L’exposition « Artistes et paysans. Battre la campagne » propose d’explorer les liens riches et multiples qui existent entre les artistes et les paysans, face aux enjeux auxquels l’agriculture est aujourd’hui confrontée. À travers leurs œuvres, près de 150, les artistes mettent en relief les réalités et les difficultés de la vie paysanne, et en dressent de nouveaux portraits. Les Abattoirs – 76. Allées Charles de Fitte – Toulouse
Cette exposition présente les œuvres de deux artistes toulousains, Midou et Alex, utilisant tous deux le skateboard comme support d’œuvres d’art. Midou, peintre et graphiste, crée des œuvres colorées, entre pop art et de peinture numérique. Alex, peintre et amateur de skateboard, réalise quant à lui, des œuvres imaginaires et féériques.
Chateau de Portet-sur-Garonne – 1, rue Robert Saintigny – Portet-sur-Garonne
Pour sa première exposition à Toulouse, Bogdan Rata présente un ensemble conséquent de sculptures. On peut y voir des silhouettes graciles et des corps contorsionnés donnant l’impression d’aller à l’encontre des lois de la physique. Des œuvres poétiques faisant écho à l’histoire du lieu.
Le Castelet Toulouse –18, grande-rue Saint-Michel – Toulouse
Les JEMA (Journées Européennes des Métiers d’Art) nous donnent rendez-vous en Cœur de Garonne, Volvestre et Bassin Auterivain pour aller à la rencontre des artisans d’art et artistes, que ce soit directement dans leur atelier, ou bien lors du marché de créateurs, le dimanche 7 avril au Camping le Moulin de Martres-Tolosane.
En 2024, la déco s’affranchit de toutes les règles et se montre singulière.
Cette année, les designers déploient tout leur talent pour nous offrir un feu d’artifice de couleurs, de formes et de motifs. La décoration s’appréhende alors de manière instinctive, faisant appel à notre créativité et à notre audace. Décryptage des tendances de 2024.
L’audace et l’amusement semblent être les maîtres-mots de cette nouvelle année. Il est désormais temps d’oser en préférant des objets extravagants, voire étranges, que ce soit par leur forme, leur couleur ou leur matière. L’idée étant de concevoir une décoration ludique et décalée qui s’affranchisse des codes, tout en étant dans la recherche d’un design pointu et de pièces uniques. Les matières nobles et le savoir-faire artisanal sont alors privilégiés, à l’image de la marqueterie et de certains matériaux tels que le cuir, le bois massif comme le frêne ou le noyer, ou encore le marbre et la pierre bouchardée.
Les couleurs sont au cœur des nouvelles tendances de cette année 2024. Vives et intenses, elles s’affichent sous formed’aplats, de dégradés, ou par petites touches disséminées. De quoi voir la vie en couleur ! Si les teintes terreuses sont toujours autant d’actualité, elles sont concurrencées par le bleu glacier, le vert gazon, le rose nude ou le jaune pastel. La bonne humeur des eighties n’est pas non plus très loin avec ses designsasymétriques et ses teintes primaires. Pour une déco dopaminée, on choisit également des objets talismans à disposer dans son intérieur pour se porter bonheur.
Si les eighties se font encore discrètes, les seventies s’affirment au travers de formes et de couleurs psychédéliques. La finition chromée fait également son grand retour et s’impose avec son air futuriste. Le chrome se retrouve sur les lampes, les chaises et les objets déco, venant contraster avec des matières brutes comme le cuir et la pierre. La transparence est également de la partie, toujours inspirée des 70’s, invitant le verre lisse ou strié, le plexiglas et le polycarbonate dans nos intérieurs. Pour une table d’appoint qui surfe sur la tendance, on la choisit translucide et légèrement teintée.
Cette décoration ludique se traduit également par une certaine modularité. Les tables basses sont montées sur roulettes, et les assises se présentent sous forme de modules que l’on peut agencer de différentes façons. Initialement pensé pour des espaces restreints, le mobilier modulable incarne aujourd’hui un rêve de mouvement perpétuel. Il s’agit de faire évoluer notre intérieur au gré de nos humeurs et de la tendance. Cela fait aussi écho au souhait d’un mobilier évolutif, réemployable et durable. Ce mobilier modulable est souvent associé à une forme de maximalisme qui est également l’une des grandes tendances de cette année 2024.
Bien que modulable, le mobilier n’en reste pas moins confortable. Les assises, aux formes rondes et organiques, sont une ode au bien-être et à la volupté. Les designs sont fluides et enveloppants, afin de répondre à un besoin de douceur et de réconfort. L’ambiance se fait alors douillette et cocooning, renforcée par une lumièretamisée. Les coussins et les plaids s’invitent dans toutes les pièces de la maison, et les tapis se font shaggy ou tuftés pour encore plus de moelleux et de douceur, de même que le velours qui apparaît côtelé. Le bois laqué ou verni contribue aussi à cette ambiancechaleureuse, ainsi que les accessoires aux formessculpturales qui apaisent le regard et confèrent du caractère à la décoration.
À ces courbesorganiques et à ce maximalisme, s’oppose la tendance filaire que l’on retrouve principalement sur les étagères suspendues, ainsi que sur certaines assises. Graphique et dynamique, le filaire est prisé de nombreux designers. Un minimalisme qui satisfait le regard par sa précision, et qui sait s’adapter à tous les aménagements intérieurs. Fils rigides, souples ou tubulaires créent des lignes aériennes qui confèrent une certaine élégance et une fraîcheur certaine à la décoration. Ces structures ajourées laissent également passer la lumière et créent de jolis jeux d’ombres sur les murs une fois la nuit tombée. La tendance est aux teintes pastel, au beige lin, au gris anthracite et au noir mat.
ZOOM : Peach Fuzz, la couleur Pantone de 2024
En décembre dernier, Pantone dévoile la couleur de l’année 2024. Chaleureuse, douce et veloutée, PeachFuzz est une teinte porteuse d’un sentiment de bien-être. Son nom signifie d’ailleurs duvet de pêche. À mi-chemin entre un rose poudré et un terracotta, à mi-chemin entre la douceur d’un rose, l’éclat d’un oranger et la touche poudrée d’un terracotta, elle illumine nos intérieurs cette année. Enveloppante et poétique, elle invite au calme et à l’apaisement tout en soulignant des pièces au design raffiné.
Se prêtant parfaitement à la décontraction, on la retrouve dans la chambre et dans le salon au travers de coussins, de plaids ou d’une parure de lit. Dans l’entrée, elle s’invite au travers d’un papierpeint lumineux et accueillant. Ici et là, on dissémine des objets couleur Peach Fuzz en jouant sur les matières et les finitions : un vase laqué, une carafe en verre, une bougie sculptée, un luminaire effet béton ciré, ou encore un canapé en velours côtelé.
La teinte Peach Fuzz se marie à merveille avec un bleuKlein ou un bleu ciel, un vert tendre ou un vert forêt, ou bien un jaune acidulé. Les teintes approchantes sont également les bienvenues telles qu’un rose pâle ou qu’un orange saumoné. Elle viendra aussi réchauffer des teintes neutres ou froides comme le gris, le blanc et le noir.
Avez-vous déjà envisagé l’aménagement de l’espace comme « l’écriture d’une histoire visuelle inspirée de la nature » ? Explication par Cécile Derrien, architecte d’intérieur à Toulouse.
Avec pour fil conducteur, l’ancrage du projet dans son environnement, le travail des matériaux artisanaux ainsi qu’une touche de réemploi lorsque cela s’y prête, l’architecte Cécile Derrien insuffle dans chaque détail d’un intérieur : la minéralité du site, sa végétalité, sa colorimétrie, comme une évocation.
Je privilégie avant tout une architecture de territoire afin qu’il n’y ait pas de déconnexion entre les particularités paysagères d’un site et l’aménagement intérieur. Pour ce faire, j’observe avant tout l’architecture vernaculaire et je m’inspire des éléments du paysage : vert grisâtre d’un lichen, bleu givré des embruns, reflets changeants de l’eau, etc.
Comment se manifeste-t-elle dans vos projets ?
Pour la Villa Océan, projet de rénovation d’une demeure des années 30 située à La Baule, nous avons notamment co-designé, avec Laura Demichelis, des appliques en verre soufflé rouge, qui extrapolent les ondulations de l’eau. Autre exemple, dans l’escalier qui conduit à l’espace nuit, j’ai proposé au propriétaire d’installer en guise de « marche bloc », une pierre de meule en granit breton trouvé à proximité.
Mon atelier, situé sur la place Lange, est un véritable laboratoire de matériaux d’architecte. Étant bretonne, du bord de mer, j’ai un rapport particulier aux jeux d’ombre et de lumière. À travers mes projets, l’idée est toujours de partir de matériaux artisanaux et produits sur mesure, pour évoquer le paysage environnant. Aussi, le choix des matières, pour un projet, débute forcément par un diagnostic du site. Cela permet la définition de lignes directrices fortes.
Quid du réemploi de matériaux ?
Le fait de privilégier la rénovation est un engagement social et écologique. Le réemploi aussi. Mais c’est en fait du « bon sens paysan », pour moi, il n’est pas seulement un impératif ou un objectif chiffré. Faire avec le « déja-là » doit être source de créativité pour offrir de l’authenticité et une note d’inattendu aux projets de mes clients. L’idée, c’est de raconter une histoire à partir de la matière.
Pour le projet de la librairie de la Cartoucherie, lʼAtelier Cécile Derrien a pris le parti de décliner une poésie industrielle minimaliste.
Les tonalités froides, en écho aux matériaux industriels (métal, miroirs, verre), sont adoucies par le mobilier en bois, et rehaussées par le raffinement des reflets.
Le bois et le miroir sont, pour la majeure partie, issus de la filière de réemploi et mis en œuvre par Jordan Derrien, ébéniste et partenaire de toutes les aventures.
Dans la deuxième nef, plus intime, une mystérieuse installation suspendue est le fruit du savoir-faire de TiPii Atelier. « Faire lumière », une façon de rendre hommage au passé industriel du bâtiment.
Projets locaux ou nationaux ?
Si nous insistons, avec mon équipe, sur la plus-value narrative des matériaux locaux, notre itinérance professionnelle est essentielle. Elle trouve sa pertinence dans le regard neuf que nous pouvons avoir sur un paysage, sa force pittoresque. Réécrire la dimension vernaculaire d’un lieu, c’est ce qui nourrit notre regard d’architecte.
Avec ma collaboratrice architecte d’intérieur, Hélène Quatrefages, nous consacrons une partie de notre temps à rechercher – en théorie et en pratique – le rapport qui existe entre la matière dans l’assiette et la matière en architecture. Pour le restaurant Donna (Paris 3), par exemple, nous avons transposé, dans l’aménagement intérieur, la frugalité et le caractère brut des produits frais et des vins vivants. Nous continuerons ce travail en 2024 avec des acteurs de la restauration engagés comme nous à répondre à l’urgence écologique et attachés à faire valoir un territoire.
Sophie et Jean Blanc restaurent avec passion, du mobilier ancien en bois doré, dans leur atelier situé au sud de Toulouse. Présentation de deux talents complémentaires.
Alors qu’ils avaient entamé leurs carrièresrespectives dans le secteur bancaire et en électronique et informatique industrielle, Jean et Sophie Blanc ont tous les deux fait le choix du bois pour leur reconversion professionnelle. C’est au cours de leur formation qu’ils se rencontrent, donnant vie, quelque temps plus tard, à l’atelier de restauration À l’or et du bois.
Quel est votre parcours professionnel vers le bois ?
Sophie Blanc – « J’ai ressenti un attrait pour le travail du bois dès ma dernière année de collège, au cours de laquelle j’ai manifesté l’envie de devenir ébéniste. J’ai finalement suivi la même voie professionnelle que mes parents, à regret. Mais l’amour du bois m’a rattrapée lorsque, vivant seule en Lozère, j’occupais mon temps libre à la sculpture. »
Jean Blanc – « À un moment dans ma carrière, j’ai saisi une opportunité dans le secteur bancaire. Mais je suis rapidement revenu à mespremièresamours. J’avais en effet commencé une formation de menuiserie, que j’ai finalement complétée avec un cursus en ébénisterie et en restauration de meubles. » Sophie Blanc – « Lorsque nous avons créé notre entreprise, nous avons de tout de suite pensé que deux restaurateurs dans le même atelier, cela n’avait pas forcément d’intérêt. Alors, j’ai décidé de suivre une formation complémentaire en dorure et en restauration de bois doré, pour que notre atelier ait une véritable plus-value. »
Jean Blanc – « La passion nous anime chaque jour, car nous sommes tous les deux attirés depuis toujours par les meublesanciens. Mon arrière-grand-père était ébéniste… »
Sophie Blanc – « Je ressens mon attachement au bois comme un héritage familial. Une transmission que nous perpétuons à travers les formations que nous dispensons. »
J-B & S-B – « La variété est aussi un moteur de notre pratique. Nous discutons beaucoup tous les deux, et avec notre apprenti, de la manière d’interpréter les différents “process” permettant de réussir une restauration. »
Jean Blanc – « Oui, dernièrement nous avons participé, avec une équipe pluridisciplinaire, à la restauration du retable et du tabernacle en bois doré de l’église Saint-Pierre de Castillonnès (47). Pour ce projet d’ampleur, qui a eu lieu en plusieurs phases, la structure du retable ne pouvait être restaurée qu’in situ. Nous avons, par exemple, eu besoin d’installer une poutre de 6 mètres de long, à 8 mètres de haut. Pour les projets à venir dans un futur proche, nous repartons sur des restaurations plus communes, mais tout aussi enthousiasmantes : un lot de commodes datant des XVIIᵉ et XVIIIᵉ siècles, pour le compte d’un collectionneur. »
Il y a 8 ans, tandis que Sophie ressent une certaine lassitude à l’égard de la restauration, elle réalise des citrons dorés, pour décorer le sapin de Noël de ses amis.
Conquise par ses créations, une amie l’invite, en qualité d’artiste, à l’exposition Cub’ART d’Albi. « J’ai créé une série de pièces pour cette exposition, et le retour du public a été sensationnel », explique Sophie Blanc.
Depuis, son talent connaît un retentissement international : elle est notamment référencée MasterArtisan dans le Homo Faber Guide. Elle a également présenté, durant 9 mois, ses « Mémoiresd’enfance », au Domaine de Chaumont-sur-Loire (saison 2023).
site web : sophieblancdoreuse.com – instagram : @sophie.blanc.doreuse – facebook : sophie.blanc.doreuse
Lorsque l’art et le savoir-faire s’expriment sur un tapis, il naît une pièce d’une rare beauté.
Fondé en 2015 par Isha Mukhia et Florian Pretet, l’Atelier Février conçoit des tapisluxueux fabriqués au Népal. Reconnaissables par la qualité de leur tissage, ils le sont aussi par les motifs raffinés, audacieux et mouvants qu’ils arborent. Des motifs tout droit sortis de l’imaginaire bouillonnant de Florian, directeur de la création, épaulé par une équipe de design située à Toulouse. C’est ensuite au Népal que ces motifs prennent vie, grâce au savoir-faire unique d’artisans passionnés. Rencontre avec Isha Mukhia Pretet.
@ Atelier Février – Tapis Lignes Dorées
Comment est né l’Atelier Février ?
Florian et moi nous sommes rencontrés à Katmandou il y a de cela plusieurs années. J’étais entrepreneuse et Florian travaillait pour Hermès dans un atelier de cachemire et de confection de pashminas. Nous avons très vite eu envie de monter un projet ensemble.
Pourquoi les tapis ?
Le tapis permet de donner une vraie valeur au motif et de mettre en lumière un véritable savoir-faire. Le Népal est connu pour créer des tapis tibétains de très bonne qualité. Étant Népalaise, je connaissais les ateliers capables de confectionner les meilleurstapis.
Comment germe l’histoire d’un tapis ?
Depuis tout petit, Florian dessine des milliers de motifs dans un carnet. Ses créations sont ensuite méticuleusement reproduites à la main et prennent vie au travers de designs raffinés et richement détaillés. Florian puise son inspiration dans différentes cultures, dans la nature, la rue, le quotidien, la mode ou encore l’art. Il a d’ailleurs grandi aux côtés d’un père artiste.
Tous nos tapis semblent vivants et animés grâce à un jeu de texture et de mouvement. Il arrive que l’inspiration soit la même, mais l’expression est toujours différente.
Qu’est-ce qui fait leur singularité ?
Nous accordons une grande importance aux motifs et au niveau de détail. La composition et les différentes techniques de tissage nous permettent d’apporter de la vie, de la texture et du relief à nos tapis faits de laine, de soie ou encore de chanvre. On utilise aussi le curving, qui consiste à sculpter la laine, pour créer des ondulations et des effets de hauteur. Quand on a une idée, on réfléchit à comment l’exprimer.
Tout est fait à la main. Nœud après nœud, les tapis prennent vie dans nos ateliers. Il faut de trois à six mois pour confectionner un tapis sur lequel travaillent quotidiennement quatre ou cinq personnes. Nos tapis ont un minimum de 100 nœuds par pouce au carré. Plus il y a de nœuds, et plus le tapis est de qualité. On utilise aussi de la laine d’Himalaya très riche en Lanoline. Cette graisse naturelle rend la laine et la soie, que l’on utilise dans certains tapis, encore plus belles. Plus le temps passe, et plus le tapis est beau. C’est comme pour un bonvin !
Un tapis ancré à jamais dans votre esprit ?
Le tapis Nazar que nous avons présenté et exposé au salon Maison & Objet en 2016. Les gens nous ont découverts grâce à lui. C’est un peu notre totem, notre tapisstar. Chaque tapis Nazar que l’on vend reste malgré tout unique, car il est dessiné à la main. On y retrouve notre signature, bien qu’il n’y ait jamais de répétition dans le mouvement.
Montrer la créativité et la richesse de l’artisanattraditionnelnépalais. Ça nous touche beaucoup de savoir que les personnes avec lesquelles nous collaborons au Népal font partie de cette histoire, et que leur travail est apprécié dans le monde entier. Nous avons aussi la chance de découvrir nos tapis mis en scène dans des projets de grande ampleur et de rencontrer des architectes de talent.
Pourquoi Atelier Février ?
Car avec Florian nous nous sommes rencontrés en février, il y a 13 ans, et que depuis ce projet grandit avec nous. Notre rêve et notre passion sont devenus notre business. Toutes les histoires sont importantes si elles peuvent inspirer des gens et les pousser à se lancer.
La cuisine, une pièce plus que jamais au centre de toutes les attentions.
La cuisine est désormais bien plus qu’une simple pièce dans laquelle mijotent de bons petitsplats. On s’y retrouve pour se restaurer, cuisiner en famille, mais aussi discuter, travailler, ou passer un moment festif entre amis. Elle se mue alors en un véritable lieudevie chaleureux, à l’élégance revendiquée.
La cuisine se pare des plus beaux matériaux afin de ne faire qu’un avec le salon. Elle reprend pour cela les mêmes codesesthétiques et soigne ses finitions. Le plan de travail se distingue par des matériauxnobles et précieux, afin qu’il soit impossible de deviner qu’il s’agit de la cuisine. Les meubles s’étirent tout le long d’un pandemur, à l’image d’un buffet bas en enfilade. Un épais tapis assure la jonction entre ces deux espaces pour parfaire l’illusion. Un soin particulier est apporté aux détails et aux hottes aspirantes intégrées à la plaqueàinduction.
Lorsque l’on opte pour une cuisineouverte, il est également possible de rythmer l’espace sans la dissimuler. Les verrières d’atelier, longtemps plébiscitées, ont laissé place à des claustras en bois et à des cloisons ajourées. Ces dernières, en bois ou en métal, sont inspirées du moucharabieh. Elles apportent un charme certain à la pièce à vivre tout en marquant une séparation entre le salon et la cuisine. Une étagère sans fond, sur laquelle sont exposés des objets déco et de jolis accessoires de cuisine, est également une option à étudier.
Que la cuisine soit entièrement ouverte sur le salon, fermée, ou simplement délimitée, il est essentiel de la rendre conviviale lorsque l’espace le permet. Cela passe par l’installation d’un coin repas. L’îlot central, toujours très en vogue, est néanmoins concurrencé par les tablesfamiliales et authentiques qui sont une invitation à se retrouver. La tendance est aux lignes sobres et élancées, et au bois à la teinte chaude.
Un îlotcentral offre quant à lui une possibilité supplémentaire de rangement. Le rangement est en effet la clef d’une cuisine chaleureuse et bien ordonnée. Si le mobilier a longtemps joué la carte de l’invisibilité, grâce aux boutons-poussoir et aux portescoulissantes, les poignées reviennent sur le devant de la scène. Loin de le faire dans la plus grande discrétion, elles s’affirment dans des teintes de bronze, d’argent et de doré, ainsi que dans des formes alliant élégance et simplicité. Au-delà de leur aspect pratique, elles deviennent ornementales.
Il en va de même pour les accessoires de cuisine qui s’avèrent aussi bien esthétiques que pratiques. D’où l’importance de les choisir avec soin et de veiller à ce qu’ils forment un ensemble harmonieux. La tendance est aux accessoires en bois dont il émane un parfum de savoir-faireartisanal. La vaisselle en grès émaillé et en verre teinté continue elle aussi de s’exposer. Des objets intemporels et conçus pour durer, collant ainsi à l’une des grandes tendances de cette année qui consiste à décorer de manière éthique et durable.
En matière d’ambiance et de colorimétrie, plusieurs grandes tendances s’affrontent. Les teintespastel se réservent généralement aux cuisines fermées, leur apportant une certaine clarté et beaucoup de fraîcheur, de même que les crédences en zelliges et que le papier peint panoramique. Les cuisines ouvertes préfèrent quant à elles la chaleur du bois ou l’élégance du marbreblanc. Les plans de travail et les crédences noir mat et vert sombre sont aussi particulièrement en vogue.
Carmes Interior Design – Maxime Placards et Cuisines
Les grandes tendances actuelles ?
La cuisine est la pièce à laquelle les particuliers accordent le plusd’importance. C’est un lieu de partage où l’on reçoit ses amis au même titre que le salon. Désormais, la salle à manger s’efface au profit d’une cuisine de plus en plus spacieuse. Les îlots, qui sont toujours un incontournable, sont souvent prolongés par une table. La tendance consiste également à assortir les meubles du salon et de la cuisine.
Les couleurs star de cette année ?
On retrouve toujours le blanc et le noir, mais d’autres couleurs plus inattendues comme le rosepoudré et le vertfoncé ont beaucoup de succès.
Les finitions les plus plébiscitées ?
Le mobilier est à la fois sobre et chic. Rien ne doit dépasser, tout doit être dissimulé. Les systèmes de gorge, pour l’ouverture des portes de placard, sont les plus demandés. Les panneaux ont une finition lisse et douce qui ne laisse pas apparaître les traces de doigts. Les portes à cadre en bois, inspirées d’un style ancien, reviennent aussi dans la tendance.
Quels conseils pour une cuisine ouverte ?
Il est essentiel de choisir une hotteperformante, comme celles qui sont intégrées à la plaque de cuisson. Un îlot équipé d’un large plan de travail est également indispensable pour cuisiner tout en profitant de ses amis.
Des astuces gain de place ?
Il faut utiliser toute la hauteur sous plafond. On retrouve de plus en plus de mursd’armoires, ainsi que des étagèrescoulissantes. Les îlots habillés de rangements sont aussi très pratiques et permettent d’afficher un plan de travail bien rangé.
Maria nous invite dans sa cuisine. Il l’a voulue hyper fonctionnelle et lumineuse. Le très grand îlot central, dont le plan de travail en céramique a été réalisé sur mesure par sa société Camille carrelage, ainsi que la crédence, permet à toute la famille de se réunir pour préparer les repas ensemble, et les partager ensuite.
Maria a opté pour une combinaison céramique, bois (placage fénix) et couleur (vert comodo, réalisé sur mesure) qui rend la cuisine très chaleureuse et conviviale.
Une maison familiale et lumineuse, où flotte un doux parfum méditerranéen.
Lorsqu’en 2022 les propriétaires décident de faire construire leur maison, ils ont une idée bien précise de ce qu’ils souhaitent. Implantée sur 900 m2 de terrain, cette demeure bénéficie d’une surface de 200 m2 au sol. Si le couple a souhaité faire appel à l’architecte Cathy Falcao pour la structure de la bâtisse, et au maître d’œuvre Christophe Saumande, c’est la propriétaire qui s’est occupée de l’architecture d’intérieur, cela ayant été son premier métier. Elle voulait une maison agréable à vivre en famille, où l’on se sent en vacances toute l’année. Il fallait aussi qu’elle soit épurée : « Pour ne pas avoir l’esprit encombré, il ne faut pas que l’intérieur le soit. Cela laisse davantage de place à l’imaginaire et la créativité » explique-t-elle. Cette maisond’exception fait partie des pépites repérées par MonsieurSpot, spécialiste de la location de lieux de shooting et de tournages dans Toulouse et sa région.
La structure de la bâtisse est inspirée des maisons blanches à toit plat que l’on retrouve en Méditerranée, et plus précisément sur la côte est de l’Espagne et dans les Baléares. Constituée de différents niveaux et de décrochés, elle est revêtue d’un enduit lisse non sans rappeler les façades à la chaux. Des pierres de parement, ajoutées par endroits, lui confèrent un charme rustique et authentique. Les nombreusesouvertures en font une maison lumineuse, dans laquelle les frontières entre l’intérieur et l’extérieur semblent avoir été effacées. Il est ainsi possible de profiter de la lumière rasante de l’hiver, tout en bénéficiant de la chaleur du foyer.
La maison se distingue aussi par une grande piècedevie. Située au rez-de-chaussée, elle compte un salon, une salle à manger, et une cuisine. Un plancher en chêne clair, sélectionné sans nœud, contribue à unifier ces différents espaces. Le salon, installé tout près d’une grandebaievitrée, comporte différentes assises réunies sur un grand tapis shaggy à poils longs. L’ensemble est surmonté d’une suspension, composée de trois luminaires en feutrine, créée par la propriétaire. L’unité naît également de la teinte blanccassé qui habille les assises, la table basse en béton, le tapis et les luminaires. Le canapé fait quant à lui face à une cheminéeàinsert, encadrée par de jolies niches où sont exposés des objets déco.
À quelques pas du salon, se trouve la cuisine. Un îlot central fait le lien entre ces deux espaces, contribuant à l’atmosphèreconviviale de cette grande pièce de vie. Composé d’un large plan de travail, et de nombreux rangements, cet îlot central en quartz Silestone semble avoir été taillé dans un seul et même bloc. Il est éclairé par deux suspensions frangées, en fibres naturelles. La structure dorée des tabourets apporte une touched’élégance à l’ensemble. Une finition luxueuse que l’on retrouve aussi sur la robinetterie. Des étagères murales, de la même largeur que le plan de travail, jouent la carte de l’invisibilité et contribuent à l’aspect minimaliste de la cuisine. La végétation s’invite aussi dans cet espace, grâce à de grandesouvertures situées au-dessus du plan de travail.
La cuisine est complétée par une arrière-cuisine. On y accède via une demi-arche qui apporte beaucoup de douceur et de charme. Un charme auquel participent également les niches situées juste à côté. La salle à manger se trouve elle aussi dans le prolongement de la cuisine, profitant de la luminosité d’une grande baie vitrée. On y trouve une table en chênemassif, assortie de chaises Panton pour une touche de modernité, ainsi qu’un buffet en cannage au-dessus duquel est suspendu un tableau réalisé par la propriétaire. Un majestueux cactus contribue quant à lui à cette atmosphèreméditerranéenne souhaitée par le couple.
Une atmosphère que l’on retrouve également à l’étage. Pour y accéder, il faut emprunter un escalier sculptural coulé sur place lors des travaux. Les larges marches servent également d’estrade où sont exposés divers objets déco. La nuit venue, l’escalier est éclairé par des suspensions Ay Illuminate en bois et en papier mâché. L’étage abrite deux chambres d’enfants, une chambre d’amis et sa salle de bain, ainsi qu’une suiteparentale pensée comme dans un hôtel. Le dressing a été réalisé sur mesure, et l’espace salle de bain est ouvert sur la chambre. Un miroir suspendu au-dessus du meuble vasque suffit à rythmer ces différents espaces. La baignoire îlot profite quant à elle d’une vue privilégiée sur la terrasse de la chambre, donnant l’impression de se trouver à l’extérieur.
Les deux chambres d’enfants sont elles aussi en harmonie avec le reste de la maison. L’une d’entre elles se distingue avec un papierpeint panoramique aux teintes ocres. Les dressings sont dissimulés à l’aide de voilages apportant une impression de légèreté, ainsi qu’un effet de texture que l’on retrouve également dans le reste de l’habitation au travers d’une déclinaison de matériaux naturels. Les enfants bénéficient aussi d’une salle de bain équipée d’une baignoire encastrée, et d’une douche. Au sol, de larges dalles imitation bétonciré ont été choisies dans une couleur proche de celle des murs pour agrandir visuellement l’espace.
Toutes les pièces de la maison donnent sur le jardin. Ce dernier comprend une terrasse couverte, équipée d’une table à manger et d’un large canapé, un coin de verdure et une piscine protégée par une jolie clôture en bois. Le carrelage extérieur est le même que celui utilisé dans les différentes salles de bain. Un travail paysager, autour de la rocaille et des plantes grasses de Méditerranée, a été réalisé dans le jardin. La piscine revêt quant à elle un liner couleur sable en harmonie avec la maison. Elle se distingue également par une large plage immergée, ainsi que par une banquette toute en longueur lui faisant face. De quoi se sentir en vacances, dans cette maison où le soleil semble briller toute l’année.
