Au cœur de la garrigue, le Mas d’Augustine

C’est dans un joli coin de Provence, à La Bruguière plus précisément, que l’on découvre le Mas d’Augustine.

Cette ancienne magnanerie du 18ème, qui fait désormais office de chambres d’hôtes, a été restaurée dans les règles de l’art, de la cave (à vin !) au grenier.  Une rénovation minutieuse, ayant nécessité un an et demi de travaux.

Bordé de vignes et d’oliviers, le petit village de La Bruguière, dans le Gard, avait tout pour séduire les propriétaires. Un coup de cœur qui se confirme avec la découverte du Mas d’Augustine, encore dans son jus. Le couple d’Anglais décèle immédiatement le potentiel de ce bien d’exception et décide d’en faire acquisition. Ils font alors appel à Rouvière Construction, un bureau d’études gardois reconnu pour son savoir-faire en rénovation de vieilles bâtisses. Spécialisée dans le micro-béton et la Sermipierre (une création maison), l’entreprise redonne à chaque demeure son charme d’antan.

Partie privative : confort et authenticité

C’est au 2ème étage que l’on découvre la suite parentale. Entièrement refaite du sol au plafond, elle bénéficie d’une grande superficie. Les surfaces sont enduites de micro- béton gris et ocre. La salle de bain, réalisée sur-mesure, dispose d’une grande douche à l’italienne et d’une baignoire recouverte du même enduit lumineux. La double vasque, en micro-béton effet ciré, apporte une touche de modernité et tranche avec un gris plus foncé. La chambre des enfants, sur le même palier, possède des atouts identiques mais se démarque avec une baignoire en micro-béton rose foncé.

Le 1er étage dispose quant à lui d’un coin bureau et d’une cuisine. C’est ici que les propriétaires mitonnent de bons petits plats pour les voyageurs de passage. Au rez-de- chaussée, se trouvent la buanderie et la cuisine d’été, situées dans une ancienne réserve. Pour lui apporter davantage de clarté, une ouverture a été réalisée dans l’épais mur en pierre, juste au-dessus du plan de travail. L’inox et le mobilier gris anthracite contrastent avec le plafond vouté en pierres de taille et le dallage ocré en Sermipierre.

Des pièces à vivre conviviales et chaleureuses

Également situé au 1er étage, le salon est accolé à la salle à manger qui fait la jonction entre la partie privative et les chambres d’hôtes. Le dallage ocré est en harmonie avec les couleurs de Provence. Un tapis ancien structure l’espace et des objets chinés viennent parfaire la décoration. La salle à manger, tout en longueur, est meublée avec sobriété. On y retrouve un vaisselier gris clair et une table en bois massif, tout à fait dans l’esprit des mas de la région. Ancienne conseillère en décoration, Jane, la propriétaire, s’est elle-même occupée de l’aménagement des différentes pièces de la maison.

Petit bijou dans cette grande demeure, la cave a retrouvé sa splendeur d’origine. Afin de préserver l’âme de cet endroit singulier, l’imposant pilier central a été conservé, après avoir été stabilisé. La terre battue laisse place à un sol en béton, ainsi qu’à une zone en graviers pour maintenir l’hygrométrie. Passionné d’œnologie, c’est dans un espace attenant et plein de charme que Gary, le propriétaire, propose des dégustations à ses hôtes. Pour créer cet endroit, les artisans ont dû procéder à une ouverture complexe en sous-œuvre de la porte, dans l’intrados et le pied de voûte.

À chaque chambre son histoire

Le Mas d’Augustine possède cinq chambres d’hôtes. Chacune d’elle dispose d’une salle de bain. Les étages sont desservis par un escalier en pierre, conçu sur-mesure. La propriétaire a apporté un soin tout particulier à la décoration, pour offrir à chaque voyageur confort, luxe, et authenticité.

Chambre Le Puits – Située en rez-de-jardin au centre de la bâtisse, on y accède par une porte-fenêtre cintrée gris anthracite, réalisée sur-mesure pour suivre les courbes de la bâtisse. La voûte de cette ancienne remise agricole a été entièrement restaurée, et les canalisations ont été minutieusement dissimulées. La terre battue et les murs poussiéreux laissent désormais place à un espace luxueux.

Chambre Le Jardin – Lorsque l’on pénètre dans cette chambre, on peine à croire qu’il s’agisse d’une ancienne étable. Jouissant d’un accès direct sur le jardin, elle offre tout le confort moderne mêlé aux caractéristiques typiques des mas provençaux. Le plafond traditionnel en voûtains de terre cuite a été restauré, et l’unique source de lumière a été créée avec l’ouverture en façade d’une grande porte-fenêtre, respectueuse de l’architecture.

Chambre La Magnanerie – C’est par une lourde porte d’époque en bois, que l’on accède à cette chambre située dans la plus ancienne partie de la maison, au 1er étage. Les couleurs claires, le dallage et les murs en pierre, participent à l’élégante sobriété de la chambre. La baignoire sur pieds, blanche et rose poudrée, lui confère une ambiance boudoir.

Chambre Le Verger – Avec ses murs blancs et sa grande ouverture, cette chambre du 1er étage composée de deux lits simples, profite pleinement de la douce lumière du Midi. Le dallage en Sermipierre, le plafonnier en fer forgé ainsi que le linge de lit, en font une chambre typiquement provençale.

Chambre L’Atelier – C’est au second, et dernier étage, qu’elle se trouve. Pour laisser entrer la lumière, une fenêtre a été ouverte dans le toit qui a dans un premier temps été isolé. La décoration épurée apporte beaucoup de fraîcheur et de clarté à la pièce. Les poutres ont été repeintes en bleu gris, et le mur en pierres, contre lequel le lit est adossé, a été préservé. Le dallage se décline ici dans une teinte plus claire.

L’extérieur : un havre de paix

Non moins important dans cette belle région, l’espace extérieur n’a pas été oublié. Un mur massif en pierres et son ouverture d’origine ont été consolidés pour structurer la zone piscine. Déjà existant, le bassin a été enduit de micro-béton effet ciré, dans une teinte turquoise surmontée d’un léger bandeau noir au niveau de la ligne d’eau. Le nouveau dallage et la margelle ocrés finissent d’habiller l’espace.

Un second mur a été entièrement créé en pierres de récupération pour séparer la piscine de la terrasse, sur laquelle une fontaine en pierres naturelles a été aménagée. L’escalier extérieur a lui aussi été restauré. Ne reste plus qu’à l’emprunter pour remonter le temps !

Photos : Rouvière Collection / Mas d’Augustine

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