perrotte : entretien sans faux semblants

Quelles couleurs vous définissent le mieux ? 

Le noir, le rouge, le jaune… des couleurs primaires qui font vibrer mon cœur de catalan.  Ce sont celles que j’utilise le plus dans mon travail. Elles traduisent ma passion, mes racines, mon enthousiasme, que ce soit dans mes toiles ou, depuis 2017, dans mes sculptures sur plexiglas. 

Quel artiste auriez-vous aimé rencontrer ?

Sans hésiter, Picasso et Miro. Le premier m’’inspire lorsque je travaille des visages déstructurés ou des taureaux. Le deuxième pour tout ce qui est gestuel abstrait. J’aurais vraiment aimé avoir l’occasion de partager ma passion avec eux. Si j’ai choisi cette voie artistique c’est en grande partie grâce à ces deux artistes extraordinaires, notamment Miro. Impossible pour moi de les départager, ils sont tout aussi importants l’un que l’autre dans mon parcours et dans mon œuvre. 

Si vous ne pouviez vous séparer d’un objet, quel serait-il ?

Je ne suis pas matérialiste. Je n’imagine pas un objet qui puisse m’être indispensable. Une personne par contre, oui. Ma compagne Sylvie est un pilier de ma vie personnelle comme professionnelle. Elle s’est engagée depuis peu à plein temps à mes côtés pour me soutenir et développer en parallèle une galerie virtuelle en e-commerce, www.monaart.fr, pour distribuer les produits dérivés de mes créations. 

Vous avez voulu rendre votre art plus accessible ?

Effectivement, l’art est pour moi un outil de communication, un media qui se doit d’être universel et accessible même si nous conservons les œuvres originales pour les collectionneurs. D’où ce choix de proposer des reproductions de mes œuvres,  des objets dérivés comme des coussins, des services de table, des bijoux en plexiglas…  Nous mettons également en avant d’autres artistes en lesquels nous croyons comme Zed, connu pour ses Flexo, de petits bonhommes en plexiglas. . 

Avez-vous déjà « buté » sur une œuvre ? 

Jamais. Je ne sais jamais quand je me lance sur une œuvre combien de temps je vais y passer. Ce n’est pas le plus important et ce n’est pas parce qu’on passe une éternité sur une toile qu’elle sera plus aboutie. Le talent de l’artiste réside aussi dans la capacité à déterminer quand s’arrêter. 

Quel est votre pire cauchemar d’artiste ? 

De me mettre au travail sur une toile et de devoir m’arrêter car ce n’est pas le jour. Il faut savoir ne pas insister mais c’est toujours immensément frustrant.

Quel est le lieu qui vous ressource le plus ?

Rien d’exotique ou de lointain, je ne me ressource jamais mieux que chez moi à Montastruc. Nous sommes à longueur d’année sur les salons avec ma compagne. A raison d’une vingtaine dans toute la France, en Belgique et au Luxembourg, nous n’avons qu’une envie quand c’est fini : rentrer chez nous. Pas besoin d’aller loin, il s’agit surtout de revenir. 

www.perrotte.net

www.monaart.fr


Bienvenue chez les Cabrel

L’ancienne coopérative de grains transformée en hôtel-restaurant dans les années 90 n’a rien perdu de sa superbe. De l’extérieur, l’immeuble semble ne faire qu’un. En réalité, en 1998, la famille Cabrel a acheté l’épicerie voisine – également maison d’habitation – pour agrandir Le Square. La jolie façade abrite aujourd’hui 12 chambres, deux salles gastronomiques, une salle bistrot, une grande terrasse et une salle de séminaire pouvant accueillir jusqu’à 30 personnes. 

L’identité de la pierre sauvegardée

Début 2018, Aurélie Cabrel, fille de Francis, a repris l’hôtel-restaurant Le Square, aux côtés du chef cuisinier aveyronnais Julien Amat, après une remise aux normes. Le lien entre les deux bâtisses a été préservé et la décoration refaite dans les chambres, la partie restaurant, les terrasses, la salle de petit-déjeuner et de séminaire.

Au départ, Le Square comptait sept chambres, deux salles de restaurants et une réception. Le nombre de chambres a ensuite doublé, avant d’arriver aux 12 chambres que nous connaissons aujourd’hui. Tous les aménagements ont été réalisés par des artisans de la région et les matériaux choisis sont des matériaux nobles, pour mettre en valeur la pierre de Vianne des deux anciennes maisonnées. 

Une ambiance chaleureuse et familiale

Après une fermeture du Square pendant plus de quatre ans, la volonté d’Aurélie Cabrel, était de redonner vie à l’établissement familial. C’est d’ailleurs comme ça que l’on se sent au Square : chez soi, en famille. Dès l’entrée, l’accueil est chaleureux. Le canapé coloré donne envie de s’y arrêter et d’y lire un livre confortablement installé. 

La décoration, c’est Mariette Cabrel, l’épouse de Francis et décoratrice d’intérieur, et leur fille qui en sont à l’origine. Les deux femmes ont notamment sélectionné avec soin tous les tissus des chaises et des fauteuils chez Villa d’Ouest à Boé, la boutique de décoration d’intérieur tenue par Mariette. Dans un style est résolument chic et contemporain. 

Le patio, colonne vertébrale

À quelques pas de la réception, se trouve un charmant patio reliant les espaces de restauration et la terrasse. De grandes fenêtres offrent une vue sur l’intérieur du patio. La couleur rouge des murs fait ressortir l’arbre central. L’atmosphère que dégage l’endroit est totalement dépaysante.

Des espaces de restauration à la française

Côté bistrot, la pierre de l’hôtel-restaurant est totalement mise en valeur par les grandes tablées en bois et les chaises rouges qui habillent la pièce. Aux murs, des photos en noir et blanc intriguent. On y croise entre autres Alain Souchon, Julien Doré, ou encore Vianney et Christophe Maé. Tous sont passés par Le Square pour l’événement musical Les Rencontres d’Astaffort. Une fois encore, la convivialité résonne, jusque dans la décoration. 

Côté restaurant, c’est dans un cocon plus tamisé, charmant et élégant que l’on se retrouve devant un bon petit plat. Les couleurs douces et chaudes font de ce lieu un endroit feutré et apaisant. Des lampes à poser, de-ci, de-là, ajoutent des touches lumineuses à la pièce. Les tables rondes sont entourées de fauteuils cosy en tissu. On reconnaît la signature des marques Ligne Roset et Côté Table.

En cuisine, c’est avec fierté que le chef Julien Amat a repris le flambeau du chef étoilé Michel Latrille. Sa cuisine moderne, créative et généreuse, mais néanmoins classique, s’accorde parfaitement avec l’environnement des deux restaurants. 

Une terrasse coupée du monde

Au-dessus du restaurant se trouve une grande terrasse, qui semble coupée du monde. De grands coussins colorés sont adossés aux murs de pierre. Une fontaine de mosaïques d’Italie transporte le visiteur en bord de Méditerranée. Les tables en pierre de lave et de fabrication artisanale complètent le tableau. 

À chaque chambre son code couleur

C’est au même étage que se trouvent les chambres. Une suite et une chambre de luxe dotée d’une terrasse privative sont souvent occupées par les artistes des Rencontres d’Astaffort. 

De belles moquettes habillent les sols des chambres, ainsi que de somptueux tapis de chez Ligne Roset et Toulemonde Bochart. Le tissu est l’élément central de la décoration. À motifs, avec des lignes, ou tout simplement uni, il apporte un côté chic aux pièces. Cette palette provient des éditeurs Patrick Frey, Designers Guild et Casamance. 

Les chambres sont équipées de salle de bain privatives. Elles se parent de pierre de lave et de mosaïques en pâte de verre Bisazza. Chacune est équipée d’une baignoire thalasso.

Des projets d’agrandissement

« Nous projetons de rajouter une piscine et encore d’autres aménagements », précise Aurélie Cabrel. Bientôt, le jardin derrière Le Square sera investi pour y construire une piscine dans une ambiance fleurie et champêtre. 

 

5 Place de la Craste

47220 Astaffort

Réservation hôtel :

05 53 47 20 20

contact@lesquareasstaffort.fr

lesquareastaffort.fr

 

Crédit photos : Nathalie Dalzovo


Au salon, invitation à la détente

Salon

© Alma Design
© Alma Design

Si le canapé trône fièrement dans notre salon, il connaît aujourd’hui de sérieux concurrents. Il ne possède désormais plus le monopole du confort et des siestes improvisées, car de nombreux fauteuils et daybed très confortables ont fait leur apparition. Ces meubles aussi beaux qu’utiles ne se réservent d’ailleurs plus seulement au salon, mais se retrouvent également dans la chambre, dans le couloir, ou encore au fond de la bibliothèque. S’ils rendent la décoration un peu plus cosy, ils se prêtent à tous les intérieurs, du plus classique au plus contemporain. On s’y repose, on y lit, on y discute, en définitif on y passe beaucoup de temps ! Découvrez ces nouvelles assises qui font la part belle à nos siestes impromptues.

Un salon chaleureux où prime le confort

Une assise confortable et accueillante caractérisée par des lignes douces et des matières qui appellent à la paresse, voilà comment les reconnaitre. Enveloppantes, leurs courbes en font de véritables petits cocons qui rassurent et inspirent le bien-être. On a envie de s’y lover pour lire, se reposer, ou discuter. De taille souvent inférieure à un canapé, mais avec un design soigné, ces assises moelleuses et chaleureuses se déclinent dans différents styles, matières et couleurs, pour notre plus grand bonheur. Ces pièces de qualité apportent une touche de fantaisie grâce à des formes originales et des couleurs vitaminées. Ovales, rectangulaires, circulaires, abstraites ou ovoïdes, les designers ont laissé libre cours à leur imagination.

© &Tradition
© &Tradition

. Le daybed 

Le daybed, que l’on peut traduire par lit de repos, porte bien son nom. Il pourrait s’apparenter à une banquette, à cela près qu’il offre un design un peu plus travaillé et un confort inégalé. Il traduit parfaitement cette mode du slow life, une invitation à ralentir son mode de vie. On l’aime avec des formes douces et minimalistes, propices à la détente.

. La méridienne 

Incontournable au 18ème siècle, la méridienne marque son grand retour. Désormais ultra tendance, les designers la réinventent au profit de la décoration de notre salon. A la fois élégante et originale, la méridienne ne passe pas inaperçu. Elle offre également un confort incontournable lorsque l’on souhaite bouquiner, discuter, ou se reposer. Assis ou allongé, on trouve rapidement comment s’y installer !

© Vesta chez Sicre
© Vesta chez Sicre

. Le fauteuil club 

Cette assise bien de chez nous, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est toujours pas passé de mode. Elle a su s’adapter au fil des années, et trouver sa place en tant qu’objet vintage chiné au cours d’un weekend. Particulièrement douillet, le fauteuil club possède une large assise et des accoudoirs confortables. Il apporte beaucoup de caractère à une décoration moderne et industrielle, mais il est difficile d’en bouger une fois que l’on s’y est bien installé.

. Le fauteuil à bascule 

Tout comme le macramé, le rocking-chair fait son grand retour après avoir été délaissé. Son côté rétro s’intègre parfaitement bien à un intérieur moderne et contemporain. Il est parfait pour une décoration bohème. Le fauteuil à bascule est une invitation à la détente et au relâchement. Il saura vous bercer pendant que vous siroterez une tasse de thé.

. Le fauteuil bas 

Légèrement incliné vers l’arrière et très près du sol, le fauteuil bas est un bon compromis. Il nous permet d’être assis tout en ayant l’impression d’être allongé ! Pour parfaire son confort, n’oubliez pas de lui associer un repose-pieds. Vous aimerez vous y lover pour profiter de votre temps libre. Il existe aujourd’hui de nombreux modèles aux formes modernes et épurées, qui s’intégreront parfaitement à votre décoration.

© Freifrau
© Freifrau

. Le fauteuil crapaud 

Sa silhouette basse et trapue explique sans doute le nom qu’on lui a donné. Ses formes arrondies enveloppent le dos, et sa bosse rembourrée est parfaite pour soutenir les reins et le dos. Préférez un fauteuil capitonné pour encore plus de confort. Pour décaler son côté un poil rétro, faites-le recouvrir de tissus aux motifs contemporains.

. Le fauteuil bergère 

Symbole du style français, le fauteuil bergère invite lui aussi à la paresse. Très populaire sous de règne de Louis XV, ce meuble se réinvente mais conserve tout son confort avec son assise large et rembourrée, dans laquelle vous n’aurez aucun mal à vous assoupir. Une touche de chic dans votre intérieur, sans rien perdre en bien-être.

. La banquette 

A vous de voir comment vous souhaitez vous y installer. S’il est tout à fait possible de s’y asseoir pour converser avec ses amis, personne ne vous en voudra de vouloir vous y allonger pour y piquer un petit somme improvisé. Ultra moderne, elle trouve sa place dans de nombreux intérieurs.

. Le futon 

Nonchalamment jeté sur un canapé improvisé, ou posé au sol comme un damier, le futon trouve sa place dans toutes les situations. Particulièrement accueillant et confortable, il fait de nombreux adeptes et séduit par sa simplicité.

©Woud
©Woud

. Le fauteuil œuf 

Son look rétro nous vient tout droit des années 70 auxquelles il a survécu. Suspendu ou bien ancré au sol, vous vous y sentirez comme dans un nid. Enveloppant et couvrant, il allie confort et originalité. Il deviendra sans en douter la pièce phare de votre salon que tout le monde risque de se disputer.

GAN©
GAN©

Jeter son dévolu sur un modèle en adéquation avec la décoration

Contrairement à certains canapés, les fauteuils moelleux et les daybed s’invitent plus facilement dans d’autres pièces de la maison. Pourquoi ne pas installer une banquette dans l’entrée pour se déchausser, ou une méridienne dans la bibliothèque afin de lire confortablement ? Un fauteuil bergère peut également trouver sa place dans un coin de la chambre ou dans un bureau pour accueillir vos moments de repos.

Au milieu de toute cette variété, il n’est pas toujours facile de faire un choix. Si l’un de ces beaux objets devient la pièce phare de votre salon, il ne doit néanmoins pas détonner. D’où l’importance de le sélectionner avec soin. Il doit s’intégrer à merveille dans la décoration de votre intérieur, en lui apportant une touche de style et de confort supplémentaire.

©Massproductions
©Massproductions

Mille et une matières et couleurs

Côté matières, ce n’est pas le choix qui manque. Ce mobilier confortable privilégie les tissus nobles, chaleureux et douillets. Le velours s’inscrit dans un esprit vintage et il est très tendance en plus d’offrir un certain confort. Le coton est plus classique, mais c’est une valeur sûre dont vous ne vous lasserez pas. Il se décline de mille façons ! Pour un large fauteuil club, ou une élégante banquette, pourquoi ne pas opter pour du cuir qui apportera une touche de caractère à votre décoration ?

En ce qui concerne les couleurs et les imprimés, c’est le moment ou jamais d’oser. Les couleurs vives et tranchées s’intègrent parfaitement dans un intérieur pop et contemporain, de même que les imprimés graphiques et exotiques. Si vous préférez la simplicité, optez pour des teintes claires et naturelles qui inspirent la douceur et le repos.


Une toulousaine entre astuce et démesure

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Dès l’entrée, le visiteur est marqué par une impression de volume. Qu’il s’agisse du couloir face à lui ou de la pièce de vie qui déroule ses 96 m2 sur sa gauche, les dimensions impressionnent. Sur ce rez-de-chaussée, l’architecte d’intérieur Olivia Dubus a su jouer de la présence de deux murs porteurs pour créer une sorte de noyau central (doté de placards et du local technique côté couloir d’entrée) sur lequel s’adosse la cuisine ouverte sur le salon et la salle à manger. Un effet de circulation a été créé autour de ce noyau et de la cuisine en incluant des niches aux deux extrémités. L’une fait office de meuble d’entrée pour déposer les clés et quelques objets design tandis que l’autre abrite un bureau pour « travailler sur le pouce ». 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Démesure 

Impossible d’imaginer qu’il y a encore quelques mois la pièce de vie était en réalité constituée de plusieurs petites pièces au plafond bas. Au plus haut, le plafond atteint désormais les 4m60 et deux grandes baies vitrées de presque 6 m de long noient la pièce de lumière. Plutôt que d’installer la poutre maitresse au milieu de la pièce comme l’envisageaient les propriétaires, c’est en décalé, au dessus de la cuisine qu’Olivia Dubus a choisi de la positionner. Une façon majestueuse de découper l’espace sans y toucher. Au sol, un parquet en chêne vernis mat pour plancher chauffant, posé par l’entreprise Jacquet Baptiste, artisan, menuisier et parqueteur situé à Merville.

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Dans la démesure avec ses presque 5 m de long, l’ilot central de la cuisine donne le ton du mélange des matières recherché par l’architecte d’intérieur avec sa structure en métal créée par l’atelier Atmos Fer et son plan de travail en chêne massif. Fondue sous une arcade adossée au mur porteur, la cuisine, conçue par Créations Daniel Simon, joue sur les gris, clair et anthracite et sur un plan de travail foncé en Dekton. L’électroménager se niche dans les colonnes de l’arcade. Le peu qui reste visible se veut discret : acier brossé et couleurs sombres dominent.  

Des niches astucieuses

Face à la cuisine, deux très grandes niches structurent le mur de la pièce à vivre, permettant de suggérer finement les limites de deux espaces : le salon à droite, en carré autour du poêle ; la salle à manger à gauche, positionnée dans le prolongement de la cheminée. En plus d’un intérêt structurel, ces deux niches servent à cacher astucieusement tout ce qui a l’origine était dans le grenier et est devenu apparent en remontant le plafond. Un « deux en un » gagnant. Pour mettre en valeur ce grand espace, le choix s’est porté sur un éclairage à base de spots encastrés ou posés sur la poutre maitresse, complété de luminaires pendus ou posés. 

Porte tiercée

Suite de la visite avec la chambre parentale à laquelle on accède via le couloir d’entrée et une ancienne porte tiercée rénovée par l’entreprise ATM et dont la serrurerie massive a été conservée. Lumineuse, la chambre de 28 m2 donne sur le jardin via une grande baie vitrée. Derrière le mur sur lequel s’appuie le lit, une salle de bain de 17 m2 a été aménagée. Aveugle, elle bénéficie pourtant d’un grand apport en lumière grâce aux deux portes à galandage qui l’encadrent. À l’intérieur, un tryptique incontournable pour les propriétaires : douche, baignoire en ilot et wc. La décoration de la chambre laisse transparaître leur volonté de conserver au maximum ce qui faisait le charme de cette toulousaine. Ici, la porte tiercée, la cheminée et les tommettes au sol. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Un étage à niveaux

L’escalier qui mène au premier étage est lui aussi d’origine. Il fait accéder le visiteur à un palier salle de jeu dominé par un mur aux colombages apparents. Rénovés par l’entreprise Zanoni, ils donnent un charme fou à l’espace. Créé par l’adjonction de plusieurs bâtiments au fil du temps, cet étage joue sur différents niveaux. Il faut par exemple monter trois marches pour accéder à une première chambre destinée aux invités, ou, a contrario, en descendre une pour entrer dans la première chambre d’enfant. Au total, ce sont trois chambres, toutes dotées de leur salle d’eau privative, ainsi qu’un wc séparé, qui occupent l’étage. L’une des chambres dispose même d’une petite « pièce secrète » transformée en salle de jeu.  On retrouve encore cette volonté de conserver l’ancien avec les colombages évidemment mais également les tommettes au sol des chambres des deux filles.

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Des camaïeux de couleurs

Côté couleurs, Olivia Dubus a préconisé dans toute la maison une dominante de blanc cassé,  « pour la chaleur ». Les propriétaires souhaitaient quant à eux jouer sur le bleu et le vert. Un camaïeu de chaque couleur habille donc les murs, parfois avec parcimonie, comme dans la pièce de vie, ou en dominante profonde, a l’instar des murs bleus du couloir d’entrée. Petites infidélités au bleu et vert dans la chambre parentale où domine un camaïeu de kaki très « nuit » qui s’harmonise avec les tommettes, tandis que des touches de rose égayent les chambres d’enfants. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

L’architecte d’intérieur a aussi su jouer avec l’ancien, d’origine ou non, en conservant un pan de mur en briques et galets (rénové là encore par l’entreprise Zanoni, tout comme les façades extérieures donnant sur le jardin) ou en rajoutant des carreaux de ciment dans le couloir d’entrée. 

Prochain chantier : rénover la grange adjacente à la chambre parentale pour la transformer en chambres d’amis et en pool house. Jardin et piscine suivront, de même qu’un atelier photo amateur auquel il sera possible d’accéder via la deuxième entrée de la maison. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Photos : Laurent Barranco


Place aux couleurs de l’hiver 2018-2019 !

Cet hiver, la tendance est au cocooning ! Des couleurs enveloppantes qui invitent à la convivialité et rendent vos intérieurs chaleureux. Vous saurez tout sur ces nuances qui accompagneront vos journées sous un plaid et vos soirées au coin du feu.

Un soupçon de rose pour la douceur

Le rose, c’est la couleur de la subtilité, du romantisme et de la séduction. Poudré, il inspire le calme, la sérénité et la délicatesse. Associez-le à des tons neutres et chaleureux, simples à marier, pour une décoration minimaliste. Dans la chambre, il apporte un côté chaud et apaisant, véritable ode à la paresse. Ajoutez du velours, des dorures, des formes graphiques et vous obtiendrez un style Velvet Deluxe résolument tendance.

Ikea
Ikea

Une pincée d’ocre et de terracotta pour l’authenticité

L’ocre et la terracotta, ces mélanges d’orange et de rouge évoquent la chaleur. En provenance du Sud et souvent aperçues au Maroc, ces couleurs solaires et naturelles sont à utiliser dans des pièces très lumineuses. Dans le salon ou la salle à manger, elles stimulent la conversation et l’appétit. Des éléments de décoration en laiton ou en osier donnent un style moderne, authentique et intemporel à la pièce.

Duvivier Canapés pour Meubles Dauzats
Duvivier Canapés pour Meubles Dauzats

Une pointe de vert pour la quiétude

Vert sauge, vert argile, vert ocre, toutes les teintes sont bonnes pour reposer vos yeux et réduire le stress. Le vert invite à l’ouverture vers la nature, le monde sauvage et la spiritualité. C’est un très bon choix pour la chambre, notamment si vous l’associez à du bois massif, du rotin ou des accessoires faits-main. Parfait pour un style scandicraft ou japandi, où les objets artisanaux et l’épuré règnent en maître.  

Porcelanosa
Porcelanosa


Dans l’esprit de Mindus 

Nous l’avons repéré à la galerie toulousaine Ixiart où il expose en permanence, même si son atelier est basé dans les Landes, à Saubion. Touche-à-tout, autodidacte, électron libre… tous ces termes s’appliquent parfaitement à Mindus (son nom d’artiste fait référence au « meuble industriel », mais aussi à « l’es- prit » en anglais). « Je reproduis ce qui peut passer dans l’esprit de tout le monde. » 

De la récup 

Mindus est à la fois artiste et artisan. Il crée du mobilier et des objets de style industriel, et sculpte des œuvres contemporaines. Le point commun de toutes ses créations : la récup ! 

Un autodidacte 

Il s’est lancé dans une deuxième vie professionnelle en 2016, après avoir été directeur commercial pendant 20 ans dans le BTP. « Je me suis rendu compte que je n’étais pas à ma place et j’ai commencé à bricoler en 2015, à faire des tables, des petits objets, je n’avais jamais soudé ni travaillé de mes mains auparavant. » 

Il a donc tout appris seul et travaille « à l’instinct » : « comme je n’ai pas suivi de formation, ni fait d’école d’art, je fais ce qui me passe par la tête, sans barrière ni limite. Ce qui me permet de faire des associations qui pourraient paraître impossibles à d’autres créateurs, jusqu’au trash parfois, mais sans aucune volonté de provocation. » 

Bois et métal 

Mindus travaille le bois et le métal. Du bois qui provient essentiellement de sa région, beaucoup d’acacia « car très dur mais résistant », du chêne liège, et du pin (mais pas mari- time). Quant aux autres matériaux, ils viennent de la récup. « Mon objectif, c’est de tout recycler, je ne laisse aucun déchet ! Je suis complètement autonome car on me laisse un peu de tout à l’atelier et je l’utilise : du fer forgé, des casseroles, des outils de ferme rouillés, de vieilles machines à coudre… » 

À l’envie ou à la commande 

« Je travaille la moitié du temps à l’inspiration et cela plaît à quelqu’un, ou à la commande. » Ses créations séduisent des clients particuliers comme professionnels (notamment des restaurants et boutiques), et beaucoup de femmes. « Mes meubles attirent la clientèle féminine, peut-être parce que j’aime les rondeurs et les détails », reconnaît-il. 

Des sculptures de taille 

Depuis début 2018, la sculpture prend de plus en plus de place dans son univers. Dans tous les sens du terme : en pourcentage (50 % de sculpture et 50 % de meubles), comme en volume. Car il s’attaque désormais à de très grands formats. Comme cet arbre de 6 m de haut réalisé pour la Ville de Saubion et inauguré en juin, dont le tronc est un pipeline pétrolier d’une tonne. Il est en acier qu’il a fait vieillir (ressemblant ainsi à du Corten) et verni. « Je peux faire du très petit comme du très gros, mais je préfère les grandes tailles. » 

Les voyages 

L’inspiration lui vient « de partout », notamment de ses nombreux voyages à travers le monde, mais également de ceux liés à sa deuxième activité, démarrée elle aussi en 2016, la vente de… cèpes mais pas landais ! Ramassés en Corrèze, dans le Cantal ou en Dordogne, il en collecte 20 tonnes en un mois et demi et les distribue en France, Italie et Espagne, essentiellement dans des restaurants. Au cours des 20 000 km qu’il parcourt sur cette période, il « emmagasine plein d’idées, qui m’aident à trouver l’inspiration durant l’année ». 

Production et résistance 

Mindus est très productif, il peut créer trois pièces complètement différentes dans la même journée : « tout dépend de l’inspiration du moment et de ce que j’ai dans l’atelier. » Il est aussi très résistant. « Quand je sculpte, je n’ai plus aucune notion de rien : ni du temps, ni de la chaleur, ni de l’effort. » 

Transmission 

Comme il aime partager sa passion, Mindus a lancé en 2017 l’antenne Côte landaise de l’association L’outil en main (créée il y a 20 ans à Troyes) dont il est le trésorier. Elle initie aux métiers manuels les enfants de 9 à 14 ans, tous les samedis matin (sou- dure, sculpture sur bois, poterie, vitrail, émail d’art…). « C’est pour les aider à découvrir s’ils sont plus dans le détail ou le global, dans l’intellectuel ou le manuel, ce qui m’avait manqué… » C’est dans la même veine que pour l’« Arbre du souvenir », commémorant les guerres et attentats à Saubion, il a fait travailler les enfants et reproduit leurs dessins sur le tronc. 

Des projets un peu fous 

L’artiste a la tête pleine de projets, certains un peu fous. « Je dois aller au Qatar découper dans le désert une vieille épave pour laisser passer le sable dedans ; j’ai un autre projet pour Herrera, la ville de l’huile d’olive en Andalousie. Je vais sculpter une cuve en béton, en l’inclinant, et découper le nom du village dedans, cela ressemblera à une olive. » Mindus prépare aussi une expo permanente qui lui sera entièrement consacrée, à la demande de la Ville de Saint Vincent de Tyrosse. 

www.mindus.fr 

Photos : Violette Voisin et Candice Belhert 


Une toulousaine à l’anglaise

Totalement rénovée en 2018, la maison composée à l’origine d’un bâtiment principal et d’un studio se répartit désormais en trois espaces de plain-pied et en enfilade : l’espace nuit, la cuisine et la pièce à vivre. Sur 158 m2, Emmanuel, le propriétaire, a choisi de privilégier les grands volumes en redistribuant les pièces et en faisant tomber la plupart des murs. La pièce à vivre couvre ainsi à elle seule l’équivalent de trois pièces sous l’ancienne configuration. 

Un mal pour un bien 

La découverte en cours de chantier de l’obligation de refaire la toi- ture a offert l’opportunité de gagner aussi en hauteur. De 2,35 m, celle-ci est ainsi passée à 3,20 m au plus haut et à 2,50 m au plus bas. Des travaux qui ont également permis d’inclure la climatisation réversible en réalisant des plafonds à différents niveaux. Pas de radiateurs en effet dans cette maison, mais des bouches d’aération régulièrement réparties. Un gain de place appréciable pour le propriétaire passionné de déco. 

Unicité au sol et aux murs 

Au sol comme aux murs, un seul mot d’ordre : l’homogénéité. Si des carreaux ciment (les mêmes) agrémentent l’entrée par la rue comme celle du jardin, tout le reste de la maison s’est vue dotée d’un plancher en Ipé massif. Petit écart à cette règle dans les pièces d’eau ou un plancher en Iroko a été privilégié pour sa résistance à l’eau. Aux murs, seulement trois couleurs : la cuisine et les salles d’eau sont toutes peintes en blanc mat, la chambre d’Emmanuel en Plumette de Farrow & Ball et les autres chambres, de même que la pièce à vivre, en Pavillon Gray, de la même enseigne. D’un bout à l’autre de la maison, les plafonds sont quant à eux d’un blanc immaculé. Une sobriété qui permet tous les écarts de déco. Détail design avec les interrupteurs métallisés des Français Also and Co. 

Une cuisine conviviale 

Centrale et toute de blanc vêtue, la cuisine se veut conviviale et ergonomique. « Je la voulais aussi facile d’utilisation quand je suis seul que quand j’accueille des amis ou de la famille », souligne Emmanuel. Sous le grand ilot central se glisse une table sur-mesure réalisée par son papa Mikéa (contraction affectueuse de son prénom et d’Ikéa) à partir de planches de l’ancienne maison familiale. L’équipement est à la mesure du plaisir d’inviter d’Emmanuel : four traditionnel, four vapeur, tiroir chauffant, deux lave-vaisselles (de petite taille et donc complémentaires), grande plaque à induction, cave à vin, vinaigrier et très nombreux rangements. Un grand velux central (et automatisé) au-dessus du plan de travail complète l’apport de lumière déjà offert par la verrière qui donne sur le jardin. 

Passion lampes 

C’est dans la pièce à vivre que l’on retrouve le plus la passion du propriétaire pour la déco et notamment pour les lampes de créateurs. Où que se pose le regard, un détail attire l’œil, interpelle. Grands noms ou grande distribution, le mix s’est fait naturellement. Dans la partie salon, une lampe Nessino répond à sa grande sœur Nesso. À proximité, une banquette Fly. Au sol, les poufs Livingstones de Stéphanie Marin apportent une pointe de minéral. Une table basse Fidji by Malherbe n’attend que les invités. De même que la cheminée traversante entre la cuisine et le salon. Les bûches sont quant à elles entreposées dans de grandes panières trouvées chez le fleuriste toulousain Saint Fiacre. 

Dans la partie salle à manger, la lampe Taccia s’impose sur le buffet années 30. Pour les dîners plus formels, une table Tulip en marbre gris est encadrée de six chaises Panton, cinq blanches et une noire. Un lampadaire Arco les domine de toute sa rondeur. Petite touche décalée avec des lampes nomades Fat Boy en résine blanche. Un contraste saisissant avec la chaise longue LC4 Pony de Le Corbusier. Réparti dans la maison, du mobilier zoomorphe Ibride designé par Benoit Converse apporte une touche d’onirie. 

Les amis et la famille 

On l’aura compris, accueillir n’est pas un vain mot pour Emmanuel. L’espace nuit n’échappe pas à cette règle avec une grande chambre d’amis décorée avec soin. Face à un grand lit encadré par deux lampes des années 80 en résine, une édition originelle d’étagères String accueille une collection originale de lorgnons de chez C&S Davoy. Au sol, une collection de cols de chemise distribuée par la même enseigne. Touche de couleur avec un fauteuil Louis XVI retravaillé avec du tissu Designer Guild. 

La porte d’en face s’ouvre sur une salle de bain avec une grande baignoire d’angle balnéo trouvée chez Lapeyre. Le plan est là encore une réalisation sur-mesure de Mikéa. Aux murs, du carrelage façon marbre en grands carreaux (90×30) monte jusqu’au plafond. Un miroir wifi de chez Lapeyre ainsi qu’un sèche-serviette chromé constituent la seule déco, en dehors d’une tête en résine blanche de chez Vondom, négligemment posée au sol. 

Espace privatif 

Une porte à galandage isole totalement l’espace que s’est réservé le propriétaire pour la nuit. Composé d’un dressing ouvert, d’une salle d’eau et d’une grande chambre, il constitue un véritable ilot privatif. Dans la salle d’eau, une douche originale avec ses petits carreaux dont une partie fluorescente, et un plan là encore réalisé par Mikéa. 

À l’instar d’une suite d’hôtel, la chambre tourne autour d’un grand lit surmonté de deux liseuses directionnelles. Pièce maîtresse de la déco de cette chambre, un canapé de famille attire immédiatement l’œil. Il a en effet été totalement repris par Matthieu Guyonneau de l’Atelier2 qui l’a notamment recouvert d’un tissu de costume de l’Anglais Archibald & Moon. Gris foncé avec ses rayures beiges et son galon bleu de France, il cristallise l’english touch chère au propriétaire. 

En devenir… 

Loin d’être terminés, les travaux vont désormais se concentrer sur les extérieurs. D’ici quelques mois, une piscine dotée de sa terrasse coulissante en Ipé et un jardin paysager viendront compléter le décor. Ils s’inscriront autour du magnifique cèdre du Liban qu’Emmanuel a réussi à conserver. 

Photos : Laurent Barranco