Luxe et convivialité au domaine d’en maury

Un domaine authentique et luxueux en plein cœur de la région tarnaise.

Dans la même famille depuis 150 ans, le domaine d’En Maury a connu plusieurs vies. C’est en 1820 que le premier membre de la famille Cambiaire en devient propriétaire par son mariage. En 1960, la bâtisse est vendue à un agriculteur de la région par une tante qui en avait hérité. Caroline de Cambiaire et son mari ont l’opportunité de la racheter en 2016 avec l’intention de le trans- former en gîte de luxe. C’est aujourd’hui une surface habitable de 1 000 m2 prête à accueillir les visiteurs.

Une bâtisse chargée d’histoire

Le domaine d’En Maury incarne à merveille la douceur de vivre qui règne en Pays de cocagne. Située en pleine campagne, sur un axe autrefois stratégique, la bâtisse aurait été un relais postier. Elle se trouve également à proximité d’une voie romaine reliant Lavaur à Puylaurens. Un emplacement idéal pour les amateurs de randonnées.

Si une grande partie du bâtiment date du XVIIIe siècle, ce dernier repose sans doute sur une base plus ancienne. Lorsqu’en 2016 Caroline et son mari rachètent la bâtisse, celle-ci se trouve en bien mauvais état. L’aile gauche a été transformée et très cimentée. Le bel escalier ancien a été tapissé de carrelage en tessons, et le toit a été remplacé par une tôle ondulée. Le sol est en ciment ou en terre battue, et l’extérieur a été laissé en friche.

Redonner au domaine son lustre d’antan

Amoureux des vieilles pierres, Caroline et son mari n’ont pas été effrayés par les travaux qui les attendaient. Bien au contraire. « Un coup de folie ! » nous confient-ils. Mais aussi un « terrain de jeu » rêvé pour ce couple qui n’en était pas à son coup d’essai. Raison pour laquelle ils n’ont pas souhaité faire appel à un architecte. Deux autres gites leur appartenant se trouvent d’ailleurs à proxi- mité : le Gîte de Ségur et la Bastide des Tourelles.

Leur ambition était claire : « redessiner la maison telle qu’elle avait dû être ». Leur fils a grandement contribué à leur projet en jouant le rôle de chef de chantier. Un projet concrétisé en seulement trois années grâce à des artisans très compétents. L’objectif ? Préserver au maximum les parties anciennes pour conserver l’aspect authentique des lieux.

Un Logis de caractère

Construite en U autour d’une grande cour centrale, la bâtisse accueille deux parties distinctes mais communicantes : le Logis et l’Atelier. Le Logis constitue l’aile gauche du bâtiment. Il abrite un grand salon de plus de 100 m2 dans lequel se trouve un bar, une cheminée, ainsi qu’une table de jeu et un piano. Pour libé- rer de l’espace, des cloisons ont été abattues, remplacées par des poutres IPN soutenues par des poteaux qui structurent l’espace. Les colombages ont cependant été conservés pour donner du caractère à la pièce.

Le sol a été assaini et isolé avec un béton de chanvre. Puis, il a été recouvert de travertin que l’on retrouve dans l’ensemble des pièces à vivre du rez-de-chaussée du domaine. Les murs de cette maison sans fondation ont eux aussi été enduits de ce mélange de chaux et de chanvre s’avérant être un excellent isolant ther- mique et laissant respirer les murs.

À l’arrière du bar se trouve la cuisine, gardée « dans son jus ». Les propriétaires ont en effet souhaité conserver l’évier en pierre d’époque. Un parti-pris assumé jusqu’au bout avec une jolie cuisinière en fonte. Au sol, des tomettes chinées par Caroline de Cambiaire qui a privilégié les matériaux anciens. De petites niches apportent du charme et du cachet à cette pièce, témoin du passé. Au fond du salon, un escalier conduit aux cinq chambres du Logis. Chacune d’entre elles dispose d’une salle de bain privative et se démarque par une décoration personnalisée.

Une grande ouverture sur l’Atelier

L’Atelier porte ce nom en hommage à Léon de Cambiaire, un ancêtre des actuels propriétaires. C’est à lui que l’on doit la « Cambiaire », première voiture à vapeur du Tarn conçue en 1881 dans cette partie du bâtiment. Un portrait de cet inventeur de génie trône d’ailleurs au-dessus du piano situé dans le Logis. La partie Atelier se démarque du Logis par un savant mélange d’ancien et de modernité. La charpente que l’on retrouve dans l’ensemble du bâtiment est d’ailleurs d’origine.

Seule une partie des murs de cette aile de la bâtisse a pu être conservée. Trop fragile, la façade s’est écroulée au moment des travaux. Cette ouverture inattendue a finalement été exploitée avec la pose d’une large fenêtre en éventail apportant de la lumi- nosité à la salle à manger. Le coin repas accueille une table monu- mentale de plus de cinq mètres de long.

Quant à la cuisine, ultra équipée, elle a été dessinée par Caroline de Cambiaire. Les façades du mobilier sont en chêne et ont été réalisées sur mesure. On y trouve également un large plan de travail en céramique autour duquel il est possible de s’installer pour déjeuner. L’Atelier compte huit chambres dont deux sont au rez-de-chaussée pour en faciliter l’accès. L’étage dispose aussi d’un second salon home cinéma. La décoration moderne des chambres contraste avec les murs peints à la chaux, les boiseries et le plancher de bois franc.

À la rencontre des artisans pour parfaire la décoration

La passion que porte Caroline de Cambiaire pour la décoration se ressent dans l’ensemble de l’habitation. C’est aux côtés de l’une de ses amies, l’architecte d’intérieur Hélène de Rouvre, qu’elle a entrepris d’aménager les espaces de vie. N’hésitant pas à prendre la route pour chercher l’inspiration ! Si les carreaux de ciment des salles de bain proviennent d’Espagne, les chaises de la table à manger de l’Atelier ont quant à elle été achetées dans le Gard.

Les deux amies ont également écumé les salles de ventes où elles ont déniché la table de drapier de la salle à manger de l’Atelier, de même qu’une banquette Louis Philippe, large de quatre mètres, qui a naturellement trouvé sa place dans le couloir reliant le salon et la cuisine. Quant aux chaises en cuir du salon home cinéma, elles ont été conçues par un designer espagnol nommé Vical, exposé au salon Maison et Objet.

Le papier peint panoramique, qui orne le mur surplombant la table à manger de l’Atelier, provient de chez Ananbô. Ceux que l’on retrouve dans certaines chambres, et servant de tête de lit, ont été trouvés chez Mindthegap. Les luminaires qui ornent les pièces de vie ont eux aussi été minutieusement sélectionnés et proviennent de Light and Living et de Mise en Demeure. La décoration a été pensée dans les moindres détails comme en témoignent les divers éléments qui la constituent.

Des aires de jeu et de détente

Caroline de Cambiaire et son mari ont également apporté un grand soin à l’extérieur. Les hôtes peuvent tout d’abord se rendre dans l’espace détente de 120 m2 accolé à la bâtisse et bénéficiant de larges ouvertures sur le jardin. Il dispose d’une piscine inté- rieure, d’un jacuzzi et d’un hammam. Lorsque le temps est plus clément, il est aussi possible de profiter d’une piscine extérieure chauffée et sécurisée, située à l’arrière du bâtiment. Réalisée en béton, elle se distingue par un fond gris clair s’intégrant parfaite- ment à l’environnement. Elle dispose d’une pente douce pour en faciliter l’accès aux personnes à mobilité réduite.

Quant à la cour, c’est un véritable prolongement de l’espace de vie. Entièrement carrelée de dalles en pierre provenant d’Espagne, et décorée de plantes grimpantes ou en pot, elle aurait presque un petit air de patio. L’éclairage sophistiqué a été conseillé par Lum’Art. Il permet de profiter de deux coins salon en été. Le terrain, à l’avant de la bâtisse, a été aplani puis gazonné pour contraster avec l’aspect minéral du bâtiment. Un contraste accentué par les nombreux arbres anciens du domaine.

À l’arrière, une tonnelle réalisée sur mesure avec des poteaux en fer et des lattes de bois sert de coin ombragé. Elle se trouve à côté d’un boulodrome et de larges tables en bois où prendre ses repas en été. Pour les plus sportifs, un terrain de tennis et de volley est à disposition à côté du gite de Ségur. Un petit coin de paradis où passer des vacances en famille.

©  Samuel  Cortès 

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