Autour de l’escalier

Matières

L’escalier dispose d’atouts esthétiques et pratiques insoupçonnés, qui ne demandent qu’à être révélés…

Droit, hélicoïdal, escamotable, composé de deux ou trois volées… S’il est incontournable pour accéder à l’étage, un escalier peut parfois s’avérer encombrant. Un peu daté, il arrive aussi qu’il vienne rompre l’harmonie d’une pièce. Il est cependant tout à fait possible de le sublimer et de l’optimiser.

Les escaliers qui font la tendance

Le mix de matières fait partie des grandes tendances de l’année. Le must ? Une structure métallique aérienne et des marches en bois massif. Le métal, qui s’inscrit dans un décor industriel, est adouci par la chaleur du bois. L’équilibre parfait pour vos escaliers ! Toujours dans une volonté de légèreté, les escaliers suspendus, ou flottants, sont eux aussi particulièrement plébiscités. Ils se distinguent par des marches ancrées dans le mur. En réalité, elles reposent sur une structure métallique. L’effet visuel n’en reste pas moins bluffant. Dans le même esprit, on retrouve l’escalier sur limon central et ses lignes architecturales. Le limon central s’apparente à une colonne vertébrale sur laquelle les marches viennent se greffer tout en légèreté. Un modèle minimaliste et gain de place. De plus en plus d’escaliers adoptent aussi le claustra en bois ou en métal, directement fixé aux marches. Là encore, il s’agit de modèles aériens et design permettant de ne rien perdre en luminosité. 

escalier fer forgé et bois chaleureux industriel
© Leroy Merlin

Choisir un garde-corps sécuritaire et design

Le claustra sert par ailleurs de garde-corps, élément indispensable pour assurer votre sécurité. Les escaliers suspendus peuvent également opter pour des protections entièrement vitrées, ou bien pour des câbles en inox tendus à la verticale. Au-delà de l’aspect sécuritaire, une rambarde contribue à l’esthétique générale lorsqu’elle est en harmonie avec l’escalier. Il est toutefois important de distinguer un garde-corps, aussi appelé rambarde ou balustrade et qui protège d’un risque de chute en dehors de l’escalier, d’une main-courante qui a pour objectif de faciliter la montée et la descente en évitant la perte d’équilibre. Une rambarde se trouve toujours du ou des côtés vides de l’escalier, alors qu’une main-courante es fixée contre le mur. Il faut ensuite se décider entre une pose à la française, avec un garde-corps qui repose sur les marches pour plus de simplicité et de sécurité, et une pose à l’anglaise avec une rambarde fixée à l’extérieur des marches pour une plus grande sensation d’espace.

escalier en bois inspiration marches d'escalier ethnique
©Maisons du monde

Sublimer un vieil escalier

Avant de moderniser un escalier, il faut identifier les éléments surannés. S’agit-il des marches ? De la rambarde ? De la forme de l’escalier ou de la décoration murale ? Peut-être est-ce simplement un manque d’harmonie entre ces différents éléments ? Un escalier ancien peut avoir beaucoup de charme et être remis au goût du jour grâce à quelques astuces toutes simples : opter pour une rambarde aérienne, apposer un papier peint dans la montée d’escalier, le sublimer avec des suspensions design et contemporaines, ou encore repeindre le mur ou les contre-marches dans une teinte en harmonie avec la décoration de votre maison : un bleu nuit intense, du gris anthracite, un joli terracotta, un vert sauge frais et apaisant, ou du blanc ! 

escalier en fer tendance style industriel brut fer forgé
© Mercadier

Une décoration bien pensée

Si vous souhaitez simplement mettre un peu de vie dans votre montée d’escalier, il existe plusieurs possibilités en fonction de l’atmosphère que vous souhaitez créer. Un papier peint tropical ou aux motifs géométriques peut s’avérer redoutablement efficace. Il est aussi possible de suspendre une succession d’étagères, soulignées par des rubans LED savamment dissimulés, sur lesquelles vous viendrez déposer de beaux ouvrages ou des accessoires déco. Si vous avez la main verte, lancez-vous dans une déco végétale avec des pots suspendus ornés de plantes grimpantes. De jolies contremarches en carreaux de ciments, ou de simples stickers de qualité, peuvent aussi contribuer à pimper votre escalier.

escalier en bois végétal plantes verdure grillage intérieur zen
© Leroy Merlin

Illuminer une montée d’escalier

Pour sublimer une montée d’escalier, il est important d’apporter un soin particulier à l’éclairage. Si vous disposez d’une jolie hauteur sous plafond, n’hésitez pas à l’exploiter au travers de larges suspensions lumineuses. Optez pour des modèles sculpturaux qui poseront le décor, et jouez sur différentes hauteurs d’accroche pour créer un ensemble unique et harmonieux. Des tubes LED encastrés dans des coffrages peuvent aussi contribuer à une montée d’escalier théâtralisée. De simples appliques design, fixées au mur tels des objets décoratifs, peuvent aussi très bien faire l’affaire !

ZOOM : Aménager l’espace sous les escaliers

L’espace sous les escaliers mérite lui aussi toute votre attention. Il peut être optimisé de différentes manières afin de répondre à vos besoins.

. Vélo – Les amoureux de la petite reine peuvent y suspendre leur vélo contre le mur, aux côtés d’étagères, de paniers filaires, ou d’un petit meuble de rangement pour y entreposer le casque et les autres accessoires.

. Vestiaire – Dans une entrée, l’espace sous l’escalier peut tout à faire faire office de vestiaire grâce à de simples portemanteaux ou à un dressing sur mesure. Une banquette où s’asseoir pour mettre ses chaussures et des casiers pour les ranger sont aussi une très bonne idée.

rangements sous escalier sur mesure rambarde vitrée garde corps blanc
© Quadro

. Bureau – Si vous avez besoin d’un bureau d’appoint, cet espace est l’emplacement rêvé. Optez pour un bureau suspendu aux marches de l’escalier, ou pour une simple petite console.

. Bibliothèque – Créez une bibliothèque sur mesure qui prendra place sous votre escalier. Cela sera du plus bel effet !

. Bûches – Dans une pièce à vivre équipée d’une cheminée ou d’un poêle, profitez de l’espace sous l’escalier pour y ranger le bois ou les granulés.

. Cabane – Les enfants apprécieront de pouvoir s’évader, jouer ou se reposer dans une cabane aménagée sous les escaliers.

. Vins et cocktails – Un bar sous l’escalier ? Et pourquoi pas… La cave à vin y trouvera naturellement sa place, de même qu’un bar dans lequel vous rangerez vos meilleures bouteilles et vos shakers.

sous escalier bar tendance sur mesure cave à vin salon
© Leroy Merlin

. Cuisine – Dans les petits espaces, le moindre recoin doit être optimisé. Selon la hauteur et la pente de l’escalier, l’espace qui se trouve en dessous peut tout à fait accueillir une petite cuisine. Rien ne vous empêche de lui associer un îlot central.


Un ancien corps de ferme dans la lumière

Redonner son éclat à un bijou d’architecture et d’histoire.

Lorsqu’en 2018 les propriétaires visitent ce bien d’exception, c’est le coup de cœur. Ils décèlent immédiatement le potentiel de cette bâtisse datant de 1791 et n’ont aucun mal à s’y projeter malgré les nombreux travaux en perspective. Situé aux portes de Toulouse, cet ancien corps de ferme dépendait autrefois d’un château situé non loin de là. Un bien très rare compte tenu de sa proximité avec la Ville rose. Une jolie découverte que l’on doit à l’Agence Immobilière & Home Staging, L’Immovation.

Piscine ferme toulouse
©BeYourSelf – Carole Litot

Espace et luminosité

La bâtisse, construite en pierre et en briquettes, se distingue par une surface de 275 m2 au sol et se trouve sur un terrain de 950 m2. Jusqu’à ce que le précédent propriétaire entreprenne d’importants travaux de réhabilitation, en 2002, l’étage était un grenier à foin et le salon un hangar en terre battue. Aujourd’hui il s’agit d’une agréable maison à vivre disposant d’un grand salon au rez-de-chaussée, d’une double cuisine, d’une entrée et d’un second petit salon, ainsi que d’une grande salle de jeu. Ce rez-de-chaussée s’étire sur plusieurs demi-niveaux qui structurent l’espace. À l’étage, une suite parentale et deux chambres profitant d’une salle de bain commune. Ce second niveau est accessible via deux escaliers situés pour l’un dans le salon, et pour l’autre dans l’entrée entre la cuisine et la salle à manger.

Repenser la maison  

La distribution des pièces, la circulation, et l’isolation ont été entièrement revues par les propriétaires actuels. Ils ont eux-mêmes dessiné les plans. Leur objectif ? Pouvoir modeler cette habitation selon leurs goûts, tout en conservant l’âme de la bâtisse. Il leur était en effet essentiel d’adapter les lieux à leur mode de vie, en privilégiant de grands espaces ouverts et de la luminosité. La grande cheminée et certaines poutres ont été conservées, mais la maison a fait peau neuve du sol au plafond. S’ils se sont beaucoup investis sur le chantier, les propriétaires ont néanmoins fait appel à un maître d’œuvre, Vincent Lagarde. Les premiers travaux de rafraîchissement ont débuté en 2018, laissant aux propriétaires le temps de s’imprégner des lieux et se projeter. En 2022, ils ont pu achever leur projet de rénovation.

Cheminée de ferme brique
©BeYourSelf – Carole Litot

Contraste et minimalisme pour la cuisine 

L’accès principal à la maison se trouve sur la façade Est. Dès l’entrée par une porte vitrée, on découvre un vaste espace ouvert sur la cuisine. À l’origine, cette partie de la bâtisse était entièrement cloisonnée et formait une dépendance. Elle n’aura été ouverte sur le reste de la maison qu’en 2022. La cuisine se distingue par une décoration minimaliste et épurée. Le mobilier, blanc et élégant, a été réalisé par la menuiserie Crouzet, et le plan de travail est signé Granico. Un îlot tout en largeur, de LifeStyle & Furniture, inspire la convivialité. À gauche de la cuisine se trouve une arrière-cuisine toute en contraste qui mise sur la discrétion avec un total look noir et une crédence façon marbre. C’est ici que mijotent les bons petits plats…

Ferme moderne cuisine
©BeYourSelf – Carole Litot

Une entrée ouverte sur l’ensemble de la maison

Derrière la cuisine se cache une grande salle de jeux pour les enfants. Un petit salon se trouve quant à lui à gauche de l’entrée, tout près d’une imposante cheminée en briquettes, de plus de trois mètres de large, que les propriétaires ont souhaité conserver. Elle fait la jonction entre ce premier salon et la salle à manger marquée par une ambiance ethnique. Une grande table de bois clair donne envie de s’y attabler. Quelques marches, refaites par les propriétaires afin de les rendre plus pratiques et esthétiques, mènent au grand salon. On les retrouve de part et d’autre de la cheminée. Ces ouvertures permettent de profiter d’une jolie perspective depuis la cuisine, sans que la vue ne soit entravée par une cloison.

villa toulouse moderne
©BeYourSelf – Carole Litot

Un salon vaste et lumineux

Le salon, situé dans la partie sud-ouest de la maison, était autrefois un hangar. Il s’agit de la partie la plus basse de la bâtisse, mais également celle avec la plus grande hauteur sous plafond, soit huit mètres. Le sol en terre battue a laissé place à un élégant plancher de bois franc que l’on retrouve dans l’ensemble de la maison. Cette pièce se distingue également par ses deux majestueuses verrières ouvertes sur le jardin et surmontées d’un hublot. Dans ce grand espace de vie se trouve aussi un imposant mur de briquettes ayant retrouvé son lustre d’antan. Afin de rendre cette pièce encore plus chaleureuse, un insert a été encastré dans le mur. La maison profite aussi d’un système de chauffage au gaz, ainsi que d’un plancher chauffant au rez-de-chaussée.

déco noir et blanc bois
©BeYourSelf – Carole Litot

Confort et sobriété à l’étage

L’escalier qui se trouve dans le salon permet d’accéder à l’étage. Les propriétaires ont souhaité le conserver car il s’intégrait de manière harmonieuse au reste de la décoration. Sur le palier se trouve un bureau surplombant le salon. On y trouve de nombreux rangements sur-mesure, notamment autour du conduit de cheminée. À gauche de l’escalier, un couloir dessert deux chambres d’enfants, claires et lumineuses. L’une d’elles dispose d’un long meuble bas, de chez Ethnicraft, aux teintes de bois clair. Ces deux chambres profitent d’une salle de bain, de chez Gomez Carrelage, équipée d’une baignoire îlot et d’une double vasque. La robinetterie, noire mat, apporte une touche de modernité. Au sol, de larges dalles de pierre de Jérusalem. Tout au bout du couloir se trouve la suite parentale pensée comme une chambre d’hôtel. Elle profite de nombreux rangements, d’une salle d’eau avec douche à l’Italienne, et d’un grand dressing. Une climatisation gainable a été installée à l’étage pour encore plus de confort.

style industriel escalier
©BeYourSelf – Carole Litot

Un soin particulier dans le choix du mobilier

La maison se distingue par une décoration chaleureuse et naturelle. On y retrouve notamment des éléments inspirés de Bali, ou encore du Cap Ferret. C’est d’ailleurs dans cette commune de la Gironde, à la boutique Le Grand Ormes, que les propriétaires ont trouvé leur bonheur, de même qu’avec la marque Bed & Philosophy de la créatrice toulousaine Sonia Provost. Le design belge est lui aussi à l’honneur avec des marques telles qu’Ethnicraft et les fauteuils Flamant du salon. Les propriétaires ont également importé une partie du mobilier depuis Bali grâce à Peter Urhoj de l’enseigne LifeStyle & Furniture. Une partie des meubles a également été chinée, à l’image du grand établi situé dans la pièce à vivre. Côté lumière, les propriétaires ont privilégié l’éclairage indirect et les tons chauds en multipliant les sources lumineuses.

chambre poutre blanc
©BeYourSelf – Carole Litot

Le jardin comme un écrin

Le jardin, conçu sur plusieurs niveaux, est accessible depuis le salon. Il se dévoile progressivement lorsque l’on arrive par l’arrière de la maison. On découvre alors une grande piscine maçonnée soulignée par un plancher en bois. Elle est surmontée d’une jolie jardinière et d’un mur protégeant des regards indiscrets. Une grande terrasse couverte se trouve également dans le prolongement du salon. Les propriétaires l’ont équipée d’une large banquette en bois réalisée sur mesure, et d’une grande table. Le bardage noir dissimulant le local piscine répond à celui recouvrant les murs extérieurs de l’ancienne dépendance, c’est-à-dire la façade nord de la maison.


Benoit Ipas, entre carbone et bois

Ponceuse, disqueuse, scie sauteuse, défonceuse, décapeur thermique… voici quelques-uns des outils qu’utilise Benoit Ipas pour travailler le carbone et le bois. « Ce sont les outils de Monsieur tout le monde ! », assure-t-il. Pourtant, avec eux il fabrique des pièces d’exception. Des meubles et des objets uniques, réalisés à l’envie ou sur demande, qui s’adaptent parfaitement aux lieux les plus contemporains.

Luxe et chaleur

Son aventure de créateur a débuté en 2015 avec des pièces exclusivement réalisées en fibre de carbone, signées de la marque Car-bone. Mais pour ne pas s’enfermer dans une niche, il ajoute du bois à ses créations depuis l’été 2018. « Cela leur donne un côté plus chaleureux, qui contraste bien avec le côté plus froid du « tout carbone » », précise-t-il. 

De l’aéro au mobilier

Passionné de construction et de design (il a un diplôme d’ajusteur aéronautique et de stratifieur composite), il fait vagabonder sa créativité dès qu’il s’enferme dans son atelier. Tout a démarré lorsqu’il a suivi en 2015 pendant six mois une formation en composite. Ce matériau est bien connu dans l’aéronautique, le spatial, le médical ou la compétition automobile pour ses propriétés de solidité mais aussi de légèreté.

Dans le cadre de cette formation, il devait en pratique créer une pièce contenant du composite. « J’étais déjà bricoleur et je fabriquais des tables en bois, des hautes, des basses… et j’en ai créé une mélangeant bois et composite. À partir de là, je n’ai jamais arrêté ! »

De l’auto au mobilier 

Aussi passionné de mécanique, il commence par créer des pièces d’autos et motos, des créations sur-mesure et des reproduction en carbone. Il se lance ensuite dans le mobilier et les objets de déco. Son book s’étoffe d’un seau à champagne, d’un plateau, d’étagères pour une cave à vin, d’un bouclier directement inspiré de l’univers Marvel, d’une table de jeux d’échec… Il crée également un meuble ultra luxueux et imposant : une véritable table de poker!

Le noir pour dominante 

Pour ses créations en carbone, le noir domine souvent. « La résine est transparente mais le tissu peut être teinté en jaune, vert, rouge… Je préfère le noir qui est neutre et plus facile à intégrer dans la déco d’une maison. »

S’il existe une gamme très large de résines, lui a choisi d’utiliser les meilleurs produits du marché, traités anti-UV (pour ne pas jaunir au soleil), pour « une qualité parfaite » . Dans sa palette, on trouve principalement : fibre de verre, fibre de carbone, résine polyester et résine époxy bio-sourcée.

À la recherche de la perfection 

Benoit Ipas passe énormément de temps sur chacune de ses créations ; il recherche un degré de finition parfait. C’est un travail très long et très minutieux. Sa technique ? L’application de tissus de carbone brut et de plusieurs couches successives de résine avec des couches croisées pour une question de solidité. Une fois sèche (c’est thermodurcissable), la pièce devient rigide. « Mais elle est loin d’être parfaite ! », pointe-t-il. Il la corrige avec de la résine pour boucher les trous, lisser, poncer… et réitère ce procédé plusieurs fois avant d’arriver à une surface parfaite. Cette étape est très importante car le vernis de finition céramique appliqué dessus rend la moindre imperfection restante visible. Il s’attache donc à chasser le moindre grain de poussière… 

De très grandes pièces de bois

Depuis l’été 2018, il a aussi intégré le bois dans ses créations pour fabriquer des tables, des étagères, des consoles… Son objectif : fabriquer des pièces en bois précieux, toujours uniques, avec ou sans association de résine. Il s’attaque là aussi au marché du luxe, en privilégiant des bois nobles comme le chêne, l’olivier, le noyer ou l’orme massif, une essence rare sur le marché. Son but est d’utiliser des très grandes pièces de bois pour fabriquer de très beaux meubles dedans, comme cela se pratique beaucoup aux États-Unis. « Le plus difficile est de trouver le bon morceau de bois ! » 

Une inspiration sans limite

Le composite, comme le bois, lui laissent beaucoup de liberté dans les formes, donc Benoit Ipas ne se fixe aucune limite. Son inspiration lui vient « de partout, je regarde tout ce qui m’entoure ! »

Pour ajouter une petite touche originale à certaines créations, la résine peut-être teintée avec des pigments. Il a par exemple intégré une bande de résine fluo turquoise à une étagère. Son terrain de jeu est décidément très vaste.

www.car-bone.com

Photos : Laurent Barranco et Benoît Ipas


Au poêle !

Seguin

Quoi de plus agréable que de rentrer chez soi et d’allumer un bon feu de bois. Si entreprendre de lourds travaux vous fait hésiter à installer une cheminée, pourquoi ne pas vous tourner vers un poêle beaucoup plus simple à installer ? En plus d’être source de confort, les poêles sont de vrais objets design qui apportent un certain cachet à nos intérieurs. Avant de se lancer, il est toutefois nécessaire de se renseigner sur les différents modèles existants, ainsi que sur les contraintes techniques.

Les poêles qui font la tendance

Bien moins imposant qu’une cheminée, le poêle est une bonne alternative si l’on souhaite profiter de belles flambées sans pour autant s’encombrer. Par son allure et sa fonctionnalité, il est idéal pour créer une ambiance à la fois cosy et chaleureuse. Le succès du poêle ne s’est jamais terni, mais il connaît désormais un regain d’intérêt. Ce dernier s’explique par une volonté de revenir à des énergies naturelles, mais aussi pour des raisons économiques 

Pas question de renoncer à être tendance, les designers ont remis le poêle au goût du jour. Il est aujourd’hui possible de trouver de nombreux modèles sur le marché. Avec des matériaux sophistiqués et un design soigné, les poêles à bois ne ressemblent plus à de simples appareils de chauffe. Ils se sont transformés en de véritables éléments de décoration à part entière. Découvrez les derniers modèles, du plus classique au plus moderne, vous trouverez sans en douter celui qui vous plait. Notre coup de cœur ? le poêle panoramique qui permet de profiter du spectacle des flammes qui dansent d’où qu’on le regarde !

L’embarras du choix :
  • Le poêle central : très en vogue, il permet de structurer l’espace et apporte beaucoup de caractère à un intérieur. Il est en quelque sorte l’élément central de la déco. La vie de la maison s’articule autour de lui, et il peut même faire le lien entre différentes pièces à vivre.
  • Le poêle coloré : si la décoration est à la sobriété et aux couleurs épurées, le poêle pop et coloré est là pour apporter une touche d’originalité à votre intérieur. On l’aime dans des couleurs franches et flashy qui contrastent avec un univers sage et classique.
  • Le poêle tout en rondeurs : les braises qui crépitent ne sont pas les seules à procurer une sensation de chaleur. On aime les poêles aux formes arrondies qui apportent un peu de douceur à nos intérieurs.
  • Le poêle contemporain : il se distingue par des lignes épurées, et une grande sobriété dans ses finitions. Une simplicité et une efficacité qui se retrouvent également dans des teintes naturelles et neutres, allant du blanc au gris anthracite.
  • Le poêle ancien : pour apporter du cachet à la déco de votre intérieur, optez pour un poêle au design ancien ou restauré. C’est une pièce forte qui peut venir contraster une décoration contemporaine et épurée.

Côté revêtement, là aussi vous avez le choix ! Céramique, stéatite, marbre, aluminium, finition mat, laquée, polie ou brossée, à vous de voir ce qui s’intègre le mieux à la décoration de votre intérieur.

©Sergio Leoni

Comment choisir son poêle ?

Si le choix d’un poêle à bois est souvent guidé par son esthétique, il ne faut pas négliger les autres critères de sélection que sont le rendement, les contraintes techniques, la consommation, ou encore le taux de rejet de CO2. Il faut tout d’abord distinguer les poêles d’agrément des poêles de chauffe. 

Les poêles d’agréments ont une puissance limitée qui doit être complétée par un autre mode de chauffage. Ils offrent simplement le plaisir de la flamme. Il peut s’agir de poêles à bois classiques, de poêles à gaz, de poêles au bioéthanol, ou encore de poêles électriques. 

Les poêles de chauffe sont quant à eux plus puissants. On retrouve les poêles à bois de masse, les poêles à pétrole, les poêles à bois postcombustion, les poêles à bois turbo, les poêles à granulés, ou encore les poêles à fioul. Certains disposent même de systèmes de redistribution de la chaleur dans les différentes pièces de votre intérieur !

Il faut aussi se pencher sur les contraintes techniques. Quel que soit le poêle que vous choisirez, sachez qu’il ne s’alimente pas tout seul et qu’il doit être régulièrement rechargé pour fonctionner. Il faut aussi tenir compte des capacités d’autonomie selon l’utilisation que vous voulez en faire. La grande majorité des modèles destinés au chauffage nécessite  un raccordement électrique pour la mise en marche, la programmation, ou encore le démarrage à distance. 

Votre intérieur vous permet-il une forme murale, encastrable, centrale, ou d’angle ? Pensez aussi au système d’évacuation que vous devrez installer. Côté combustion, interrogez-vous sur vos besoins avant de faire un choix. Il existe des combustions au bois, au gaz, aux granulés, au fioul, au bioéthanol, ou encore à l’électricité. Et elles n’ont pas toutes le même impact sur l’environnement.

MCZ

  • Le poêle de chauffage : plus besoin de choisir entre pouvoir chauffant et esthétique. Les poeles chauffants se revendiquent eux aussi design. Couleur, forme, intégration dans l’espace… tout est fait pour oublier qu’il s’agit avant tout d’un mode de chauffage. Economique, il peut servir de chauffage principal ou d’appoint en fonction de son installation.  
  • Le poêle d’agrément : on l’aime uniquement pour son aspect esthétique, car sa puissance de chauffe est assez faible, voire nulle. Il est toutefois agréable de s’installer à proximité pour voir ses flammes danser. Il se décline de multiples façons et permet de réinventer l’espace.

Délimiter avec subtilité les espaces d’une salle de bain

Salle de bain

2018 Hoesch.de

Une mosaïque d’espaces

Pour délimiter différents espaces, sans pour autant entraver la circulation, il est conseillé de varier les sols grâce à une technique de zoning. Cela aura pour effet de créer une dynamique, tout en organisant la pièce. Pour contraster avec un sol en béton ciré, et instaurer un espace dédié au bain, posez quelques lames de plancher sur lesquelles vous installerez une baignoire îlot. Pour un rendu du plus bel effet, il est également possible d’opter pour des carreaux de ciment, très en vogue, qui apporteront de la personnalité à la pièce. Vous pouvez tout aussi bien surélever de quelques centimètres votre baignoire îlot, en l’installant sur une petite plate-forme.

Miser sur l’élégance en toute transparence

Pour structurer l’espace tout en laissant passer la lumière, quoi de plus efficace que le verre. Cette matière élégante et raffinée offre de nombreuses possibilités. Verre poli, coloré, ou fumé, il en existe pour tous les goûts. Pour une salle de bain pleine de charme et de caractère, préférez une verrière. Si vous souhaitez un peu d’intimité, comme ça peut être le cas dans une suite parentale, optez sans hésiter pour le système Priva Lite, un vitrage à occultation commandée. Ce dernier s’opacifie à la demande, tout en laissant passer la lumière. Il existe également des vitres chauffantes et lumineuses !

Saint-Gobain Glass Bâtiment France

Zoom : Comment gérer l’humidité dans une salle de bain ouverte sur la chambre ?

Si une salle de bain ouverte sur la chambre donne une impression de luxe et de confort, elle peut aussi être source d’humidité.

  • Vous devrez tout d’abord prévoir d’importants travaux de plomberie, afin de faire des adductions d’eau et des évacuations. 
  • Il faudra également installer un système de ventilation efficace, pour parer aux problèmes d’humidité. 
  • Pour éviter les projections d’eau sur les murs et le sol de la chambre, jouez sur les niveaux et optez, si nécessaire, pour des vitrages. 
  • Vous aurez également besoin d’un système de chauffage spécifique, pour assurer un confort thermique adapté à chaque moment de la journée !

Une maison au milieu des arbres

Cette maison aux lignes modernes, construite en 2012 à Tournefeuille, s’étend sur 230 m2, avec cinq chambres à l’étage. 

Une histoire de volumes et de hauteurs

Un des principes fondateurs de ce projet était de conserver les cinq arbres imposants (deux pins et trois gros chênes) déjà situés sur le terrain de 1 200 m2. La construction se fond ainsi dans le paysage. Petite touche supplémentaire, un bardage en bois est positionné sur certains endroits de la façade. « Pour pouvoir conserver et admirer les arbres depuis toutes les pièces de la maison, le projet s’articule autour d’un axe passant au milieu des arbres », précise l’architecte. « Cet axe est matérialisé par un volume en double hauteur ayant une vocation de circulation centrale, les volumes abritant les pièces à vivre viennent s’y imbriquer tout en respectant l’implantation des arbres. » 

Axes et circulation 

À l’étage, deux volumes sont connectés par une passerelle légère aux gardes corps vitrés qui traverse la circulation centrale, l’un dédié aux parents et l’autre aux enfants. Ce dernier se trouve en porte-à-faux sur celui dévolu à la cuisine et à la salle à manger au rez-de-chaussée. Il vient protéger du soleil la baie vitrée à galandage de la cuisine, tout en abritant la terrasse. 

Depuis l’extérieur, le volume de l’étage, avec sa face habillée de bardage bois et cerné de casquettes en béton brut, donne l’impression qu’il est simplement posé sur les volumes du rez-de-chaussée.

Une architecture bioclimatique

Entièrement exposée au Sud, pour profiter de l’apport solaire en hiver, cette maison respecte les principes de l’architecture bioclimatique. En été, porte-à-faux, casquettes en béton et brise-soleil orientables (de chez Griesser) protègent les ouvertures de l’ensoleillement. Des ouvertures en bandeau sur la façade nord permettent une ventilation naturelle nocturne en été, complétée par le choix d’une VMC double flux. 

Des arbres très utiles

La maison a aussi été labellisée BBC. Une étude thermique dynamique (plus poussée que celle qui est obligatoire) a permis de constater que les arbres agissent comme une réelle

protection contre l’ensoleillement et la surchauffe en été. « Être dans un écrin de verdure a un véritable intérêt sur le plan thermique », appuie l’architecte. 

Une cuisine presque à l’extérieur

Autre prouesse technique : la maison a été réalisée avec la volonté de libérer certains angles des poteaux, afin de créer des ouvertures dans ces angles. C’est ainsi que des poutres de 90 cm de haut, remontant jusque dans le plancher de l’étage, ont permis la création de l’ouverture de la cuisine, malgré l’étage qui se trouve en porte-à-faux au dessus. Depuis la cuisine, ouverte vers l’extérieur grâce aux deux grands ouvrants de la baie vitrée à galandage, l’avancée propose une vue plongeante et permet de manger « dedans/dehors ». 

Du blanc, du gris et des touches de couleurs

Dans cette maison très claire, des tons de blanc et de gris règnent en maître. Au sol, le carrelage gris est hypnotisant : les grands carreaux de chez GranitiFiandre imitent le béton balayé. Quelques murs colorés (de la gamme Domaterra) contrastent dans certaines pièces : un orange « braise » dans la cuisine, un rouge « brique » dans la salle télé, du tulipe rouge dans la chambre parentale, un jaune lumineux dans la chambre du plus jeune… 

Les propriétaires ont choisi des matériaux nobles comme le chêne (avec les portes en chêne massif de Proboporte par exemple) ou d’autres plus intemporels comme la pierre d’ardoise dans la salle de bain parentale. Le mobilier oscille lui aussi entre gris, blanc et matières naturelles : tables et meubles Habitat, canapé Roche Bobois, luminaires provenant de chez Floss, Artemide et Globe, les tabourets intemporels About Stool de chez Hay dans la cuisine, des fauteuils en bambou… « Nous avons beaucoup joué sur le chêne pour contraster avec les menuiseries en alu plus froides, précise la propriétaire, en apportant aussi d’autres touches chaudes avec le parquet, des tapis vifs, les murs colorés… »

Une entrée bleue

Dans l’entrée, c’est donc un grand meuble bleu outre-mer qui se dresse. Cet ensemble menuisé a deux fonctions : il fait office de garde-corps et de rangement. « Ce gros cube tout en hauteur a été imaginé pour que le grand volume de l’entrée soit structuré avec un élément fort », détaille l’architecte.

En haut de cet escalier – en chêne lui aussi, tout comme le parquet de l’étage –, un panorama végétal s’offre à la vue : le regard fuit vers l’extérieur à travers les fenêtres positionnées tout en longueur. Du côté des chambres des enfants s’étend une longue coursive, avec vue sur un grand pin. 

Un vaste espace de vie

Au rez-de-chaussée, l’originalité réside dans l’aménagement des pièces. La fluidité de circulation s’impose : tous les espaces à vivre peuvent communiquer ou être complétement privatifs grâce à des portes coulissantes à galandage. Le salon est la pièce centrale. Pas de télévision dans cette pièce à vivre – puisqu’on la retrouve dans le coin télé plutôt destiné aux enfants – mais plutôt une belle cheminée Stuv noire. Son grand habillage cache sur le côté des niches abritant des éclairages et quelques éléments de déco. La salle à manger se trouve deux marches plus bas, entourée de trois baies vitrées qui s’ouvrent sur le jardin, avec la vue sur un des trois chênes… et sur la piscine. 

Cette dernière, réalisée par la société Portelli et entourée de sa terrasse en bois, n’a pas été construite trop près de la maison, ni en plein milieu du terrain, pour conserver un espace de pelouse conséquent et pouvoir profiter du jardin (qui peut ainsi se transformer en terrain de sport). Une maison décidément construite pour y vivre dedans comme dehors.

Photos : Laurent Barranco


Une toulousaine entre astuce et démesure

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Dès l’entrée, le visiteur est marqué par une impression de volume. Qu’il s’agisse du couloir face à lui ou de la pièce de vie qui déroule ses 96 m2 sur sa gauche, les dimensions impressionnent. Sur ce rez-de-chaussée, l’architecte d’intérieur Olivia Dubus a su jouer de la présence de deux murs porteurs pour créer une sorte de noyau central (doté de placards et du local technique côté couloir d’entrée) sur lequel s’adosse la cuisine ouverte sur le salon et la salle à manger. Un effet de circulation a été créé autour de ce noyau et de la cuisine en incluant des niches aux deux extrémités. L’une fait office de meuble d’entrée pour déposer les clés et quelques objets design tandis que l’autre abrite un bureau pour « travailler sur le pouce ». 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Démesure 

Impossible d’imaginer qu’il y a encore quelques mois la pièce de vie était en réalité constituée de plusieurs petites pièces au plafond bas. Au plus haut, le plafond atteint désormais les 4m60 et deux grandes baies vitrées de presque 6 m de long noient la pièce de lumière. Plutôt que d’installer la poutre maitresse au milieu de la pièce comme l’envisageaient les propriétaires, c’est en décalé, au dessus de la cuisine qu’Olivia Dubus a choisi de la positionner. Une façon majestueuse de découper l’espace sans y toucher. Au sol, un parquet en chêne vernis mat pour plancher chauffant, posé par l’entreprise Jacquet Baptiste, artisan, menuisier et parqueteur situé à Merville.

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Dans la démesure avec ses presque 5 m de long, l’ilot central de la cuisine donne le ton du mélange des matières recherché par l’architecte d’intérieur avec sa structure en métal créée par l’atelier Atmos Fer et son plan de travail en chêne massif. Fondue sous une arcade adossée au mur porteur, la cuisine, conçue par Créations Daniel Simon, joue sur les gris, clair et anthracite et sur un plan de travail foncé en Dekton. L’électroménager se niche dans les colonnes de l’arcade. Le peu qui reste visible se veut discret : acier brossé et couleurs sombres dominent.  

Des niches astucieuses

Face à la cuisine, deux très grandes niches structurent le mur de la pièce à vivre, permettant de suggérer finement les limites de deux espaces : le salon à droite, en carré autour du poêle ; la salle à manger à gauche, positionnée dans le prolongement de la cheminée. En plus d’un intérêt structurel, ces deux niches servent à cacher astucieusement tout ce qui a l’origine était dans le grenier et est devenu apparent en remontant le plafond. Un « deux en un » gagnant. Pour mettre en valeur ce grand espace, le choix s’est porté sur un éclairage à base de spots encastrés ou posés sur la poutre maitresse, complété de luminaires pendus ou posés. 

Porte tiercée

Suite de la visite avec la chambre parentale à laquelle on accède via le couloir d’entrée et une ancienne porte tiercée rénovée par l’entreprise ATM et dont la serrurerie massive a été conservée. Lumineuse, la chambre de 28 m2 donne sur le jardin via une grande baie vitrée. Derrière le mur sur lequel s’appuie le lit, une salle de bain de 17 m2 a été aménagée. Aveugle, elle bénéficie pourtant d’un grand apport en lumière grâce aux deux portes à galandage qui l’encadrent. À l’intérieur, un tryptique incontournable pour les propriétaires : douche, baignoire en ilot et wc. La décoration de la chambre laisse transparaître leur volonté de conserver au maximum ce qui faisait le charme de cette toulousaine. Ici, la porte tiercée, la cheminée et les tommettes au sol. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Un étage à niveaux

L’escalier qui mène au premier étage est lui aussi d’origine. Il fait accéder le visiteur à un palier salle de jeu dominé par un mur aux colombages apparents. Rénovés par l’entreprise Zanoni, ils donnent un charme fou à l’espace. Créé par l’adjonction de plusieurs bâtiments au fil du temps, cet étage joue sur différents niveaux. Il faut par exemple monter trois marches pour accéder à une première chambre destinée aux invités, ou, a contrario, en descendre une pour entrer dans la première chambre d’enfant. Au total, ce sont trois chambres, toutes dotées de leur salle d’eau privative, ainsi qu’un wc séparé, qui occupent l’étage. L’une des chambres dispose même d’une petite « pièce secrète » transformée en salle de jeu.  On retrouve encore cette volonté de conserver l’ancien avec les colombages évidemment mais également les tommettes au sol des chambres des deux filles.

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Des camaïeux de couleurs

Côté couleurs, Olivia Dubus a préconisé dans toute la maison une dominante de blanc cassé,  « pour la chaleur ». Les propriétaires souhaitaient quant à eux jouer sur le bleu et le vert. Un camaïeu de chaque couleur habille donc les murs, parfois avec parcimonie, comme dans la pièce de vie, ou en dominante profonde, a l’instar des murs bleus du couloir d’entrée. Petites infidélités au bleu et vert dans la chambre parentale où domine un camaïeu de kaki très « nuit » qui s’harmonise avec les tommettes, tandis que des touches de rose égayent les chambres d’enfants. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

L’architecte d’intérieur a aussi su jouer avec l’ancien, d’origine ou non, en conservant un pan de mur en briques et galets (rénové là encore par l’entreprise Zanoni, tout comme les façades extérieures donnant sur le jardin) ou en rajoutant des carreaux de ciment dans le couloir d’entrée. 

Prochain chantier : rénover la grange adjacente à la chambre parentale pour la transformer en chambres d’amis et en pool house. Jardin et piscine suivront, de même qu’un atelier photo amateur auquel il sera possible d’accéder via la deuxième entrée de la maison. 

Laurent Barranco - Olivia Dubus

Photos : Laurent Barranco


Dans l’esprit de Mindus 

Nous l’avons repéré à la galerie toulousaine Ixiart où il expose en permanence, même si son atelier est basé dans les Landes, à Saubion. Touche-à-tout, autodidacte, électron libre… tous ces termes s’appliquent parfaitement à Mindus (son nom d’artiste fait référence au « meuble industriel », mais aussi à « l’es- prit » en anglais). « Je reproduis ce qui peut passer dans l’esprit de tout le monde. » 

De la récup 

Mindus est à la fois artiste et artisan. Il crée du mobilier et des objets de style industriel, et sculpte des œuvres contemporaines. Le point commun de toutes ses créations : la récup ! 

Un autodidacte 

Il s’est lancé dans une deuxième vie professionnelle en 2016, après avoir été directeur commercial pendant 20 ans dans le BTP. « Je me suis rendu compte que je n’étais pas à ma place et j’ai commencé à bricoler en 2015, à faire des tables, des petits objets, je n’avais jamais soudé ni travaillé de mes mains auparavant. » 

Il a donc tout appris seul et travaille « à l’instinct » : « comme je n’ai pas suivi de formation, ni fait d’école d’art, je fais ce qui me passe par la tête, sans barrière ni limite. Ce qui me permet de faire des associations qui pourraient paraître impossibles à d’autres créateurs, jusqu’au trash parfois, mais sans aucune volonté de provocation. » 

Bois et métal 

Mindus travaille le bois et le métal. Du bois qui provient essentiellement de sa région, beaucoup d’acacia « car très dur mais résistant », du chêne liège, et du pin (mais pas mari- time). Quant aux autres matériaux, ils viennent de la récup. « Mon objectif, c’est de tout recycler, je ne laisse aucun déchet ! Je suis complètement autonome car on me laisse un peu de tout à l’atelier et je l’utilise : du fer forgé, des casseroles, des outils de ferme rouillés, de vieilles machines à coudre… » 

À l’envie ou à la commande 

« Je travaille la moitié du temps à l’inspiration et cela plaît à quelqu’un, ou à la commande. » Ses créations séduisent des clients particuliers comme professionnels (notamment des restaurants et boutiques), et beaucoup de femmes. « Mes meubles attirent la clientèle féminine, peut-être parce que j’aime les rondeurs et les détails », reconnaît-il. 

Des sculptures de taille 

Depuis début 2018, la sculpture prend de plus en plus de place dans son univers. Dans tous les sens du terme : en pourcentage (50 % de sculpture et 50 % de meubles), comme en volume. Car il s’attaque désormais à de très grands formats. Comme cet arbre de 6 m de haut réalisé pour la Ville de Saubion et inauguré en juin, dont le tronc est un pipeline pétrolier d’une tonne. Il est en acier qu’il a fait vieillir (ressemblant ainsi à du Corten) et verni. « Je peux faire du très petit comme du très gros, mais je préfère les grandes tailles. » 

Les voyages 

L’inspiration lui vient « de partout », notamment de ses nombreux voyages à travers le monde, mais également de ceux liés à sa deuxième activité, démarrée elle aussi en 2016, la vente de… cèpes mais pas landais ! Ramassés en Corrèze, dans le Cantal ou en Dordogne, il en collecte 20 tonnes en un mois et demi et les distribue en France, Italie et Espagne, essentiellement dans des restaurants. Au cours des 20 000 km qu’il parcourt sur cette période, il « emmagasine plein d’idées, qui m’aident à trouver l’inspiration durant l’année ». 

Production et résistance 

Mindus est très productif, il peut créer trois pièces complètement différentes dans la même journée : « tout dépend de l’inspiration du moment et de ce que j’ai dans l’atelier. » Il est aussi très résistant. « Quand je sculpte, je n’ai plus aucune notion de rien : ni du temps, ni de la chaleur, ni de l’effort. » 

Transmission 

Comme il aime partager sa passion, Mindus a lancé en 2017 l’antenne Côte landaise de l’association L’outil en main (créée il y a 20 ans à Troyes) dont il est le trésorier. Elle initie aux métiers manuels les enfants de 9 à 14 ans, tous les samedis matin (sou- dure, sculpture sur bois, poterie, vitrail, émail d’art…). « C’est pour les aider à découvrir s’ils sont plus dans le détail ou le global, dans l’intellectuel ou le manuel, ce qui m’avait manqué… » C’est dans la même veine que pour l’« Arbre du souvenir », commémorant les guerres et attentats à Saubion, il a fait travailler les enfants et reproduit leurs dessins sur le tronc. 

Des projets un peu fous 

L’artiste a la tête pleine de projets, certains un peu fous. « Je dois aller au Qatar découper dans le désert une vieille épave pour laisser passer le sable dedans ; j’ai un autre projet pour Herrera, la ville de l’huile d’olive en Andalousie. Je vais sculpter une cuve en béton, en l’inclinant, et découper le nom du village dedans, cela ressemblera à une olive. » Mindus prépare aussi une expo permanente qui lui sera entièrement consacrée, à la demande de la Ville de Saint Vincent de Tyrosse. 

www.mindus.fr 

Photos : Violette Voisin et Candice Belhert 


Une toulousaine à l’anglaise

Totalement rénovée en 2018, la maison composée à l’origine d’un bâtiment principal et d’un studio se répartit désormais en trois espaces de plain-pied et en enfilade : l’espace nuit, la cuisine et la pièce à vivre. Sur 158 m2, Emmanuel, le propriétaire, a choisi de privilégier les grands volumes en redistribuant les pièces et en faisant tomber la plupart des murs. La pièce à vivre couvre ainsi à elle seule l’équivalent de trois pièces sous l’ancienne configuration. 

Un mal pour un bien 

La découverte en cours de chantier de l’obligation de refaire la toi- ture a offert l’opportunité de gagner aussi en hauteur. De 2,35 m, celle-ci est ainsi passée à 3,20 m au plus haut et à 2,50 m au plus bas. Des travaux qui ont également permis d’inclure la climatisation réversible en réalisant des plafonds à différents niveaux. Pas de radiateurs en effet dans cette maison, mais des bouches d’aération régulièrement réparties. Un gain de place appréciable pour le propriétaire passionné de déco. 

Unicité au sol et aux murs 

Au sol comme aux murs, un seul mot d’ordre : l’homogénéité. Si des carreaux ciment (les mêmes) agrémentent l’entrée par la rue comme celle du jardin, tout le reste de la maison s’est vue dotée d’un plancher en Ipé massif. Petit écart à cette règle dans les pièces d’eau ou un plancher en Iroko a été privilégié pour sa résistance à l’eau. Aux murs, seulement trois couleurs : la cuisine et les salles d’eau sont toutes peintes en blanc mat, la chambre d’Emmanuel en Plumette de Farrow & Ball et les autres chambres, de même que la pièce à vivre, en Pavillon Gray, de la même enseigne. D’un bout à l’autre de la maison, les plafonds sont quant à eux d’un blanc immaculé. Une sobriété qui permet tous les écarts de déco. Détail design avec les interrupteurs métallisés des Français Also and Co. 

Une cuisine conviviale 

Centrale et toute de blanc vêtue, la cuisine se veut conviviale et ergonomique. « Je la voulais aussi facile d’utilisation quand je suis seul que quand j’accueille des amis ou de la famille », souligne Emmanuel. Sous le grand ilot central se glisse une table sur-mesure réalisée par son papa Mikéa (contraction affectueuse de son prénom et d’Ikéa) à partir de planches de l’ancienne maison familiale. L’équipement est à la mesure du plaisir d’inviter d’Emmanuel : four traditionnel, four vapeur, tiroir chauffant, deux lave-vaisselles (de petite taille et donc complémentaires), grande plaque à induction, cave à vin, vinaigrier et très nombreux rangements. Un grand velux central (et automatisé) au-dessus du plan de travail complète l’apport de lumière déjà offert par la verrière qui donne sur le jardin. 

Passion lampes 

C’est dans la pièce à vivre que l’on retrouve le plus la passion du propriétaire pour la déco et notamment pour les lampes de créateurs. Où que se pose le regard, un détail attire l’œil, interpelle. Grands noms ou grande distribution, le mix s’est fait naturellement. Dans la partie salon, une lampe Nessino répond à sa grande sœur Nesso. À proximité, une banquette Fly. Au sol, les poufs Livingstones de Stéphanie Marin apportent une pointe de minéral. Une table basse Fidji by Malherbe n’attend que les invités. De même que la cheminée traversante entre la cuisine et le salon. Les bûches sont quant à elles entreposées dans de grandes panières trouvées chez le fleuriste toulousain Saint Fiacre. 

Dans la partie salle à manger, la lampe Taccia s’impose sur le buffet années 30. Pour les dîners plus formels, une table Tulip en marbre gris est encadrée de six chaises Panton, cinq blanches et une noire. Un lampadaire Arco les domine de toute sa rondeur. Petite touche décalée avec des lampes nomades Fat Boy en résine blanche. Un contraste saisissant avec la chaise longue LC4 Pony de Le Corbusier. Réparti dans la maison, du mobilier zoomorphe Ibride designé par Benoit Converse apporte une touche d’onirie. 

Les amis et la famille 

On l’aura compris, accueillir n’est pas un vain mot pour Emmanuel. L’espace nuit n’échappe pas à cette règle avec une grande chambre d’amis décorée avec soin. Face à un grand lit encadré par deux lampes des années 80 en résine, une édition originelle d’étagères String accueille une collection originale de lorgnons de chez C&S Davoy. Au sol, une collection de cols de chemise distribuée par la même enseigne. Touche de couleur avec un fauteuil Louis XVI retravaillé avec du tissu Designer Guild. 

La porte d’en face s’ouvre sur une salle de bain avec une grande baignoire d’angle balnéo trouvée chez Lapeyre. Le plan est là encore une réalisation sur-mesure de Mikéa. Aux murs, du carrelage façon marbre en grands carreaux (90×30) monte jusqu’au plafond. Un miroir wifi de chez Lapeyre ainsi qu’un sèche-serviette chromé constituent la seule déco, en dehors d’une tête en résine blanche de chez Vondom, négligemment posée au sol. 

Espace privatif 

Une porte à galandage isole totalement l’espace que s’est réservé le propriétaire pour la nuit. Composé d’un dressing ouvert, d’une salle d’eau et d’une grande chambre, il constitue un véritable ilot privatif. Dans la salle d’eau, une douche originale avec ses petits carreaux dont une partie fluorescente, et un plan là encore réalisé par Mikéa. 

À l’instar d’une suite d’hôtel, la chambre tourne autour d’un grand lit surmonté de deux liseuses directionnelles. Pièce maîtresse de la déco de cette chambre, un canapé de famille attire immédiatement l’œil. Il a en effet été totalement repris par Matthieu Guyonneau de l’Atelier2 qui l’a notamment recouvert d’un tissu de costume de l’Anglais Archibald & Moon. Gris foncé avec ses rayures beiges et son galon bleu de France, il cristallise l’english touch chère au propriétaire. 

En devenir… 

Loin d’être terminés, les travaux vont désormais se concentrer sur les extérieurs. D’ici quelques mois, une piscine dotée de sa terrasse coulissante en Ipé et un jardin paysager viendront compléter le décor. Ils s’inscriront autour du magnifique cèdre du Liban qu’Emmanuel a réussi à conserver. 

Photos : Laurent Barranco


Lancement officiel de Oh ! Mon appart’étudiant

Christophe Picci

Pour faciliter l’accès au logement social aux étudiants, le Groupe des Chalets a lancé cet été Oh ! Mon appart’étudiant, une association destinée à simplifier les démarches et à s’adapter aux besoins spécifiques des étudiants (meublés, laverie en bas d’immeuble, internet compris).

Cinq résidences situées à quelques minutes des campus de Rangueil, Entiore, Labège et Jean Jaurès, sont concernées par ce dispositif à Toulouse, soit plus de 1 000 logements. Du T1 jusqu’au T4, en solo ou en colocation, à partir de 227 € par mois hors charge. Face à l’engouement déjà constaté, trois nouvelles résidences étudiantes sont d’ores et déjà programmées par le Groupe des Chalets pour une ouverture à la rentrée 2019.

www.oh-monappartetudiant.fr

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