Le Wabi Sabi 侘寂

Durable

Un vent nippon souffle sur la déco ! Après la tendance Japandi, à mi-chemin entre le Japon et la Scandinavie, voici venir la tendance Wabi Sabi. Un concept esthétique doté d’une dimension spirituelle emprunté aux principes bouddhistes et taoïstes. Des principes que l’on retrouve dès le XVe siècle dans la littérature japonaise ! Une ode à l’épure vue à travers le prisme de la déco. Le terme Wabi fait référence à la simplicité, à la nature et à une certaine mélancolie, quand le mot Sabi évoque la modestie face au temps qui passe.

©Bolia

La beauté dans les défauts et l’irrégularité

Certains objets, fêlés ou abîmés, sont bien souvent mis de côté. La tendance Wabi Sabi nous apprend à aimer l’imperfection de notre mobilier. Vernis écaillé, céramique fissurée, ou chape de béton lézardée ont désormais toute leur place dans la déco. Des particularités exploitées par l’art du Kintsugi qui souligne les défauts d’un objet abîmé avec de la feuille d’or. Les défauts sont désormais sublimés au lieu d’être cachés. En matière de décoration, l’artisanat est préféré aux objets industriels lisses et trop parfaits. Les contours irréguliers sont le signe d’un objet façonné par la main d’un artisan. Une manière de célébrer l’humanité à travers l’imperfection des choses qui nous entourent.

La beauté à travers le temps qui s’écoule

Les années qui filent apposent une patine sur les objets. Le Wabi Sabi nous encourage à voir la beauté dans les choses vieillissantes, symboles du temps qui passe. Une manière d’accepter cette idée et d’apprendre à vivre dans l’instant, sans lutter contre le temps. Craquelures, chocs et couleurs passées apportent une touche de caractère à la déco. Une tendance qui nous pousse également à recycler nos meubles plutôt que d’en racheter. Une vieille commode poncée et laissée brute aura ainsi plus de charme que du mobilier tout neuf et sans âme. N’hésitez plus à aller courir les brocantes et les vides greniers !

La beauté dans la nature

Le Wabi Sabi enseigne la modestie face à la beauté de la nature. C’est pour cela que l’on se tourne vers des matières brutes, rugueuses et authentiques telles que le bois, la pierre et l’argile laissés dans leur jus. Côté textile, tournez-vous vers les fibres tressées, le lin, le chanvre, le coton et la laine. Les teintes dominantes sont claires et neutres pour rappeler la nature et une certaine rusticité : grège, vert sauge, rose poudré, gris minéral et ocre chaude. Grès émaillé, fleurs séchées et céramique craquelée ont toute leur place dans cette tendance déco. Le Wabi Sabi serait d’ailleurs né de la volonté d’un moine japonais d’utiliser des ustensiles artisanaux, porteurs de sens, lors de la cérémonie du thé, plutôt que de la vaisselle raffinée.

©Maison Saman

La beauté dans la simplicité

Avec la tendance Wabi Sabi, chaque objet retrouve son importance au coeur d’une déco reposant sur le minimalisme et la simplicité. L’idée principale étant de se contenter de peu et d’épurer son intérieur pour revenir à l’essentiel. Un parti-pris que l’on retrouve notamment dans les réalisations de la Maison Saman. Une vision slow life appliquée à l’univers de la déco. Chaque objet a sa raison d’être, qu’il soit utile ou simplement beau. Une tendance qui rejoint ce besoin très actuel de consommer moins mais mieux. Il ne s’agit pas d’austérité, mais bien d’un art de vie tourné vers le beau, le pratique et la simplicité.

La beauté à travers le quotidien

Avec la tendance Wabi Sabi, reconnectez-vous à votre quotidien en appréciant les gestes de tous les jours auxquels vous ne prêtez plus attention. Servir à manger dans de vieilles assiettes émaillées dénichées dans un vide grenier, laisser mijoter un plat en sauce dans une cocotte en fonte dont vous avez hérité, ou dépoussiérer les meubles et les objets de votre habitation que vous oubliez de regarder et d’apprécier. La déco n’est plus simplement esthétique, mais influe désormais sur votre vision du quotidien.


Un jardin en plein hiver

Extérieur
Ikea

Autrefois, un jardin d’hiver ne servait qu’à préserver les plantes du mauvais temps quelques jours avant la Toussaint. Aujourd’hui, c’est devenu une pièce à part entière, véritable cocon de verdure, en continuité de votre jardin. Un jardin zen ou un coin exotique, tout est possible si vous êtes propriétaires d’une véranda, d’un patio, d’une extension, d’un bâtiment indépendant ou tout simplement d’un coin vitré. 

Les règles de base

De nombreuses plantes peuvent se cultiver à l’intérieur, dans la mesure où la pièce est assez éclairée. L’important est de privilégier les orientations intermédiaires Sud-Est, Sud-Ouest et Est-Ouest pour que vos plantes captent au mieux la lumière. En plus de la lumière naturelle, l’air frais est indispensable pour garder vos plantes en pleine forme. La température de la pièce doit être constante. 

Une ambiance à votre image

Quelques plantes, un fauteuil en rotin, du mobilier chiné, une cage à oiseaux, et voilà un parfait petit coin lecture hors du temps pour vos journées d’hiver. Ajoutez un bureau et vous voilà dans un lieu reposant pour travailler et vous ressourcer. L’astuce est de créer un point végétal qui est en accord avec le volume de la pièce dont vous disposez, et en continuité avec le jardin. 

Des plantes à tous les niveaux

Le long du mur, posez des arbustes et des plantes grimpantes en grands contenants, ou végétalisez-le avec des fougères, des vivaces herbacées ou encore des plantes retombantes. Au sol, les végétaux rampants, les petits lierres et les plantes fleuries sont les bienvenus. Vous pouvez également les positionner sur des meubles à roulettes. C’est le combo parfait pour sortir vos plantes de temps en temps lorsque la météo le permet !


Délimiter avec subtilité les espaces d’une salle de bain

Salle de bain
2018 Hoesch.de
Une mosaïque d’espaces

Pour délimiter différents espaces, sans pour autant entraver la circulation, il est conseillé de varier les sols grâce à une technique de zoning. Cela aura pour effet de créer une dynamique, tout en organisant la pièce. Pour contraster avec un sol en béton ciré, et instaurer un espace dédié au bain, posez quelques lames de plancher sur lesquelles vous installerez une baignoire îlot. Pour un rendu du plus bel effet, il est également possible d’opter pour des carreaux de ciment, très en vogue, qui apporteront de la personnalité à la pièce. Vous pouvez tout aussi bien surélever de quelques centimètres votre baignoire îlot, en l’installant sur une petite plate-forme.

Miser sur l’élégance en toute transparence

Pour structurer l’espace tout en laissant passer la lumière, quoi de plus efficace que le verre. Cette matière élégante et raffinée offre de nombreuses possibilités. Verre poli, coloré, ou fumé, il en existe pour tous les goûts. Pour une salle de bain pleine de charme et de caractère, préférez une verrière. Si vous souhaitez un peu d’intimité, comme ça peut être le cas dans une suite parentale, optez sans hésiter pour le système Priva Lite, un vitrage à occultation commandée. Ce dernier s’opacifie à la demande, tout en laissant passer la lumière. Il existe également des vitres chauffantes et lumineuses !

Saint-Gobain Glass Bâtiment France
Zoom : Comment gérer l’humidité dans une salle de bain ouverte sur la chambre ?

Si une salle de bain ouverte sur la chambre donne une impression de luxe et de confort, elle peut aussi être source d’humidité.

  • Vous devrez tout d’abord prévoir d’importants travaux de plomberie, afin de faire des adductions d’eau et des évacuations. 
  • Il faudra également installer un système de ventilation efficace, pour parer aux problèmes d’humidité. 
  • Pour éviter les projections d’eau sur les murs et le sol de la chambre, jouez sur les niveaux et optez, si nécessaire, pour des vitrages. 
  • Vous aurez également besoin d’un système de chauffage spécifique, pour assurer un confort thermique adapté à chaque moment de la journée !

Bienvenue chez les Cabrel

L’ancienne coopérative de grains transformée en hôtel-restaurant dans les années 90 n’a rien perdu de sa superbe. De l’extérieur, l’immeuble semble ne faire qu’un. En réalité, en 1998, la famille Cabrel a acheté l’épicerie voisine – également maison d’habitation – pour agrandir Le Square. La jolie façade abrite aujourd’hui 12 chambres, deux salles gastronomiques, une salle bistrot, une grande terrasse et une salle de séminaire pouvant accueillir jusqu’à 30 personnes. 

L’identité de la pierre sauvegardée

Début 2018, Aurélie Cabrel, fille de Francis, a repris l’hôtel-restaurant Le Square, aux côtés du chef cuisinier aveyronnais Julien Amat, après une remise aux normes. Le lien entre les deux bâtisses a été préservé et la décoration refaite dans les chambres, la partie restaurant, les terrasses, la salle de petit-déjeuner et de séminaire.

Au départ, Le Square comptait sept chambres, deux salles de restaurants et une réception. Le nombre de chambres a ensuite doublé, avant d’arriver aux 12 chambres que nous connaissons aujourd’hui. Tous les aménagements ont été réalisés par des artisans de la région et les matériaux choisis sont des matériaux nobles, pour mettre en valeur la pierre de Vianne des deux anciennes maisonnées. 

Une ambiance chaleureuse et familiale

Après une fermeture du Square pendant plus de quatre ans, la volonté d’Aurélie Cabrel, était de redonner vie à l’établissement familial. C’est d’ailleurs comme ça que l’on se sent au Square : chez soi, en famille. Dès l’entrée, l’accueil est chaleureux. Le canapé coloré donne envie de s’y arrêter et d’y lire un livre confortablement installé. 

La décoration, c’est Mariette Cabrel, l’épouse de Francis et décoratrice d’intérieur, et leur fille qui en sont à l’origine. Les deux femmes ont notamment sélectionné avec soin tous les tissus des chaises et des fauteuils chez Villa d’Ouest à Boé, la boutique de décoration d’intérieur tenue par Mariette. Dans un style est résolument chic et contemporain. 

Le patio, colonne vertébrale

À quelques pas de la réception, se trouve un charmant patio reliant les espaces de restauration et la terrasse. De grandes fenêtres offrent une vue sur l’intérieur du patio. La couleur rouge des murs fait ressortir l’arbre central. L’atmosphère que dégage l’endroit est totalement dépaysante.

Des espaces de restauration à la française

Côté bistrot, la pierre de l’hôtel-restaurant est totalement mise en valeur par les grandes tablées en bois et les chaises rouges qui habillent la pièce. Aux murs, des photos en noir et blanc intriguent. On y croise entre autres Alain Souchon, Julien Doré, ou encore Vianney et Christophe Maé. Tous sont passés par Le Square pour l’événement musical Les Rencontres d’Astaffort. Une fois encore, la convivialité résonne, jusque dans la décoration. 

Côté restaurant, c’est dans un cocon plus tamisé, charmant et élégant que l’on se retrouve devant un bon petit plat. Les couleurs douces et chaudes font de ce lieu un endroit feutré et apaisant. Des lampes à poser, de-ci, de-là, ajoutent des touches lumineuses à la pièce. Les tables rondes sont entourées de fauteuils cosy en tissu. On reconnaît la signature des marques Ligne Roset et Côté Table.

En cuisine, c’est avec fierté que le chef Julien Amat a repris le flambeau du chef étoilé Michel Latrille. Sa cuisine moderne, créative et généreuse, mais néanmoins classique, s’accorde parfaitement avec l’environnement des deux restaurants. 

Une terrasse coupée du monde

Au-dessus du restaurant se trouve une grande terrasse, qui semble coupée du monde. De grands coussins colorés sont adossés aux murs de pierre. Une fontaine de mosaïques d’Italie transporte le visiteur en bord de Méditerranée. Les tables en pierre de lave et de fabrication artisanale complètent le tableau. 

À chaque chambre son code couleur

C’est au même étage que se trouvent les chambres. Une suite et une chambre de luxe dotée d’une terrasse privative sont souvent occupées par les artistes des Rencontres d’Astaffort. 

De belles moquettes habillent les sols des chambres, ainsi que de somptueux tapis de chez Ligne Roset et Toulemonde Bochart. Le tissu est l’élément central de la décoration. À motifs, avec des lignes, ou tout simplement uni, il apporte un côté chic aux pièces. Cette palette provient des éditeurs Patrick Frey, Designers Guild et Casamance. 

Les chambres sont équipées de salle de bain privatives. Elles se parent de pierre de lave et de mosaïques en pâte de verre Bisazza. Chacune est équipée d’une baignoire thalasso.

Des projets d’agrandissement

« Nous projetons de rajouter une piscine et encore d’autres aménagements », précise Aurélie Cabrel. Bientôt, le jardin derrière Le Square sera investi pour y construire une piscine dans une ambiance fleurie et champêtre. 

 

5 Place de la Craste

47220 Astaffort

Réservation hôtel :

05 53 47 20 20

contact@lesquareasstaffort.fr

lesquareastaffort.fr

 

Crédit photos : Nathalie Dalzovo


Bertrand Bascoules : un travail de fourmi


Comment a commencé votre passion pour les “bestioles” ?

Tout petit, j’avais envie de partager ma passion des petites bêtes avec les autres enfants. J’adorais les voir, les suivre, les attraper et les observer. Ensuite, j’ai commencé à lire sur le sujet. Cela m’a donné envie de découvrir des bêtes mythiques, plus exotiques, comme le serpent volant par exemple. Puis j’ai entrepris de les prendre en photo.

Quels types de “bestioles” photographiez-vous ?

J’aime beaucoup photographier des insectes, des arthropodes, des grenouilles et des petits serpents. Au-delà de l’esthétique, chaque partie du corps des insectes et des animaux a une fonction, qu’il s’agisse de la couleur ou de la forme. Tout a un sens dans la nature.

Comment faites-vous pour photographier des sujets vivants ?

Quand je pars faire de la photo sous-protocole, parfois avec des chercheurs, j’ai mon studio ambulant sur le dos ! Chaque sujet est photographié vivant, dans son milieu naturel, mais en condition de studio, puis relâché. On appelle cela un néodocumentaire à caractère d’art. Cela demande beaucoup de travail, notamment sur la lumière et les reflets sur les “bestioles” que je photographie. Mais la lumière, ça se construit. Au bout de quatre ans, j’en suis arrivé aux résultats d’aujourd’hui. Je parviens à mettre en valeur une symétrie, à capturer une attitude.

Quand vous partez avec des chercheurs, en quoi consiste vos expéditions ?

Je cherche le nom des “bestioles” croisées, leurs caractéristiques, leur environnement… Ensuite, les informations récoltées sont transmises aux muséums. En ayant ces connaissances, il est plus simple de savoir ce que l’on photographie et la valeur des sujets photographiés. Cela génère une certaine magie lorsque ces sujets sont rares !

Pouvez-vous nous présenter votre série “VIVANT” ?

VIVANT est une série de 20 planches photos, qui donne un point de vue sur la vie animale. Chaque planche est singulière, mais l’ensemble se confond dans une esthétique commune. C’est un face à face inattendu avec les”bestioles”. Sur ces images au fond noir, le sujet est sorti du contexte qu’on lui connaît. Cela permet d’aller réellement à sa rencontre. J’aime l’idée de montrer la beauté de ces “bestioles”, même celles que l’on a déjà croisées à plusieurs reprises, sans trop y prêter attention. 

Pouvez-vous nous en dire davantage sur l’impression de vos photos ?

J’ai choisi de ne pas utiliser le verre et l’encadrement habituels. Cela permet d’être au contact direct du sujet photographié et de supprimer cette idée de contexte. L’impression UV sur panneau rigide résiste à la lumière du soleil et à la pluie, donnant la possibilité d’exposer les photos en plein air.

Avez-vous des influences, des inspirations ?

À posteriori, je dirai Pierre Soulages et son utilisation du noir. Il a beaucoup joué sur les effets et les nuances du noir avec la lumière. C’est un peu ma démarche lorsque je fais mes photos sous protocole.

Vous avez des projets en préparation ?

Je rentre d’Afrique du Sud où j’ai pu faire de la prospection et mettre à profit ce travail d’isolement des espèces. Il s’agissait de produire des ressources audiovisuelles et des photos sur les espèces croisées. J’expérimente aussi l’impression 3D de certaines parties du corps des “bestioles” avec une modélisation multipliée par 30. Mais c’est encore en projet.

 

Bio express :

Le Toulousain Bertrand Bascoules a commencé la photographie en 1996 avec un appareil à la fonction macro. Après de nombreux voyages en Guyane, au Sénégal et au Burkina, il intègre l’école Supérieure d’Audiovisuel de Toulouse et co-fonde le studio Gelée Royale en 2010. 


Une toulousaine entre astuce et démesure

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Dès l’entrée, le visiteur est marqué par une impression de volume. Qu’il s’agisse du couloir face à lui ou de la pièce de vie qui déroule ses 96 m2 sur sa gauche, les dimensions impressionnent. Sur ce rez-de-chaussée, l’architecte d’intérieur Olivia Dubus a su jouer de la présence de deux murs porteurs pour créer une sorte de noyau central (doté de placards et du local technique côté couloir d’entrée) sur lequel s’adosse la cuisine ouverte sur le salon et la salle à manger. Un effet de circulation a été créé autour de ce noyau et de la cuisine en incluant des niches aux deux extrémités. L’une fait office de meuble d’entrée pour déposer les clés et quelques objets design tandis que l’autre abrite un bureau pour « travailler sur le pouce ». 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Démesure 

Impossible d’imaginer qu’il y a encore quelques mois la pièce de vie était en réalité constituée de plusieurs petites pièces au plafond bas. Au plus haut, le plafond atteint désormais les 4m60 et deux grandes baies vitrées de presque 6 m de long noient la pièce de lumière. Plutôt que d’installer la poutre maitresse au milieu de la pièce comme l’envisageaient les propriétaires, c’est en décalé, au dessus de la cuisine qu’Olivia Dubus a choisi de la positionner. Une façon majestueuse de découper l’espace sans y toucher. Au sol, un parquet en chêne vernis mat pour plancher chauffant, posé par l’entreprise Jacquet Baptiste, artisan, menuisier et parqueteur situé à Merville.

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Dans la démesure avec ses presque 5 m de long, l’ilot central de la cuisine donne le ton du mélange des matières recherché par l’architecte d’intérieur avec sa structure en métal créée par l’atelier Atmos Fer et son plan de travail en chêne massif. Fondue sous une arcade adossée au mur porteur, la cuisine, conçue par Créations Daniel Simon, joue sur les gris, clair et anthracite et sur un plan de travail foncé en Dekton. L’électroménager se niche dans les colonnes de l’arcade. Le peu qui reste visible se veut discret : acier brossé et couleurs sombres dominent.  

Des niches astucieuses

Face à la cuisine, deux très grandes niches structurent le mur de la pièce à vivre, permettant de suggérer finement les limites de deux espaces : le salon à droite, en carré autour du poêle ; la salle à manger à gauche, positionnée dans le prolongement de la cheminée. En plus d’un intérêt structurel, ces deux niches servent à cacher astucieusement tout ce qui a l’origine était dans le grenier et est devenu apparent en remontant le plafond. Un « deux en un » gagnant. Pour mettre en valeur ce grand espace, le choix s’est porté sur un éclairage à base de spots encastrés ou posés sur la poutre maitresse, complété de luminaires pendus ou posés. 

Porte tiercée

Suite de la visite avec la chambre parentale à laquelle on accède via le couloir d’entrée et une ancienne porte tiercée rénovée par l’entreprise ATM et dont la serrurerie massive a été conservée. Lumineuse, la chambre de 28 m2 donne sur le jardin via une grande baie vitrée. Derrière le mur sur lequel s’appuie le lit, une salle de bain de 17 m2 a été aménagée. Aveugle, elle bénéficie pourtant d’un grand apport en lumière grâce aux deux portes à galandage qui l’encadrent. À l’intérieur, un tryptique incontournable pour les propriétaires : douche, baignoire en ilot et wc. La décoration de la chambre laisse transparaître leur volonté de conserver au maximum ce qui faisait le charme de cette toulousaine. Ici, la porte tiercée, la cheminée et les tommettes au sol. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Un étage à niveaux

L’escalier qui mène au premier étage est lui aussi d’origine. Il fait accéder le visiteur à un palier salle de jeu dominé par un mur aux colombages apparents. Rénovés par l’entreprise Zanoni, ils donnent un charme fou à l’espace. Créé par l’adjonction de plusieurs bâtiments au fil du temps, cet étage joue sur différents niveaux. Il faut par exemple monter trois marches pour accéder à une première chambre destinée aux invités, ou, a contrario, en descendre une pour entrer dans la première chambre d’enfant. Au total, ce sont trois chambres, toutes dotées de leur salle d’eau privative, ainsi qu’un wc séparé, qui occupent l’étage. L’une des chambres dispose même d’une petite « pièce secrète » transformée en salle de jeu.  On retrouve encore cette volonté de conserver l’ancien avec les colombages évidemment mais également les tommettes au sol des chambres des deux filles.

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Des camaïeux de couleurs

Côté couleurs, Olivia Dubus a préconisé dans toute la maison une dominante de blanc cassé,  « pour la chaleur ». Les propriétaires souhaitaient quant à eux jouer sur le bleu et le vert. Un camaïeu de chaque couleur habille donc les murs, parfois avec parcimonie, comme dans la pièce de vie, ou en dominante profonde, a l’instar des murs bleus du couloir d’entrée. Petites infidélités au bleu et vert dans la chambre parentale où domine un camaïeu de kaki très « nuit » qui s’harmonise avec les tommettes, tandis que des touches de rose égayent les chambres d’enfants. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

L’architecte d’intérieur a aussi su jouer avec l’ancien, d’origine ou non, en conservant un pan de mur en briques et galets (rénové là encore par l’entreprise Zanoni, tout comme les façades extérieures donnant sur le jardin) ou en rajoutant des carreaux de ciment dans le couloir d’entrée. 

Prochain chantier : rénover la grange adjacente à la chambre parentale pour la transformer en chambres d’amis et en pool house. Jardin et piscine suivront, de même qu’un atelier photo amateur auquel il sera possible d’accéder via la deuxième entrée de la maison. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Photos : Laurent Barranco


Dans l’esprit de Mindus 

Nous l’avons repéré à la galerie toulousaine Ixiart où il expose en permanence, même si son atelier est basé dans les Landes, à Saubion. Touche-à-tout, autodidacte, électron libre… tous ces termes s’appliquent parfaitement à Mindus (son nom d’artiste fait référence au « meuble industriel », mais aussi à « l’es- prit » en anglais). « Je reproduis ce qui peut passer dans l’esprit de tout le monde. » 

De la récup 

Mindus est à la fois artiste et artisan. Il crée du mobilier et des objets de style industriel, et sculpte des œuvres contemporaines. Le point commun de toutes ses créations : la récup ! 

Un autodidacte 

Il s’est lancé dans une deuxième vie professionnelle en 2016, après avoir été directeur commercial pendant 20 ans dans le BTP. « Je me suis rendu compte que je n’étais pas à ma place et j’ai commencé à bricoler en 2015, à faire des tables, des petits objets, je n’avais jamais soudé ni travaillé de mes mains auparavant. » 

Il a donc tout appris seul et travaille « à l’instinct » : « comme je n’ai pas suivi de formation, ni fait d’école d’art, je fais ce qui me passe par la tête, sans barrière ni limite. Ce qui me permet de faire des associations qui pourraient paraître impossibles à d’autres créateurs, jusqu’au trash parfois, mais sans aucune volonté de provocation. » 

Bois et métal 

Mindus travaille le bois et le métal. Du bois qui provient essentiellement de sa région, beaucoup d’acacia « car très dur mais résistant », du chêne liège, et du pin (mais pas mari- time). Quant aux autres matériaux, ils viennent de la récup. « Mon objectif, c’est de tout recycler, je ne laisse aucun déchet ! Je suis complètement autonome car on me laisse un peu de tout à l’atelier et je l’utilise : du fer forgé, des casseroles, des outils de ferme rouillés, de vieilles machines à coudre… » 

À l’envie ou à la commande 

« Je travaille la moitié du temps à l’inspiration et cela plaît à quelqu’un, ou à la commande. » Ses créations séduisent des clients particuliers comme professionnels (notamment des restaurants et boutiques), et beaucoup de femmes. « Mes meubles attirent la clientèle féminine, peut-être parce que j’aime les rondeurs et les détails », reconnaît-il. 

Des sculptures de taille 

Depuis début 2018, la sculpture prend de plus en plus de place dans son univers. Dans tous les sens du terme : en pourcentage (50 % de sculpture et 50 % de meubles), comme en volume. Car il s’attaque désormais à de très grands formats. Comme cet arbre de 6 m de haut réalisé pour la Ville de Saubion et inauguré en juin, dont le tronc est un pipeline pétrolier d’une tonne. Il est en acier qu’il a fait vieillir (ressemblant ainsi à du Corten) et verni. « Je peux faire du très petit comme du très gros, mais je préfère les grandes tailles. » 

Les voyages 

L’inspiration lui vient « de partout », notamment de ses nombreux voyages à travers le monde, mais également de ceux liés à sa deuxième activité, démarrée elle aussi en 2016, la vente de… cèpes mais pas landais ! Ramassés en Corrèze, dans le Cantal ou en Dordogne, il en collecte 20 tonnes en un mois et demi et les distribue en France, Italie et Espagne, essentiellement dans des restaurants. Au cours des 20 000 km qu’il parcourt sur cette période, il « emmagasine plein d’idées, qui m’aident à trouver l’inspiration durant l’année ». 

Production et résistance 

Mindus est très productif, il peut créer trois pièces complètement différentes dans la même journée : « tout dépend de l’inspiration du moment et de ce que j’ai dans l’atelier. » Il est aussi très résistant. « Quand je sculpte, je n’ai plus aucune notion de rien : ni du temps, ni de la chaleur, ni de l’effort. » 

Transmission 

Comme il aime partager sa passion, Mindus a lancé en 2017 l’antenne Côte landaise de l’association L’outil en main (créée il y a 20 ans à Troyes) dont il est le trésorier. Elle initie aux métiers manuels les enfants de 9 à 14 ans, tous les samedis matin (sou- dure, sculpture sur bois, poterie, vitrail, émail d’art…). « C’est pour les aider à découvrir s’ils sont plus dans le détail ou le global, dans l’intellectuel ou le manuel, ce qui m’avait manqué… » C’est dans la même veine que pour l’« Arbre du souvenir », commémorant les guerres et attentats à Saubion, il a fait travailler les enfants et reproduit leurs dessins sur le tronc. 

Des projets un peu fous 

L’artiste a la tête pleine de projets, certains un peu fous. « Je dois aller au Qatar découper dans le désert une vieille épave pour laisser passer le sable dedans ; j’ai un autre projet pour Herrera, la ville de l’huile d’olive en Andalousie. Je vais sculpter une cuve en béton, en l’inclinant, et découper le nom du village dedans, cela ressemblera à une olive. » Mindus prépare aussi une expo permanente qui lui sera entièrement consacrée, à la demande de la Ville de Saint Vincent de Tyrosse. 

www.mindus.fr 

Photos : Violette Voisin et Candice Belhert 


Une toulousaine à l’anglaise

Totalement rénovée en 2018, la maison composée à l’origine d’un bâtiment principal et d’un studio se répartit désormais en trois espaces de plain-pied et en enfilade : l’espace nuit, la cuisine et la pièce à vivre. Sur 158 m2, Emmanuel, le propriétaire, a choisi de privilégier les grands volumes en redistribuant les pièces et en faisant tomber la plupart des murs. La pièce à vivre couvre ainsi à elle seule l’équivalent de trois pièces sous l’ancienne configuration. 

Un mal pour un bien 

La découverte en cours de chantier de l’obligation de refaire la toi- ture a offert l’opportunité de gagner aussi en hauteur. De 2,35 m, celle-ci est ainsi passée à 3,20 m au plus haut et à 2,50 m au plus bas. Des travaux qui ont également permis d’inclure la climatisation réversible en réalisant des plafonds à différents niveaux. Pas de radiateurs en effet dans cette maison, mais des bouches d’aération régulièrement réparties. Un gain de place appréciable pour le propriétaire passionné de déco. 

Unicité au sol et aux murs 

Au sol comme aux murs, un seul mot d’ordre : l’homogénéité. Si des carreaux ciment (les mêmes) agrémentent l’entrée par la rue comme celle du jardin, tout le reste de la maison s’est vue dotée d’un plancher en Ipé massif. Petit écart à cette règle dans les pièces d’eau ou un plancher en Iroko a été privilégié pour sa résistance à l’eau. Aux murs, seulement trois couleurs : la cuisine et les salles d’eau sont toutes peintes en blanc mat, la chambre d’Emmanuel en Plumette de Farrow & Ball et les autres chambres, de même que la pièce à vivre, en Pavillon Gray, de la même enseigne. D’un bout à l’autre de la maison, les plafonds sont quant à eux d’un blanc immaculé. Une sobriété qui permet tous les écarts de déco. Détail design avec les interrupteurs métallisés des Français Also and Co. 

Une cuisine conviviale 

Centrale et toute de blanc vêtue, la cuisine se veut conviviale et ergonomique. « Je la voulais aussi facile d’utilisation quand je suis seul que quand j’accueille des amis ou de la famille », souligne Emmanuel. Sous le grand ilot central se glisse une table sur-mesure réalisée par son papa Mikéa (contraction affectueuse de son prénom et d’Ikéa) à partir de planches de l’ancienne maison familiale. L’équipement est à la mesure du plaisir d’inviter d’Emmanuel : four traditionnel, four vapeur, tiroir chauffant, deux lave-vaisselles (de petite taille et donc complémentaires), grande plaque à induction, cave à vin, vinaigrier et très nombreux rangements. Un grand velux central (et automatisé) au-dessus du plan de travail complète l’apport de lumière déjà offert par la verrière qui donne sur le jardin. 

Passion lampes 

C’est dans la pièce à vivre que l’on retrouve le plus la passion du propriétaire pour la déco et notamment pour les lampes de créateurs. Où que se pose le regard, un détail attire l’œil, interpelle. Grands noms ou grande distribution, le mix s’est fait naturellement. Dans la partie salon, une lampe Nessino répond à sa grande sœur Nesso. À proximité, une banquette Fly. Au sol, les poufs Livingstones de Stéphanie Marin apportent une pointe de minéral. Une table basse Fidji by Malherbe n’attend que les invités. De même que la cheminée traversante entre la cuisine et le salon. Les bûches sont quant à elles entreposées dans de grandes panières trouvées chez le fleuriste toulousain Saint Fiacre. 

Dans la partie salle à manger, la lampe Taccia s’impose sur le buffet années 30. Pour les dîners plus formels, une table Tulip en marbre gris est encadrée de six chaises Panton, cinq blanches et une noire. Un lampadaire Arco les domine de toute sa rondeur. Petite touche décalée avec des lampes nomades Fat Boy en résine blanche. Un contraste saisissant avec la chaise longue LC4 Pony de Le Corbusier. Réparti dans la maison, du mobilier zoomorphe Ibride designé par Benoit Converse apporte une touche d’onirie. 

Les amis et la famille 

On l’aura compris, accueillir n’est pas un vain mot pour Emmanuel. L’espace nuit n’échappe pas à cette règle avec une grande chambre d’amis décorée avec soin. Face à un grand lit encadré par deux lampes des années 80 en résine, une édition originelle d’étagères String accueille une collection originale de lorgnons de chez C&S Davoy. Au sol, une collection de cols de chemise distribuée par la même enseigne. Touche de couleur avec un fauteuil Louis XVI retravaillé avec du tissu Designer Guild. 

La porte d’en face s’ouvre sur une salle de bain avec une grande baignoire d’angle balnéo trouvée chez Lapeyre. Le plan est là encore une réalisation sur-mesure de Mikéa. Aux murs, du carrelage façon marbre en grands carreaux (90×30) monte jusqu’au plafond. Un miroir wifi de chez Lapeyre ainsi qu’un sèche-serviette chromé constituent la seule déco, en dehors d’une tête en résine blanche de chez Vondom, négligemment posée au sol. 

Espace privatif 

Une porte à galandage isole totalement l’espace que s’est réservé le propriétaire pour la nuit. Composé d’un dressing ouvert, d’une salle d’eau et d’une grande chambre, il constitue un véritable ilot privatif. Dans la salle d’eau, une douche originale avec ses petits carreaux dont une partie fluorescente, et un plan là encore réalisé par Mikéa. 

À l’instar d’une suite d’hôtel, la chambre tourne autour d’un grand lit surmonté de deux liseuses directionnelles. Pièce maîtresse de la déco de cette chambre, un canapé de famille attire immédiatement l’œil. Il a en effet été totalement repris par Matthieu Guyonneau de l’Atelier2 qui l’a notamment recouvert d’un tissu de costume de l’Anglais Archibald & Moon. Gris foncé avec ses rayures beiges et son galon bleu de France, il cristallise l’english touch chère au propriétaire. 

En devenir… 

Loin d’être terminés, les travaux vont désormais se concentrer sur les extérieurs. D’ici quelques mois, une piscine dotée de sa terrasse coulissante en Ipé et un jardin paysager viendront compléter le décor. Ils s’inscriront autour du magnifique cèdre du Liban qu’Emmanuel a réussi à conserver. 

Photos : Laurent Barranco


Domotique, jusqu’où peut-on aller ?

BeoSound Shape

Sécuriser son intérieur à distance, cuisiner en se relaxant dans son salon, arroser son jardin sans y mettre un pied, de nombreuses solutions connectées existent pour simplifier notre quotidien. Petit tour d’horizon de ces innovations venues du futur. 

Une entrée sécurisée 

Plus besoin de clés et de codes avec la serrure intelligente Nuki Smart Lock ! Il est désormais possible d’ouvrir et de fermer la porte d’entrée depuis son smartphone, sans même le sortir de sa poche. Une révolution d’autant plus prometteuse que la nouvelle serrure se pose sans remplacer l’ancienne. Elle s’installe sur le verrou initial et est invisible de l’extérieur. Elle se configure également de façon à donner un accès temporaire à ses amis ou à ses voisins. 

En matière de caméra, Kiwatch est un système de vidéo- bienveillance innovant pour voir et écouter chez soi à n’importe quel moment et de n’importe où. La caméra connectée et l’abonnement surveillance permettent de veiller sur ses proches et de sécuriser son domicile ! 

NukiSmartLock
Expériences sensorielles au salon 

Passons dans le salon. Allier musique et décoration soignée, c’est le pari qu’a réussi BeoSound Shape. Ces enceintes murales sans fil et géométriques diffusent une acoustique immersive pour ressentir la musique comme jamais. La disposition de ces objets connectés est entièrement personnalisable et évolutive. 

Côté mobilier, tous les sens ou presque sont sollicités avec le canapé connecté Miliboo. Il vibre au rythme du son, les amplificateurs sonores et l’éclairage intégré créent une expérience cinématographique unique. D’autres appareils connectés sont greffés à ce sofa du futur. Sur l’un des accoudoirs, il est possible de contrôler toute la domotique de la maison. Sur l’autre, un écran digital permet d’optimiser l’expérience audiovisuelle. 

Miliboo

La télévision aussi a droit à sa révolution ! La marque LG lance les téléviseurs du futur avec sa technologie THINQ. L’intelligence artificielle est intégrée à l’écran pour que les utilisateurs bénéficient de commandes vocales et de services associés : recherche d’informations, de films, ou encore contrôle du téléviseur. Le petit – ou grand – écran devient alors pratique et intelligent. 

Commis de cuisine connectés 

Côté cuisine, fini le dosage de l’eau pour les pâtes ou les filets d’eau trop violents sur les tomates fraîches ! Dornbracht Connected Kitchen contrôle l’écoulement, le dosage et la température de l’eau à l’aide d’une commande vocale et d’une commande au pied. Maline, la smart kitchen permet également de contrôler la consommation d’eau. 

iFavine lance iSommelier pour les amateurs de vin. Cet appareil est pourvu d’une carafe à vin connectée qui permet d’accélérer le carafage. Le breuvage est oxygéné et le goût n’est pas altéré. Inutile de s’inquiéter avec les éventuels problèmes de tempéra- ture ou d’éclairage, le sommelier 2.0 s’occupe de tout ! 

Une chambre cocooning 

Arrivons dans la chambre. Pour la lecture ou comme veilleuse, les panneaux LED connectés Floalt de chez Ikea s’adaptent à n’importe quelle activité. À l’aide d’une télécommande, ils s’allument, s’éteignent et changent de couleur. Au plafond comme aux murs, ils promettent d’adapter l’ambiance à votre humeur. 

Ikea

Une solution pour les pièces aveugles ? Wintual fait entrer la lumière grâce à une fenêtre virtuelle et connectée. Cet écran diffuse une vue de l’extérieur filmée en direct. La technologie WinACTIV associée permet d’adapter l’angle de vue en fonction de la position de la personne qui regarde. Une bonne façon de voir sans être vu tout en étant dans sa chambre. 

Wintual
Une salle de bain anti grise mine 

La salle de bain se place à nouveau comme un véritable lieu où règne le bien-être. Des ampoules connectées pour une cure de luminothérapie : une idée lumineuse, non ? Grâce aux produits Biovital, fini les mauvaises ondes ! Dès le retentissement de la sonnerie du réveil, une application programme l’allumage de ces lampes imitant le soleil. 

Un jardin verdoyant 

À l’extérieur, plus besoin d’être chez soi pour arroser ses plantes. Le système Cloud Controller d’Hozelock s’en charge ! Il se contrôle depuis une application, définit des programmes d’arrosage uniques et anticipe les conditions climatiques, pour un jardin florissant sans effort. 

Pour une maison smart 

Connaître les mesures météo de son intérieur pour contrôler la qualité de l’air, c’est maintenant possible. Netatmo propose une gamme de produits connectés, dont une station météo individuelle. Elle alerte lorsque le niveau de qualité de l’air est faible. Une notification indique sur le smartphone s’il est temps d’aérer son intérieur et un code couleur s’affiche sur l’écran. 

Netatmo

La station météo est compatible avec l’assistant intelligent activé par la voix Alexa, commercialisé par Amazon Echo. Ce nouveau gadget permet d’écouter de la musique, d’appeler ses proches, de répondre à de nombreuses questions et de contrôler les objets connectés de la maison. 

Amazon Echo

Pour ce qui est de la téléphonie, la nouvelle station AIR Pad d’Usbepower, sans fil et plus rapide, vous débarrasse des contraintes du chargement. Le plus ? Le socle qui accueille votre téléphone est universel. 

Envie de refaire la décoration de votre intérieur ? Combineo est la première application intelligente de réalité augmentée permettant d’essayer virtuellement et en temps réel du nouveau mobilier. Accédez sur votre téléphone ou votre tablette à tous les produits référencés et testez-les en ligne avant de les acheter. 

Combineo
Comment cacher sa télévision ? 

La grande tendance en matière de domotique, c’est de dissimuler autant que possible le fameux écran noir. De nombreuses marques ont pris le parti de proposer des produits innovants, design et ingénieux pour rendre cet objet de la maison moins encombrant ou carrément invisible. 

Un joli miroir se transforme en écran de télévision quand vous le souhaitez ! C’est l’idée de la marque Illusy, spécialisée dans les miroirs. Un écran LED HD est dissimulé derrière une vitre réfléchissante. L’habillage de ce miroir est 100 % personnalisable, pour se fondre parfaitement dans n’importe quel intérieur. 

Samsung propose une toute autre solution. Terminé l’écran de veille noir et triste ! Samsung The Frame affiche l’œuvre d’art de votre choix. Colorée, design, moderne, c’est la solution idéale pour un intérieur joliment décoré. De plus, en termes de visionnage, l’utilisateur bénéficie d’une qualité d’image haute définition. 

Samsung

The Concrete House : la villa radicale

Cette maison en béton brut de 40 mètres de long semble posée dans son écrin végétal. Sortie de terre en 2017 après un an de chantier, elle a été entièrement coulée sur place en suivant la topographie du terrain. Toutes les pièces de vie sont orientées au Sud, afin de profiter de la vue sur la piscine, réalisée par Le Pisciniste. Cette villa contemporaine, c’est celle de Virginie et Guillaume, un couple de jeunes parents qui souhaitaient investir dans l’architecture de leur bien plutôt que sur le terrain en lui-même. 

Less is more 

C’est du jardin qu’il est possible d’apercevoir le mieux l’architecture radicale de la maison de 200 m2 et de comprendre son agencement. Implantée sur la limite nord du terrain, son style est horizontal et simple. Après un garage de 50 m2, les pièces de la villa s’enchaînent, rythmées par les brises soleil orientables des baies vitrées de la façade. L’exploit de ce projet ? Aucun poteau n’a été utilisé durant la construction. La dalle en béton de 80 cm d’épaisseur est posée sur les murs de la villa contemporaine qui séparent chaque pièce. 

Nuances de gris 

Dès l’entrée, les teintes de gris annoncent la couleur. L’ambiance est brute et la décoration est mono-matière : du béton aux murs et un joli parquet au sol courent dans toute la maison. Un sas et un joli banc permettent de se décharger de ses affaires après avoir passé une journée à l’extérieur. D’un côté, la perspective de l’entrée donne sur un très bel olivier qui semble avoir toujours été là. De l’autre, on peut apercevoir l’ensemble des pièces qui constituent la maison. Le lieu invite à la visite et s’ouvre sur plusieurs espaces, tous tournés vers le jardin. 

Une pièce à vivre baignée de lumière 

L’immense pièce à vivre de 90 m2 est entièrement vitrée et donne sur le jardin avec piscine. La cuisine de chez In’Concept est ouverte sur la salle à manger et le salon. Pour cuisiner et recevoir, les propriétaires ne manquent pas d’espace : un ilot central en Corian de 5 mètres de long fait à la fois office de mange debout, de plan de travail mais aussi de jardinière intérieure. Les propriétaires cultivent des plantes aromatiques pour agrémenter, entre autres, les plats de leurs convives. « C’est une idée du cuisiniste. Il nous semblait tout à fait logique de faire rentrer un peu de nature dans cette maison », précise Patrice Cagnasso. Au Nord, une terrasse en béton avec muret accueille un salon de jardin où le couple peut manger durant les beaux jours, à l’abri des regards. 

Le reste du temps, c’est dans la salle à manger accolée à la cuisine qu’il s’installe. Les couleurs des éléments de cet espace sont douces, l’ambiance est intimiste et l’emplacement fonctionnel. Le salon, quant à lui, est réchauffé par une décoration aux couleurs sobres et aux matières brutes. Ici, il n’y a pas de geste en trop. Une lampe design Pipistrello est délicatement posée à côté du canapé d’un vert naturel et profond. Le meuble télé de chez Muuto semble avoir été créé sur-mesure pour la pièce. L’hiver, un coin lecture s’improvise autour de la cheminée intégrée dans le mur. 

Un espace nuit intimiste 

Quelques marches, et c’est l’espace nuit qui s’ouvre aux visiteurs. Cette partie de la maison s’enfonce dans le terrain, donnant à la villa l’impression d’être partie intégrante de l’environnement qui l’entoure. Le premier cocon aux touches de rose, c’est celui de la fille des propriétaires. Un univers bien à elle, où l’on se prend à rêver devant le lit-cabane en bois brut. Des couleurs plus chaudes et intenses parent les murs de la chambre d’amis et celle des parents. Les papiers peints à motifs choisis par l’architecte contrastent parfaitement avec la base sobre et mono-matière de la maison. On y retrouve de nombreux objets design, comme une lampe Seletti dans la chambre parentale. 

Pièces d’eau et jeux de patios 

Côté Nord, la dalle de béton a été creusée pour laisser entrer la lumière. C’est dans cette partie de la villa que l’on trouve les salles de bain et deux patios qui amènent de la clarté. La salle de bain parentale est faite de bois et de feuillages. La nature a l’air d’avoir repris ses droits dans cette pièce en décaissé. La décoration est sobre, épurée, accentuée par un sol et des murs à l’identique. Les carreaux hexagonaux de Gomez Carrelages donnent du chic à la pièce d’eau du couple. Le meuble vasque a été chiné par les propriétaires et apporte tout le cachet de la pièce. Une seconde salle de bain est réservée aux invités, parée elle aussi du même carrelage. 

Un écrin de verdure 

Le jardin est composé de grands roseaux pour protéger son inti- mité et la façade de la villa. Un chêne centenaire majestueux trône dans cet espace vert où les propriétaires profitent de la piscine de 15 mètres par 2,5 mètres l’été. Il n’y a pas de réelle délimitation entre l’extérieur et l’intérieur. La perspective est traversante, sur tout le terrain. Parfaitement imparfait, le béton brut se révèle résolument cocooning ! 

Photos : Laurent Barranco