Éric Landeau, les toiles aux multiples images

Après quelques essais en dessins, une expérience photo qui lui a valu quelques expositions, Éric Landeau s’est intéressé au collage.

C’est  l’art de la rue qui inspire Éric Landeau. Issu d’une école de graphisme de Rennes, Éric Landeau a toujours été fasciné par l’art graphique, celui-ci le portant dans ses choix.  Opération qui a pour résultat d’introduire des éléments arrachés au réel, détournés de leur sens initial. L’image, la photo… une curiosité assidue, c’est tout ceci qui anime l’envie de créer de l’artiste.

© Éric Landeau
© Éric Landeau

Toutes les époques traversent ses toiles, se mélangeant sans complexe et finalement avec une harmonie certaine. On y croise des personnages connus, des gens de la rue, des femmes (beaucoup !) mais aussi des mots jetés au hasard d’une image. On y retrouve surtout la sensibilité de l’homme, son goût pour l’esthétisme, pour la féminité (« Betty », « Louise »…) un brin d’érotisme sur fond d’actualité.

Les vieilles images, les vieilles publicités sont à l’initiative des premières toiles d’Éric Landeau. Au fil du temps on constate une évolution dans la recherche de l’image et dans l’assemblage. Éric Landeau passe du petit au grand format au fil de son inspiration, c’est l’image qui va donner l’élan de ses compositions graphiques.

Depuis peu, l’artiste a développé une nouvelle technique. Comme tout passionné de l’image, Éric Landeau fait aussi de la photographie, de ses photos il fait des tirages sur papier calque, et en fait la base de ses toiles. On peut donc voir en transparence de la photo centrale, un choix d’images variées, ainsi derrière une fantomette coquine on devine une vache normande, derrière une homme de la rue un panneau publicitaire vieilli par le temps. Par ailleurs, introduire de nouvelles textures et matières peuvent produire un espace plastique radicalement nouveau et différent.

Ce qui est intéressant dans ce travail, c’est ce côté désordonné qui finit par s’harmoniser sous la transparence de la colle. Se poser devant une toile d’Éric Landeau, c’est accepter de chercher ce que tout le monde ne voit pas.

Par Sophie Gaube

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