Liliboard – De l’art et des skates

Derrière Liliboard se cache Hélène Préjeant, une artiste SkateArt de talent. C’est…

Derrière Liliboard se cache Hélène Préjeant, une artiste SkateArt de talent.

© Liliboard
© Liliboard

C’est au cours d’un voyage à l’étranger qu’Hélène Préjeant tombe sur des oeuvres classiques hollandaises représentées sur des skates, en décoration murale. Une révélation ! « Un jour je ferai la même chose », se souvient-elle avoir pensé. Avant de devenir celle que l’on connait aujourd’hui sous le pseudo de Liliboard, « Lili » était auparavant assistante de direction au sein de grandes entreprises. Sa fibre artistique n’a cependant pas surgi de nulle part. Lili aime l’image et la photographie, capturer des paysages urbains, ou bien imaginer et fabriquer des meubles et objets. Un esprit créatif qu’elle cultive depuis des années.

Là où tout a commencé

C’est en 2016 qu’elle crée son premier triptyque et l’accroche chez elle. Parmi ses premières oeuvres, La Liberté guidant le peuple d’Eugène Delacroix, et La Cène de Juan de Juanès. « Ce qui m’a tout de suite plu, c’est le contraste et le côté décalé de ces oeuvres classiques transposées sur un objet du quotidien ». Une rencontre entre culture urbaine et classicisme qui remporte vite un certain succès. Le skate est pour Liliboard synonyme de liberté et de créativité, l’icône d’une période, celle des années 70. Il apporte « du punch, de l’ampleur et du relief » aux oeuvres dont il est le support.

 
Une technique bien rodée

Le plus difficile reste de se fournir en skates. Les vieux modèles étant très recherchés, le recycling n’était pas une option viable. C’est finalement chez un fabricant de skates que Liliboard trouve son bonheur. Les illustrations sont quant à elles imaginées, travaillées et même créées sur ordinateur. Le tout est ensuite imprimé sur un support mat, posé et découpé avec une grande précision. Une attache est enfin reliée au niveau du système de fixation des roues pour accrocher le skate au mur comme un tableau.

D’infinies sources d’inspiration

De l’inspiration, Liliboard n’en manque pas. Après avoir commencé par ses skates d’oeuvres classiques, telles que « Danaé » de Klimt, ou encore « La dame à l’hermine » de Léonard de Vinci, Liliboard décide d’en détourner certaines avec humour. Puis, elle se tourne vers les estampes japonaises qu’elle affectionne. C’est alors qu’elle reprend « La Vague » et « Le rêve de la femme du pêcheur » d’Hokusai, ainsi que « La Carpe » de Kuniyoshi. Liliboard fait aussi la part belle à la pop culture avec le portrait culte de David Bowie, l’image détournée de Marilyn Monroe, ou encore le visage de Barbie. Côté musique, ce sont les paroles de Rappers Delight et son titre culte « I said hip hop » qui recouvrent ses skates.

© Liliboard
© Liliboard
Une dimension personnelle

Passionnée de photographie, Liliboard décide d’allier ses deux talents. Elle reproduit ainsi certains de ses clichés sur des skates. Paysages urbains et graphiques, jeux de perspectives et de couleurs, la collection « In the eyes of Lili ! » est évidemment la plus personnelle. Ses photos prennent une nouvelle dimension, déclinées sous forme de diptyques et de triptyques.

Collaborer avec des artistes

Lorsque Liliboard évoque ses sources d’inspiration, elle confie : « Ce sont avant tout les rencontres qui me nourrissent ». Des rencontres qui prennent parfois la forme de collaborations avec certains artistes. Les photos de Patrick Robert, reporter photographe de guerre maintes fois primé, se retrouvent ainsi sur ses skates. Un contraste saisissant qui accentue la force de ces clichés. Liliboard collabore également avec Franck Margerin, dessinateur, auteur et scénariste de BD, avec Mark Woodhatch, artiste peintre, ou encore avec Jo di Bona, figure emblématique de la scène pop graff iti parisienne. Elle s’associe également à des talents de la région comme Jérôme Cavaillès, un artiste tarnais.

© Liliboard - Let's-go-to-school P. Robert
© Liliboard – Let’s-go-to-school P. Robert
Des expos SkateArt

C’est au Neska Polita et au Bàcaro que Liliboard expose pour la première fois ses oeuvres. Des oeuvres que l’on a pu également découvrir dans d’autres bars-restaurants comme Le Cosmopolitain, le Glastag et même Biquet Plage ! Liliboard est également présente dans des espaces de coworking toulousains comme HarryCow et le LabOïkos, ou encore à l’intérieur de boutiques comme Orly et Trentotto. Les oeuvres de Liliboard ont aussi voyagé à Paris chez O11ze et chez Citadium-Beaubourg, ainsi qu’à Hong Kong dans un showroom !

En perspective

Liliboard rêve de présenter ses réalisations au salon Maison & Objet ou encore au Salon du Made in France à Paris. Depuis quelques temps, elle propose également aux particuliers et aux entreprises de personnaliser des skates avec une photo ou un logo. Le restaurant toulousain Buok a d’ailleurs son menu affiché sur un skate solidement fixé au mur de l’établissement. Quant à l’idée de travailler sur des skates destinés à rouler, Liliboard y a déjà pensé. Cela implique néanmoins quelques ajustements techniques qui nécessitent encore réflexion. À suivre !

© Liliboard - Cene-Juanes
© Liliboard – Cene-Juanes

www.liliboard.com


Où la trouver

• Du 15 novembre au 15 décembre 2019 : à l’Artopic Gallery (6, rue Clémence Isaure – Toulouse)

• HarryCow Coworking (13, rue Sainte Ursule – Toulouse)

• GD Coaching Studio (1 place des Paveurs – Balma)


© Liliboard

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